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SPÉC1ES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE

COQUILLES VIVANTES

FAMILLE DES GANALIFERES

TROISIÈME PARTIE

LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS

Le Spécies et Iconographie des Coquilles, de Kiener, continué par M. P. Fischer, continue à paraître par livraisons. 140 livraisons sont en vente.

Prix de la livraison grand in-8° raisin, figures coloriées. . 6 fr.

La livraison in-4° vélin, figures coloriées 12 fr.

Les livraisons 139 et 140 contiennent le texte complet du genre Turbo, rédigé par M. Fischer, 128 pages et 6 planches nouvelles.

Voici la liste des monographies parues, avec le nombre de pages et de planches dont elles se composent, et le prix auquel chaque famille, chaque genre, se vendent séparément format grand in-8° :

FAMILLE DES ENROULEES

î Toi. Pages PI. Prii

G. Porcelaine (Cyprxa, Lin.). . 1G6 57 57 fr

Ovule {Ovula. Broc). ... 26 6 6

Tarière (Terebellum, Lam.). .511

Ancillaire (Ancillaria, Lam.), 29 6 6

Cône (Conus, Lin.) 379 111 111

> 181

FAMILLE DES COLUMELLAIRES I loi.

G. Mitre (Mitra, Lam.) 120

Volute (Voluta, Lam.). ... 69

Marginelle (Marginella, Lam.) 44

FAMILLE DES AILÉES 1 TOI.

G. Rostellaire (Rostellaria,\.A}i.) 14

Ptérocère (Plerocera, Lam.) 15

Strorabe (Strombus, Lin.). . 68

54 54 52 52 15 13

~99

4 4

10 10 54 54

~~48

FAMILLE DES CANA.LIFÈSES 3 TOI.

G. Cérite (Cerithium, Uuug)

Pleurotome (Pleurotoma)

l'useau (Fusus, Lam.). .

Pyrule (Pyrula, Lam.). ... 54

Fasciolaire(Fascto/arta,LAM.) 18

Turbinelle (Turbinella, Lam

Cancellaire (Cancellaria) .

Rocher (Murex, Lam.). . .

Triton (Triton, Lam.). ... 48

Ranelle (llanella, Lam). . . 40

104

5-2

52

84

27

27

62

51

51

54

15

15

18

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13

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21

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44

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9

150

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47

18 18 15 15

228

FAMILLE DES PUHPCRIFÈIlES

î Toi. Pages PI. Prix

G. Cassidaire (Cassidaria, Lam.) 10 2 2 Jr

Casque (Cassis, Lam.). ... 40

Tonne (Doliiim, Lam.). ... 16

Harpe (Harpa, Lam.). ... 12

Pourpre (Purpura, a dans). . 151

Colombelle (ColumbellaX^n-) 63

Buccin (Buccinum, Adans). . 108

Eburne (Eburna, Lam.). . . 8

Struthiolaire (Struthiolaria). 6

Vis (Jerebra, Lam.) 42

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18

5

5

6

6

40

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16

16

51

51

3

3

2

2

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M

141

FAMILLE DES TUltDINACEES i TOI.

G. Turritelle (Turritella, Lam.).

Scalaire (Scalaria, Lam.). .

Cadran (Solarium, Lam.) . .

Roulette (Rolella, Lam.) . .

Dauphinule(Z)e/p/!t'nM/a,LAM)

Phasianelle (Phasianella) . .

Turbo (Turbo, Moltf.). . IV-

Troque (Trochus, Lin.). (En

cours de publication, sera terminé par M. Fischer). .

famille cas plicacées G. Tornatclle(Tor?ia<e?Za,LAM.).

Pyraïuidelle (Pyramidella) .

FAMILLE DES MYAIRES

G. Thracie (Thracia, Leach) . .

46

14

14

22

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7

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4

4

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3

3

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4

4

11

5

5

28

43

511

56

Prix des 140 livraisons parues in-oi tavo, 840 fr.

Prix d'une reliure de luxe, dos en maroquin, les planches montées sur ongb't, tranche supé- rieure dorée, 6 fr. le volume in-octavo.

On peut acquérir chaque famille, chaque genre, format in-4° au double du prix indiqué ci-dessus pour l'édition in-8".

PARIS IMP. SIMON RAÇON ET C0.MP., RUE d'ERFURTH, 1.

SPÉC1ES GENERAL ET ICONOGRAPHIE

DES

COQUILLES VIVANTES

Comprenant la Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Pans

LA COLLECTION' LAMARCK

CELLE DU PRINCE MASSÉNA (APPARTENANT MAINTENANT A SI. B. DELESSERT)

ET LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DES VOYAGEURS

Par L.-C. KIENER

Conservateur des collections du Muséum d'Histoire naturelle,

CONTINUÉ

Par le docteur P. FISCHER

Aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle

FAMILLE DES GANALIFÈRES

TROISIÈME PARTIE

PARIS

J.-B. BAILLIÈRE ET FILS

19, RIE HAUTEKELILLE, PRÈS DU BOULEVARD S AI N T- G E R H A IN

5H *7

5

GENRE ROCHER.

(MUKEX, Lin.)

Coquille ovale ou oblongue , canaliculée à sa base , ayant à l'extérieur des varices en forme d'épines ou de ramifications, ou simplement des bourrelets rudes et tu- berculeux. L'ouverture est arrondie ou ovalaire. Les va- rices ou bourrelets sont triples sur chaque tour de spire , quelquefois en plus grand nombre ; les inférieurs se réu- nissent obliquement aux supérieurs par rangées longitu- dinales ; l'opercule est corné, ovale, presque circulaire, à éléments subconcentriques ; le sommet marginal.

Testa ovata vel oblonga, basi canaliculata, extùs varicibus asperis, tubercu- latis aut spinosis onusta. Apertura rotunda aut ovata. Varices in anfractibus terni vel pluresj inferiores cum aliis per séries longitudinales oblique adjuncti. Operculum corneum démentis subconcentricis.

Animal spiral ; le pied est elliptique et presque bilobé en devant, avec un sillon marginal qui n'en occupe qu'une portion ; la surface dorsale de la partie postérieure supporte un opercule placé transversalement ; la tête est aplatie, assez large; les tentacules sont longs, contractiles, rapprochés entre eux; ils sont larges à leur base, pointus vers l'autre extrémité, offrant, à peu près au milieu de leur longueur un petit renflement externe qui porte les yeux. La bouche, pourvue d'une grosse trompe rétrac- tile , est garnie à l'intérieur d'un ruban lingual armé de trois rangs de denticules crochus ; les bords du manteau sont amples , découpés comme l'ouverture de la coquille ,•

560438

Si GENRE ROCHER.

la cavité respiratrice a deux branchies placées vers le * côté gauche; la plus grande est arquée, épaisse sur les bords, qui sont adhérents ; l'anus est situé vers le côté droit , dans la cavité branchiale ; l'orifice de l'oviducte est aussi vers le côté droit, à l'entrée de la cavité; l'orifice du canal déférent se trouve vers le bout de l'organe excitateur, au côté droit du cou.

Le grand genre Murex de Linné comprenait un nombre consi- dérable de coquilles qui furent successivement séparées et classées en genres différents, mais dont la plupart offrent tant d'affinité entre elles, que Lamarck les réunit en une seule famille qu'il appela Canalifères. Le démembrement de ce genre fut d'abord proposé par Bruguière, qui en tira les Pourpres, les Casques, les Fuseaux et les Cériles. Ainsi restreint, le genre Murex sem- blait établi d'une manière assez naturelle; cependant il s'y trouvait encore mêlées des coquilles qui ne devaient point en faire partie. Lamarck continua la réforme si nécessaire qui avait été commencée : il classa à part, dans l'extrait de son cours, les Fasciolaires et les Pyrules, puis les Ranelleset les Struthiolaires, et enfin les Tritons, qui parurent dans son dernier ouvrage. Ces sages classifications, rendant le genre Murex plus facile à obser- ver, furent adoptées par les auteurs à mesure qu'elles étaient opérées. Il n'en a pas été de même des genres de Denis de Mont- fort, qui n'étaient établis que sur des différences de peu d'impor- tance; néanmoins, dans ces derniers temps, M- Sowerby a con- servé de cet auteur le genre Typhis, auquel le Murex tubifer de Lamarck sert de type. Il serait plus naturel, ainsi que l'a déjà fait M. de Blainville, de ranger les espèces de ce nouveau genre en un simple groupe des Murex.

Cuvier, dans son Règne animât, considère le genre Rocher comme appartenant à la famille des Muricoïdes; il y comprend à titre de sous-genres tous ceux qui sont contenus dans la famille des Canalifères, excepté les Cérites, qu'il conserve comme genre. M. de Blainville, dans son traité de Malacologie ; établit la famille des Siphonostomes et y place les genres qui ont été démembrés par Bruguière et Lamarck du genre Murex de Linné.

Les Rochers sont des coquilles varicifères sur lesquelles les vari- ces ou bourrelets sont en plus grand nombre: elles en ont au moins trois sur chaque tour de spire, quelquefois bien davantage. Ces bourrelets s'ajustent, quoique un peu obliquement, les uns au-

GENRE ROCHER. 3

dessus des autres et forment ainsi des rangées à peu près longi- tudinales; le nombre de ces rangées varie peu dans les mêmes espèces.

Quoique ayant été bien circonscrit, comme nous venons de l'exposer, le genre Murex contient encore beaucoup d'espèces ; aussi a-t-il fallu les distinguer entre elles par l'établissement de groupes combinés d'après la forme extérieure. Lamarck les divise en deux sections : la première comprend les espèces à queue grêle, subite, toujours plus longue que l'ouverture; la deuxième, les espèces à queue épaisse, plus ou moins subite. Il subdivise cette dernière section en deux parties : dans la première sont placées les coquilles qui n'ont que trois varices ; dans la seconde, celles qui en ont plusieurs. Nous conserverons les divisions de Lamarck , mais nous y ajouterons deux autres sections ; dans l'une nous rangerons les espèces à varices foliacées ou compri- mées ; dans l'autre, les espèces à épines fistuleuses, tronquées au sommet.

Lamarck a rangé parmi les Murex des coquilles qui paraissent appartenir à d'autres genres, tels que les Murex magellanicus, la* mellosus et lyratus, qui sont des Fuseaux ; le Murex aciculatus, qui est le Pleurotome Villiersii; les Murex crispatus, concatenatus , granarius, qui sont des Pourpres; le Murex pulchellus, qui est un jeune individu du Buccinum d' Orbignyi.

Les animaux des Rochers sont marins, rapaces, se nourrissant de matière animale, soit vivante, soit morte ; par le même instinct, ils fréquentent les havres et les ports de toutes les mers.— La plu- part des espèces de ce genre fournissent une matière pourprée dont les anciens se servaient pour teindre leurs étoffes ; c'est sur- tout du Murex Brandaris qu'ils tiraient la plus grande quantité de matière colorante.

GENRE RUCHER.

Premier Groupe.

Espèces à queue grêle, subite, toujours plus longue que l'ouverture.

1. ROCHER FORTE-ÉPINE. Murex crassispina, Làu.

(Collect. Lam. et Mus. ) Bonahni, Récr., 3, t. 269. PI. IV, fig. 4 etpl. V.fig. 4.

M. testa anteriùs ventricosâ, longé caudatâ, per totam longitudinem trifariàm spinosâ, paliidè fulvâ; spinis longis validis infernè crassis; ventre majusculo, transversè sulcato et striato ; spirâ prominente.

Coquille allongée , claviforme , dont les tours sont di- visés longitudinatement par trois varices peu saillantes , arrondies , disposées d'une manière régulière ; ces varices sont surmontées de fortes épines courbées vers le sommet de la spire; celles du canal sont plus longues et courbées latéralement; on voit d'autres épines plus petites dans les intervalles des premières et dont la direction est presque opposée à celles-ci; la spire est conique, pointue; on y compte sept tours arrondis, à suture bien marquée, ornés de côtes transverses peu saillantes; ces côtes sont au nombre de deux sur les premiers tours , de quatre sur le dernier ; elles correspondent aux épines des varices ; le dernier tour est ventru à sa partie supérieure, atténué à l'inférieure naît le canal qui est droit, grêle, telle- ment allongé, qu'il constitue un peu plus de la moitié de la longueur totale. L'ouverture est ovale-obronde ; le bord droit est un peu épais , festonné et dentelé ; le bord gauche est très-mince , appliqué à sa partie supérieure , peu développé à l'inférieure il forme une lame oblique qui s'élève à peine au-dessus de la columelle. La coquille est blanchâtre ou de couleur fauve ; les côtes transverses

GENRE ROCHER. 5

sont colorées d'un brun rougeâtre ; l'ouverture est d'un beau brun à l'intérieur ; les bords sont blancs.

Long. i5 centim.

Habite la mer Rouge, la mer des Indes, celle de la Chine.

Espèce assez commune dans les coHections. Vulgairement la Grande Bécasse épineuse.

a ROCHER FINE-ÉPINE. Murex tenuispina,LAîi.

(Collect. Lam. et Mus.) Rumph., Mus., t. a6, fig. 3.

PI. VI, fig. 4 et pi. VII, fig. 4.

M. testa anteriùs vcntricosâ, longé caudatâ, per totam longitudinem trifariàm clegantissimè spinosà, griseâ ; spinis longissimis, tenuibus, creberrimis, mp :rnè aduncis ; ventre mediocri , transversim sulcato et striato ; spirâ prominente.

Coquille allongée, subclaviforme, dont la spire conique et pointue est formée de neuf ou dix tours convexes , à suture profonde et canaliculée ; chacun d'eux est garni de trois varices régulièrement disposées les unes au-dessous des autres, élégamment ornées d'épines longues et grêles qui sont courbées vers le sommet de la spire j celles du canal, plus effilées, sont droites dans presque toute leur étendue , puis se courbent latéralement à leur extrémité ; toutes ces épines sont alternées par d'autres beaucoup plus fines qui sont plus prononcées sur le canal et ont une direclion un peu oblique, presque complètement oppo- sée à celle des premières ; les tours sont couverts de côtes granuleuses qui correspondent aux épines, et entre ces côtes on distingue encore des stries également gra- nuleuses qui correspondent aux plus petites épines; le canal est très-long, grêle, légèrement tortueux. L'ou- verture est ovale, atténuée à sa partie inférieure elle se termine dans le canal qui se trouve presque complé-

0 GENRE ROCHER.

tement clos et protégé par les épines obliques ; les deux bords se réunissent à leur sommet; le bord droit est peu épais, dentelé ou à scissures, chaque scissure ré- pondant aux épines du bourrelet; le bord gauche est appliqué à sa partie supérieure ; il s'isole ensuite de la columelle, et s'élève en une lame verticale, légèrement versante. Cette coquille a une teinte générale d'un jaune pâle ; les parties saillantes, telles que les épines et les gra- nulations, sont un peu plus foncées.

Long. i3 cent.

Habite l'océan des grandes Indes et les Moluques.

Espèce très-distincte de la précédente, quoique les mêmes ca- ractères se retrouvent dans l'une et l'autre ; mais, dans le Murex tenuispina les épines des trois rangées principales sont beaucoup plus fines, plus longues et plus serrées. Cette coquille est d'un aspect à la fois élégant et singulier, assez rare dans les collections, très-recherchée des amateurs.

3. ROCHER TRIPLE-ÉPINE. Murex ternispina, La:.:.

(Gollect. Lam. et Mus.) Martini, Conch., t. 3, pi. n3, fig. io55, io56.

PI. Vltl, fig. \ et pi. IX, fig. 4 .

M. testa anteriùs ventricosâ, longé caudatâ, transversim sulcatâ , trifariàm spinosâ, albidâ ; spinis anterioribus prselongis ternis : unicâ minore ; posterio- ribus brevioribus, subcurvis.

Coquille allongée , subclaviforme, canaliculée , un peu ventrue ; la spire est pointue et conique , formée de sept tours convexes , cerclés par de petites côtes granuleuses correspondant aux épines ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour , forment des séries un peu obliques et sont surmontées d'épines généralement peu allongées

GENRE ROCHER. 7

sur les premiers tours , courbées vers le sommet de la spire ; une seule de ces épines se voit bien sur chaque va- rice ; parmi celles qui appartiennent au dernier tour on en distingue trois qui sont fort développées ; le canal est long et droit, excepté à la base il se courbe subite- ment en formant saillie; les épines sont droites, en petit nombre ; il existe dans leurs intervalles de fortes stries, quelquefois d'autres épines extrêmement fines et obliques. L'ouverture est ovale, atténuée à sa partie inférieure ; le bord droit est entaillé et festonné ; le bord gauche, appliqué à sa partie supérieure, devient lamel- leux à la base il s'isole de la columelle. La coquille a une teinte générale roussâtre ; les épines et les granu- lations sont plus foncées.

Long. 9 cent. Habite la mer Rouge, celle de Chine, aux îles Philippines.

Cette coquille est voisine, par sa forme, du M. tenuispina, mais elle n'acquiert pas le même développement ; ses épines sont en plus petit nombre, et les trois principales qui surmontent la partie supérieure de son dernier tour servent facilement à la distinguer du Murex précédent. Lamarck avait établi comme espèce, sous le nom de tenuirostrum, un individu dont les pointes avaient élé enlevées, car, en l'examinant avec attention, nous avons pu re- connaître parfaitement les parties étaient les épines: le nom- bre en était le même que dans le M. ternispina.

4. ROCHER HERSE. Murex coca, Sow.

(Gollect. du Mus.) Sowerby, Conch. illustr., fig. 45. Pi. X, fig. \ .

M. testa anteriùs ventricosâ, transversim striatâ, fulvo-glaucescente ; spirâ mediocri; caudâ longissimâ, rectâ; anfractibus angulatis, supernè longitudina- liter tuberculatis ; ultimo biseriatim tuberculato ; varicibus tribus, spinosis, ad (lorsum ralcatis; labro dextro crasso, laciniato, crenulato.

Coquille claviforme ? allongée, à spire médiocre, co-

n GENRE ROCHER.

nique , pointue , formée de sept ou huit tours suban- guleux ; la partie anguleuse est surmontée de tubercules longitudinaux un peu obtus, produisant le plus souvent des plis ; il en existe deux dans l'intervalle de chaque varice ; le dernier tour porte deux rangées de ces tubercules; l'in- férieure est la moins prononcée, l'intervalle qui les sépare est aplati, et elles se trouvent réunies longitudinalement par des espèces de côtes qui vont d'un tubercule à l'autre ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont armées d'épines courtes , fortes, courbées vers la spire, en forme de crochets; on compte aussi trois de ces épines sur les varices du dernier tour; la supérieure est la plus développée ; celles du canal, beaucoup plus frêles, pres- que droites , sont au nombre de quatre ou cinq; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses plus ou moins fines, écartées entre elles et fort peu saillantes ; le canal, qui naît insensiblement de la base atténuée du dernier tour, est long, assez fort, droit, légèrement dilaté, recourbé à sa base. L'ouverture est ovale, atténuée à ses extrémités; la supérieure, les deux bords se réunis- sent , se prolonge en un large sinus superficiel ; le bord droit est épais, fissuré, découpé en un feston denliforme assez élevé; le bord gauche est mince, lisse, appliqué dans presque toute son étendue. La coquille est d'un gris cendré , quelquefois bleuâtre ; les varices et les épines sont d'un blanc jaunâtre; l'ouverture, brune à l'intérieur, a ses bords d'un blanc légèrement violacé.

Long. 83 millim.

Habite la mer Rouge, celle des Indes, les côtes des îles Nicobar.

Celle espèce, voisine, par sa forme, des Irois Murex précédera-

GENRE ROCHER. g

ment décrits, se distingue par ia différence des épines, qui sont plus courtes, en plus petit nombre, et surtout singulièrement courbées en forme de petits crochets. La dépression du dernier tour est également très-remarquable.

5. ROCHER RATISSOIR.E. Murex messorius^ Sowehbt.

(Collect. de M. Delessert.) Favanne, Conch., pi. 38, fig. B. 4- PI. X, fig. 2.

M. Testa clavatâ, transversîm striatâ, griseo-violaceâ, rubro fuscoqnc irregu - Jariter maculatâ ; spirâ brevi ; anfractibus subangulatis ; plicis longitndinaliter tuberculiferis ; varicibus tribus, crassis, superne unispinosis, ad basim canalis bispinosis ; spinis falcatis ; labro dextro mtùs denticulato.

Coquille claviforme , sub ventrue , à spire surbaissée , acuminée au sommet ; on y compte six ou sept tours sub- anguleux, ornés de plis longitudinaux tuberculifères ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont fort épaisses , arrondies , scrobiculées à leur base , armées sur leur angle supérieur d'une épine très-courte, conique, un peu comprimée; sur le dernier tour, elles sont chargées de côtes transverses plu8 ou moins tuberculiformes ; à la naissance du canal et sur chaque varice , on voit deux courtes épines courbées en crochets vers le sommet de la spire ; le dernier tour, large et subanguleux à sa partie su- périeure, est atténuée à sa base ,1e canal constitue environ la moitié de la longueur totale; il est effilé, presque droit, légèrement relevé vers le dos. L'ouverture est ovale, allongée ; le bord droit est denticulé à sa face in- terne ; le bord gauche est appliqué, muni à sa partie supérieure d'un petit tubercule calleux à sa base ; il se re- lève en une petite lame. Cette coquille est d'un blanc cen- dré ou violacé, parsemée de petites maculations irrégu- lières d'un brun rougeâlre ; elle est traversée par des

lO GENRE ROCHER.

fascies violettes ou de couleur pourpre, peu apparentes, si ce n'est dans l'ouverture et sur les varices.

Long. 61 millim. Habite les côtes du Sénégal.

Celte espèce est remarquable par ses varices très-épaisses et surtout par la forme des épines du canal, qui ont quelque res- semblance avec une faux. Lamarck avait considéré cette coquille comme variété (B) du Murex motacilla. On doit y rapporter l'es- pèce nommée par M. Sowerby M. rectirostrum ( Conch. illust. , fig. 111). Celle-ci n'est qu'une variété de notre type, dont la spire est un peu plus élancée, le canal plus allongé, les plis longitudi- naux entre les varices plus régulièrement prononcés. Le Murex nigrescens du même auteur (fig. 113) me paraît être aussi une variété du messorius, dépourvue de tubercules épineux sur l'angle supérieur des varices et des épines du canal. Elle a une coloration particulière : le fond, violet ou pourpre assez foncé, est traversé de fascies d'un brun noirâtre.

6. ROCHER TÊTE-DE-BÉCASSE. Murex haustellum, L«f.

(Gollect. Lam. et Mus.) Lister , Conch. , t. qo3, f. a3. PI. XIII, fig. i .

M. testa anteriùs ventricosâ, nudâ, submuticâ, fulvo-rubente, spadiceo- li- neatâ 5 ventre rotundato, tuberculorum seriis tribus transversis intra varices instructo; caudâ longissimâ, gracili ; spirâ brevi ; fauce subrotundà, rubente.

Coquille olaviforme, à spire très-ventrue, conique et pointue ; on y compte sept tours convexes, subanguleux, aplatis à leur partie supérieure et ornés d'une série de tubercules portés sur des plis ou des côtes longitudina- les plus ou moins apparentes, occupant l'intervalle des va-

GENRE KOCliER. 1 I

rices ; sur le dernier tour, ces côtes disparaissent presque complètement; les tubercules sont aussi moins pronon- cées; mais il en existe deux rangées, l'une à la partie su- périeure du tour, l'autre vers la base ; les varices sont au nombre de huit sur chaque tour ; elles sont assez saillan- tes, arrondies, chargées de fortes stries et disposées régu- lièrement les unes au-dessus des autres, de manière à partager la coquille en trois parties ; le canal, naissant subitement à la base atténuée du dernier tour est fort long, grêle, droit, si ce n'est à son extrémité, il est un peu recourbé ; la surface de la coquille est garnie de stries transverses et d'autres stries obliques très -mar- quées, distantes entre elles, surmontées par de très-peti- tes épines ou de simples tubercules squammeux. L'ouver- ture est ovalaire, presque ronde, un peu oblique ; le bord droit, mince et isolé du bourrelet externe, est denticulé, strié à l'intérieur, garni en dessus de petites écailles spi- niformes ; le bord gauche est très-développé ; il s'appuie à son sommet sur la columelle, mais se détache à la base en une lame verticale, un peu versante. Cette coquille a une coloration générale d'un rouge pâle ; les varices sont alternées de fascies noires et blanches ; les petites stries transverses, le sommet des tubercules et le canal sont d'un brun rouge.

Long. 12 cent. Habite la mer des Indes et les Moluques.

Espèce bien connue et d'une forme remarquable par sa ressem- blance éloignée avec une massue; elle semble porter une tête globuleuse et se prolonger en une queue très-longue et très-grêle. Vulgairement la Tête- de-bécasse.

Nous rapportons à cette espèce, comme jeune individu ou va-

12 GENRE ROCHER.

riété, une coquille nommée par M. Broderip M. recurvirostris ( Conch. illust., fig. 9). Elle ne paraît différer de noire type que par un peu moins de développement et quelques petites épines qui surmontent les varices. On la trouve dans les mers d'Amé- rique, vers le golfe de Nicoya.

7. ROCHER CHRYSOSTOWE . Murex chrysostomus, Grat.

( Collect. du Mus. ) Sowerby, Conch. illust. , fig. i. PI. XIV, %. k .

M. testa .claviforml, ventricosâ, transversim valdè striatâ, flavo-subrubrâ ; spirjl brevi ; anfractibus convexis ; tuberculis conicis, nodulosis, pliciformibus ; varicibtis tribus, regulariter ordinatis, bine rotundatis, indè denticulatis ; canali mediocri, rugoso; labro dextro crasso, intùs striato, dentato.

Coquilie claviforme, très-ventrue ; la spire est peu éle- vée, acuminée, pointue au sommet ; on y compte sept tours convexes, garnis de tubercules coniques, noduleux, allongés en forme de plis et au nombre de deux ou trois entre chaque varice; sur le dernier tour, il n'en paraît plus qu'un seul; les trois varices qui sont placées sur chaque tour, sont régulièrement disposées les unes au- dessus des autres et forment trois séries parallèles ; elles sont très-saillantes, arrondies, scrobiculées à leur base postérieure, denticulées du côté opposé, couvertes de fortes stries transverses, qui se prolongent sur toute la surface de la coquille; le dernier tour est très-ventru ; le canal qui le termine à sa partie inférieure est court, ne formant à peu près que le tiers de la longueur totale ; il est rugueux, strié, légèrement tordu. L'ouverture est grande, ovale ; le bord droit est épais, fortement strié à sa face interne, profondément dentelé; à sa partie supé- rieure, il s'unit au bord opposé qui est épaissi par deux ou trois tubercules calleux, mais qui se relève à sa base

GENRE KOCHEK. i3

en une lame mince, versante, ridée transversalement à sa face interne. La coquille "est d'un jaune rougeâlre. L'ou- verture d'un brun violacé ; les bords d'une belle couleur orangée.

Long. jA millim.

Habite les mers de la Martinique.

Cette belle espèce, assez rare dans les collections, est voisine, par sa forme générale, du M. haustellum ; elle a, comme celui-ci, les varices nautiques, mais elle en diffère sous tous les autres rap- ports, surtout par la forme de ses tours de spire qui ne sont pas élagés; par des tubercules moins prononcés, et enfin par un canal beaucoup plus court; sa coloration aussi est différente.

8. ROCHER COURTE-ÉPINE. Murex brevispina. La m.

(Collect. Lam. et Mus.) Sowerby, Conch. illust, fig. 10. PI. XIII, fig. 2.

M. testa anteriùs ventricosà, longé caudatâ, transversim tenuissiraè strialâ, tuberculiferâ, albido-glaucescente; caudà nudà, anteriùs subspinosji; spird brevi, muricatâ; spinis omnibus brevissimis.

Coquille claviforme, très-ventrue, à spire surbaissée, conique, pointue au sommet; on y compte sept ou huit tours subanguleux , aplatis à leur partie supérieure, garnis d'une rangée de tubercules coniques ; il y a deux de ces rangées dans l'intervalle des varices ; celles-ci , au nombre de trois sur chaque tour, sont disposées obli- quement les unes au-dessus des autres et surmontées d'une seule épine très-courte, qui se trouve placée ainsi sur la même ligne que les tubercules; sur le dernier tour

l4 GENRE ROCHER.

qui est très-ventru, il y a deux séries de tubercules ; quel- quefois il s'en trouve une troisième à sa base, mais beau- coup plus petite; les épines correspondant aux varices sont plus obtuses sur ce tour que sur les tours précé- dents : elles ont l'aspect de véritables tubercules. Toute la surface de la coquille est couverte de stries fines et rugueuses ; le canal est court, droit, effilé; il est muni, à sa partie supérieure, d'une forte strie oblique sur laquelle se montrent les trois épines des varices. L'ouverture est grande, ovale, oblique ; le bord droit est épais, strié ; il se découpe à sa base en lames festonnées ; l'une d'elles, plus développée et spiniforme, se change en un large sillon à la base du dernier tour ; le bord gauche, mince, ap- pliqué à son sommet, devient très-développé à sa base, il s'isole de la columelle. La coquille est d'un blanc fauve; les stries transverses et la face interne du bord droit sont pointillées de brun roussâtre.

Long. 64 millim. Habite les mers des Moluques.

Celte espèce rappelle un peu le Rocher tête-de-bécasse par sa forme générale, mais elle en diffère éminemment sous tous les autres rapports.

9. ROCHER CORNU. Murex cornutus, Lin.

(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conchy, pi. 901, fig. i\. PI. II, fig. -t.

M. testa subclavatâ, anteriùs ventricosâ, longé caudatâ, transversîm striatâ, albidâ, luteo vel rufo-zonatâ ; ventre magno, bifariàm cornuto; cornibus cana- liculatis, crassiusculis, curvis ; spirâ brevissimâ ; caudà spinis sparsis armatâ.

Coquille claviforme, ventrue, à spire très-surbaissée,

GENRE ROCHER. 1D

acuminée au sommet, composée de six ou sept tours ar- rondis, couverts de stries fines et rugueuses ; ils sont di- visés longitudinalement par des varices légèrement apla- ties, lamelleuses vers la suture; ces varices, au nombre de sept sur le dernier tour, sont surmontées d'une double rangée d'épines très-fortes, longues, canaliculées, plus ou moins courbées ; les varices disparaissent sur la base du dernier tour, qui porte trois séries obliques d'épines ca- naliculées , décroissant à mesure qu'elles approchent de l'extrémité du canal; celui-ci est long, fort, presque droit, légèrement flexueux, relevé vers la base. L'ouverture est grande, ovale, oblique, atténuée à sa partie inférieure; les bords sont minces, presque rapprochés l'un de l'au- tre dans toute leur étendue ; le bord droit est peu épais, sinueux, chargé de petites denticulations ; il se replie lé- gèrement à sa partie supérieure et forme un sinus assez profond qui s'appuie sur l'une des varices du tour précé- dent; le bord gauche est mince, appliqué jusque vers le milieu de la columelle il se relève en une lame con- vexe , très-développée , laissant entre elle et le canal un ombilic profond. Cette coquille est d'une teinte générale- ment violacée, quelquefois jaunâtre, avec des fascies transverses d'un rouge-brun ; les épines sont de cette dernière couleur. L'ouverture est violacée ; le bord colu- mellaire beaucoup plus clair, souvent jaunâtre.

Long. i5 cent.

Habite les côtes du Sénégal, les mers de Saint-Domingue, l'océan Indien et les Moluques.

Belle et grande espèce, remarquable surtout par son dernier tour, qui est couronné d'un double rang d'épines épaisses, recour-

GEm\E ROCHER.

bées dans leur longueur. Vulgairement la Grande massue d'Her- cule. La coquille nommée Murex tumulosus par M. Sowerby ( Conch. illust., fig. 71) n'est qu'une variété de celle-ci ; elle ne paraît en différer que par l'épaisseur de ses varices.

lO. HOCHER DROITE-ÉFINE. Murex brandaris, I.am.

(Collect. Lam. et Mus.) Bonanni, Récr., 3, fig. 282. Pi. III, Cg. ■). .

M. testa subclavatâ, anteriùs ventricosâ, caudatâ, albido-cinereâ ; ventre magno, bifariàm spinoso ; spiniscanaliculads reclis ; spirâ prominulâ, muricatâ ; caudâ versus extremitatem nudà.

Coquille subclaviforme , ventrue ; la spire est sur- baissée, acuminée au sommet; les premiers tours sont proéminents , subanguleux , surmontés vers leur milieu d'une rangée d'épines courtes, droites, canaliculées ; les varices sont peu saillantes ; sur le dernier tour qui est très-ventru, elles sont au nombre de sept et portent une double rangée d'épines. Toute la surface de la coquille est couverte de fines stries transverses plus ou moins ru- gueuses ; à la base du dernier tour , il existe cinq ou six gros sillons. Le canal constitue presque la moitié delalon- gueur totale ; il est tordu, légèrement relevé à son extré- mité et pourvu vers sa partie supérieure d'une rangée oblique d'épines correspondant à celles du dernier tour. L'ouverture est grande, ovalaire, atténuée et versante à la base. Le bord droit est peu épais, irrégulièrement fes- tonné et denticulé ; il forme un petit sinus en se réunis- sant au bord columellaire ; celui-ci est dilaté , appliqué à son sommet ; il se relève ensuite à sa partie moyenne en

GENRE KOCHBR. \n

une lame mince et concave. La coquille a une teinte géné- rale jaunâire ; l'ouverture est d'un jaune un peu orangé.

Long, g centim. Habite la mer Méditerranée, l'Adriatique, la mer Rouge.

.Espèce extrêmement commune. Elle est remarquable par la forme de ses épines, qui, étant droites et courtes, la rendent fa- cile à distinguer de ses congénères. Son aspect général lui donne quelque ressemblance avec le M. cornutus. On la nomme vulgai- rement la Petite massue. Elle offre très-souvent des variétés. Chez quelques individus, on compte trois rangs d'épines placés sur le dernier tour, indépendamment du rang oblique situé sur le canal ; d'autres fois, les épines ne sont guère que des tubercules épineux et assez mousses.

11. ROCHER RARE-ÉPINE. Murex rarispina^'hin.

(Gollect. Lam. et Mus.) Martini, Conch. t. n3, f. io56\ Pi. H, 6g. t.

M. testa anteriùs ventricosâ, longe caudatà, trifariàm spinosâ, griseo-viola- cescente ; îulcis transversis submuricatis ; spinis anterioribus longis raris sub- curvis, caeteris brevioribus, inaequalibus ; caudâ versus extremitatem nudâ.

Coquille allongée, subfusiformc, à spire conique et pointue ; elle est formée de six ou sept tours convexes , ornés de plis longitudinaux luberculifères et de stries transverses plus ou moins granuleuses ; les varices , au nombre de trois sur chaque tour , sont saillantes, arron- dies, disposées obliquement les unes au-dessus des autres ; elles sont surmontées d'épines très-courtes et peu nom- breuses, ayant à peu près les mêmes dimensions, excepté celle qui est placée à la partie supérieure : celle-ci est plus allongée et courbée vers la spire. Le dernier tour est con-

l8 GENRE ROCHER.

vexe ; les plis longitudinaux^ sont peu marqués et quelque- fois sont remplacés par un ou deux tubercules; le canal est long, assez gros jusque vers son milieu il devient plus effilé. Le bord droit est dentelé et strié; il s'unit à sa partie supérieure au bord gauche, qui est lamelleux et ap- pliqué sur la columelle. La coquille est roussâtre; l'ex- trémité de la spire et ses varices sont quelquefois ferrugi- neuses ; on distingue assez souvent une fascie blanchâtre sur le dernier tour.

Long. 9 centim.

Habite les mers de Saint-Domingue, l'océan Indien et les Moluques.

Coquille extrêmement commune. Ses variétés sont très nom- breuses et ont servi à rétablissement de quelques espèces qui ne peuvent être conservées. Tels sont le Murex mindanœnsis de M. Sowerby {Conch. illust., fig. 92), qui me semble n'être qu'un individu très-allongé du M. rarispina, dont les épines ont été pro- bablement brisées ou usées. Le Murex formosus du même auteur {Conch. illust., fig. 112) qui n'est qu'une variété un peu plus large. Le Murex plicatus et le M. pliciferus de ce même savant me pa- raissent être aussi de simples variétés du Murex rarispina.

la. ROCHER. MOTACILLE. Murex motacilla, Cbemkitz.

(Collect. Lxm. et Mus.) Chemn., Conch. 10, t. i63, f. i563.

PI. XII, fig. I et4, var.

M. testa ventricosâ, posticè caudatâ, submuricalâ, longitudinaliter plicato- nodosâ, albâ, lineis spadiceis cinctâ ; caudâ nudâ, longiusculâ, ascendente.

Coquille subclaviforme , ventrue , à spire médiocre, conique , pointue , formée de sept ou huit tours subangu-

GENRE ROCHER. IO

Jeux , divisés par des plis longitudinaux et tuberculi- formes, au nombre de deux entre chaque varice; ces plis sont surmontés et traversés par de fortes stries qui se con- tinuent sur toute la surface de la coquiile; les varices forment trois séries régulières un peu obliques; elles sont très-épaisses, un peu arrondies, scrobiculées à leur base, fortement striées transversalement; en outre, elles sont garniesàleur partie supérieure, qui est un peu anguleuse, d'un tubercule conique et spiniforme et d'une crête subla- melleuse festonnée qui se prolonge jusque sur le canal elle produit une sorte d'épine squammiforme; le dernier tour, large, ventru vers son sommet, est atténué à sa base ; le canal très-large, aplati à sa naissance, se rétrécit subitement en se dirigeant vers le bord droit. L'ouverture est ovale , atténuée à sa base ; le bord droit est denticulé ; le bord gauche est mince et appliqué. La coquille est d'un fond blanchâtre, avec une fascie d'un brun ferrugineux qui colore le sommet des tubercules; sur le dernier tour, il y a trois de ces fascies dont la dernière est très-large ; l'ouverture est blanche à l'intérieur.

Long, y centim.

Habite l'océan des grandes Indes.

Celte espèce a quelque rapport avec le M. rari<pina; cepen- dant elle s'en éloigne par sa forme générale et ses principaux caractères ; elle est surtout dépourvue des épines qui distinguent cette dernière espèce, quoique s'y trouvant en petit nombre. Vulgairement le Hoche-Queue. La variété ( même planche, fig. 1 ) ne diffère (h\ type que par sa coloration qui est uniforme.

2Q GF.NRF. ROClir.R.

1S. ROCHER ÉLÉGANT. Murex elegans, Beck.

(Collect. du Mus.) Sowerbt, Conchol. illust.^ f. 84. PI. XII, fig. 2.

M. testa clavatâ, ventricosâ, rliomboïdeà, transversè costatâ, albâ, costis fusco- lineatis ; varicibus tribus, crassis, rarissime subspinosis; interstitiis bituberru - latis; aperturâ ovali ; labro externo crenulato ; caudâ elongatâ, recurvâ.

Coquille claviforme, ventrue, subrhomboïde, à spire surbaissée , conique , pointue , formée de sept tours con- vexes, subanguleux, pourvus dans l'intervalle des varices de deux tubercules assez forts et allongés; ces varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont disposées les unes au-dessus des autres d'une manière un peu oblique et se prolongent sur le dernier tour jusqu'à la naissance du canal; elles sont très- épaisses, arrondies, costulées et munies, vers la partie anguleuse des tours, d'un tuber- cule quelquefois subépineux ; toute la surface de la co- quille est chargée de petites côtes transverses également distantes entre elles; le dernier tour est très-ventru à son sommet, atténué à sa base ; le canal, médiocrement large à sa naissance, devient effilé vers son milieu et se courbe subitement en se relevant un peu vers le dos. L'ouverture est ovale; le bord droit est denticulé ; le bord gauche est mince , appliqué , pourvu à ses deux extrémités de deux ou trois petits tubercules calleux. La coloration de cette coquille est très-élégante; elle consiste en lignes étroites, transverses, régulières, d'un brun rougeâtre, se déta- chant sur un fond blanc ; les tubercules intervariqueux

genre bocher. sr

sont ornés à leur sommet d'une teinle de même couleur j l'ouverture est blanche.

Long. 6 centim. Habite la mer des Indes.

Jolie espèce, voisine de la précédente. Sa forme est à peu près la même, mais sa coloration et la disposition de ses stries trans- verses sont tout à fait différentes.

Deuxième Groupe.

Espèces à canal épais, non subit, plus ou moins long ; varices au nombre de trois.

14. ROCHER CHICORÉE-RENFLÉE. Murex inflatus, Lam.

(Collect. Lam. et Mus. ) Bonànni, Béer., 3, f. 275. PI. I.

M. testa ovato-oblongà, ventricosâ, transversè sulcatâ et striatâ, trifariàm frondosà, albo rufuque nebulosâ ; frondibus maximis curvis, canaliculatis, in- ciso-serratis, sublaciniatis ; caudâ recurvâ; columellâ roseâ.

Coquille ovale, renflée, très-ventrue, à spire courte, formée de cinq tours convexes, finement striés et costulés transversalement, pourvus, dans l'intervalle des varices, d'un tubercule longitudinal pliciforme, quelquefois sub- divisé en deux parties et traversé par les côtes qui abou- tissent aux digitations des varices; celles-ci, au nombre de trois sur chaque tour, ne sont pas placées régulièrement les unes au-dessus des autres; sur le dernier tour, elles se prolongent jusqu'à l'extrémité inférieure du canal qu'elles

2'2 GENRE ROCHER.

concourent à former : elles sont très-saillantes, surmon- tées de frondes arborescentes canaliculées, à bords digités et laciniés; ces frondes, au nombre de huit, dont deux appartiennent au canal, sont fortes, élevées, courbées en arrière, assez régulièrement distantes entre elles; le canal est court, lisse en dessous, large, comprimé obliquement, relevé et acuminéà son extrémité inférieure. L'ouverture est grande, ovalaire ; le bord droit est festonné et denli- culé ; il s'unit au bord opposé vers sa partie supérieure, après avoir formé un sinus peu profond ; le bord gauche, pourvu d'une côte calleuse à son sommet, est appliqué sur la columelle, mais s'en isole à la base en produisant un petit ombilic limité par l'extrémité des varices. Cette espèce est jaunâtre; ses stries, colorées d'un brun marron, forment de petites lignes transverses dont le nombre est si considérable que la coquille paraît être de cette der- nière teinte; ses varices sont ordinairement moins co- lorées; l'ouverture est blanche; ses deux bords sont rosés.

Long. i3 centini. Habite les mers des Indes orientales.

Cette espèce est l'une des plus grandes du genre et des plus communes dans les collections. Elle atteint quelquefois une di- mension de 30 centimètres. Nous en avons fait représenter l'a- nimal, qui est jaunâtre, irrégulièrement tacheté de brun.

GENRE ROCHER. ^3

1S. ROCHER ANCiUIIFÈRE, Murex angulijcrns, Lau.

( Collecl. Lam. et Mus.) Martini, Conch. , 3, t. no; f. 1029 io3o.

Pi. XXXI, fig. 4.

M. testa abbreiato-fusiformi, valdè ycntricosâ, subtrigoriâ, eratsâ, transvor- tiin striatà, trifariàm varicosâ, albo-flavescente ; varicibus vel muticis vel anticè tubcrculatis; interstitiis toberculo n»3gno, posticc in plicam terminato ; caudà ascendente, spinis muricatâ.

Coquille subfusiforme, ventrue, épaisse, triangulaire ; la spire est courte, conique, pointue ; ony compte cinq ou six tours convexes, couverts de stries transverses extrême- ment fines et rugueuses; un tubercule conique, arrondi, plus ou moins allongé, occupe l'intervalle des varices : celles-ci, au nombre de trois sur chaque tour, sont épais- ses, arrondies, muliqucs ou surmontées d'épines courtes, squammiformes, canaliculées, non digitées; le dernier tour est très-grand, large et subanguleux à sa partie su- périeure : il devient assez étroit vers la base d'où naît insensiblement le canal, qui est court, très-large, aplati, orné de deux épines sur chacune de ses varices ; ce canal est relevé vers le dos à son extrémité et dirigé oblique- ment du côté droit. L'ouverture est médiocre, ovalaire, légèrement atténuée à sa base; le bord droit est épais, sillonné, festonné à sa partie interne; le bord gauche peu développé, revêt la columelle, mais s'en isole à sa base en laissant voir une légère fenle ombilicale. La co- quille est d'un jaune plus ou moins clair ; l'ouverture a ses bords légèrement rosés; quelquefois la coquille est

24 GENRE ROCHER.

blanchâtre, l'ouverture est d'un brun violacé, ses bords sont alors d'un beau blanc.

Long. 10 ccntim.

Habite l'océan Atlantique, vers les côtes d'Afrique.

Cette espèce, qui a le plus grand rapport avec la précédente, surtout par quelques-uues de ses variétés, s'en distingue cepen- dant à cause de la forme anguleuse de ses tours de spire, et principalement par les digilations de ses varices qui sont simples et non laciniées sur leurs bords comme dans le M. inflatus. Sa coloration est également différente; mais elle atteint de même que celui-ci un développemeut considérable. Ce Murex présente un grand nombre de variétés, tant par la forme générale que par la disposition et les accidens de ses varices, qui sont tantôt nauti- ques, arrondies, tantôt pourvues simplement vers leur base de deux ou trois épines : la variété sur laquelle existe cette dernière disposition des varices arrive souvent à une forte épaisseur.D'au- tres variétés sont très-minces, très-ventrues, peu ou point an- guleuses, à varices peu saillantes, mais surmontées d'épines sur toute leur étendue. Elles sont alors blanchâtres, et leur ouverture est d'un brun violacé.

16. ROCHER CHICORÉE-LONGUE. Murex elongatus, Làm.

(Gollect. Lan. et Mus.)Séba, Mus., 3, t. 77, f. a-3-i2. PI. XV et XVI, fig. 4.

M. testa fusiformi-elongatâ, trifariàm frondosâ , rufo-fuscescente ; frondibus breviusculis, inciso-serratis, crispis; striis transversis scabriusculis ; tuberculo majusculo intrà varices; aperturâ albâ.

Coquille fusiforme, allongée, composée de sept tours de spire convexes , traversés par des côtes aplaties , peu élevées, plus ou moins larges, aboutissant aux digita- tions. Vers le milieu des fascies que forme l'intervalle des côtes, on distingue une forte strie transverse ; la coquille tout entière est couverte de stries extrêmement fines et

GENRE HOCHER. î5

rugueuses ; il existe entre les varices un tubercule assez saillant, conique et plus ou moins allongé; les varices, au nombre de trois, sont disposées les unes au-dessus des autres en formant trois séries obliques ; elles sont sail- lantes, surmontées de larges digitations canaliculées, légè- rement courbées en arrière et à bords laciniés ; ces digi- tations, qui décroissent vers la base du dernier tour, sont au nombre de huit environ, dont trois appartiennent au canal ; celui-ci, qui naît insensiblement de la partie infé- rieure du dernier tour, est assez allongé : il forme environ le tiers de la longueur totale; il est aplati, subtriangu- laire, lisse à sa face inférieure et se dirige subitement à sa base vers le bord droit, laissant une lame en saillie. L'ou- verture est ovale ; le bord droit est sillonné à sa partie interne, festonné et denticulé ; le bord gauche est simple, peu prononcé et appliqué; il forme à son sommet, en se réunissant au bord opposé, une gouttière peu profonde. La coquille est d'un jaune ferrugineux ; les intervalles des côtes sont colorés de brun marron plus ou moins foncé.

Long. 12 centim. Habite la mer Rouge et l'océan Indien.

Ce Rocher, qu'on retrouve constamment le même, n'atteint ja- mais la taille du précédent. Avec une forme allongée, il offre tou- jours des digitations assez courtes.

20 GENRE ROCHER.

17. ROCHER LAITUE-SANGUINE. Murex bw/roiis, La.m.

( Gollect. Lam. et Mus.) Knorr, Verg., i, t. 25, fig. 1-2. PI. XX, fig. \.

M. testa subfusiformi, venlricosâ, crassâ, ponderosâ, transversè sulcatâ et striatâ, trifariàm frondosâ, albâ, saepiùs lineis rubris chictâ ; frondibut brevibus ; interstitiorum tuberculo maximo.

Coquille allongée, Eubfusiforme, épaisse, pesante, à spire oonique, pointue, formée de sept ou huit tours con- vexes, arrondis, chargés entre les varices de tubercules allongés et pliciformes ; le dernier porte un seul de ces tubercules entre chaque varice; celles-ci, au nombre de irois, sont obliquement disposées les unes au-dessus des autres, elles sont épaisses, saillantes, arrondies, surmontées de digitations courtes, largement canaliculées et abords la- ciniés ; on compte six de ces digitations sur chacune des va- rices du dernier tour ; le canal en porte deux ou trois ; ce canal est court, large, comprimé, relevé à son extrémité; toute la surface de la coquille est traversée par des stries, les unes costiformes, aboutissant aux digitations des vari- ces, les autres granuleuses et beaucoup plus fines, couvrant les premières et leurs intervalles. L'ouverture est ovalaire, atténuée à sa partie inférieure; le canal est largement ouvert ; le bord droit porte une série de sillons qui cor- respondent aux digitations, mais qui en sont distinctes ; l'intervalle de ces sillons est occupé par des stries qui produisent sur le bord autant de denticulations ; les deux bords se réunissent à leur partie supérieure en formant un sinus limité par une côte transverse calleuse ; le bord gauche est lisse et appliqué. Cette coquille est d'un brun

GENRE ROCHER. 'l'j

inaiTonplus ou moins pâle; quelquefois elle est jaunâtre, et l'intervalle des côtes est alors d'un brun rouge ; l'ou- verture est blanche ou d'une teinte un peu violacée.

Long. 1 1 centini.

Habite l'océan Américain, les côtes de la Martinique.

Espèce très-voisine du Murex elongatus; elle s'en distingue cependant par sa forme régulièrement atténuée à ses extrémités, le dernier tour étant un peu renflé; elle est aussi plus épaisse et ses digitations sont plus courtes. Enfin elle est d'une taille et d'une coloration différentes : quelquefois elle est toute blanche.

18. ROCHER il AIGUI&IiONS. Murex actileatus^ Lam.

( Coliect. Lam. et Mus. ) PI, XXXIX, %. 3.

M. tesià parvulà, oblongà, transversc striatâ, trifariàm (rondosâ, albâ, apice caudàque roseâ ; frondibus brevibus, ramosis, roseis, apiee aculciformibus ; rn- tersiitiis tuberculo posticè plicifero.

Coquille fusiforme, à spire longue, conique, pointue ; on y compte huit tours légèrement convexes, munis, entre chaque varice, d'un pli longitudinal arrondi ; ils sont tra- versés par des stries fines et peu nombreuses ; les trois varices de chacun des tours sont disposées obliquement ; elles sont saillantes, arrondies, surmontées de digitations rares et courtes, terminées en pointes et laciniées ; chaque varice du dernier tour en porte quatre ; le canal en a trois qui sont plus courtes : une seule est visible sur les premiers tours ; le canal est allongé, étroit, arrondi, un peu oblique et ascendant à son extrémité. L'ouverture est arrondie ; le bord droit est denticulé sur sa face interne ; le bord gauche est mince et appliqué. La coquille est or-

28 GENRE RUCHER.

dinairement d'un fond blanchâtre ou fauve, ayant le sommet de la spire, le canal et les varices colorés d'un rose tendre.

Long. 42 millim. Habite l'océan Indien.

Cette jolie espèce se rapproche des Murex palmarosœ et axi- cornis par leurs jeunes individus. Cependant elle est généralement plus petite et plus allongée ; ses stries transverses sont moins nom- breuses et plus fortes, enfin ses digitations. sont moins déve- loppées.

19. ROCHER PALME-DE-ROjIEft Murex palmarosœ, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Bonanni, Récr., 3, fig. 276.

PI. XVII et XVIII, Og. 4 .

M. testa fusifonni-elongatà, angustà, trifariàm fron dosa, transversim striatà, luteoTufescente, lineis fuscis cinctâ 5 frondibus brevissimis, dentato-crispis, in sumniitate roseo - violacescentibus ; interstitiorum tuberculis parvis inaequali- bus ; spirâ Iongâ ; aperturâ albâ.

Coquille fusiforme, allongée, étroite ; la spire élancée, forme presque la moitié de la longueur totale; elle est conique, régulièrement acuminée et pointue au sommet ; on y compte neuf tours très-convexes, ornés de stries transverses fort régulières, plus ou moins fortes, finement rugueuses et aboutissant aux digitations ; ces tours sont fournis de plis longitudinaux tuberculeux, peu pronon- cés et au nombre de trois dans l'intervalle de chaque va- rice; les varices, disposées les unes au-dessus des autres, forment trois séries obliques; elles sont saillantes, arrondies, courtes,surmontées de digitations arborescentes très-fortes, canaliculées, dilatées à leur extrémité et profondément

GENRE ROCHER. 2g

laciniées ; sur les varices du dernier tour, ces digitations sont au nombre de six, dont deux appartiennent au canal ; sur les premiers tours, la digitation supérieure est seule visible et divisée en deux parties à son extrémité; le canal est médiocre, triangulaire, fort droit, un peu obli- que à la base. L'ouverture est petite, ovale; le bord droit est festonné et dentelé ; le bord gauche est épais, appli- qué sur la columelle et denticulé. La coquille est d'un jaune plus ou moins foncé, quelquefois rosé, ayant les stries transverses teintées de brun noirâtre; l'extrémité des digitations est d'un rose tendre un peu violacé ; l'ou- verture est blanche ; ses bords sont colorés de brun noir.

Long. 1 1 centim. Habite l'océan Indien, l'Océanie, les îles deTonga-Tabou.

La forme allongée et l'élégante coloration de cette espèce la distinguent facilement de ses congénères. Elle a l'aspect général du Murex elongatux, mais elle en diffère parla disposition de ses stries transverses, par la profondeur et la régularité des décou- pures de ses digitations. On doit rapporter à ce Murex leM.Sauliï de M. Sowerby, qui paraît n'en être qu'une simple variété un peu plus allongée avec les digitations des varices plus étroites.

20. ROCHER CHAUSSE-TRAPE. Murex calcicrapa, I.am.

(Collect. La.m. et Mus.) Seba, Mas., 3, t. 77, fig. 7. pi. xix, ng. ^ .

M. testa fusiformi, transversè sulcatâ, trifariàm frondosâ, lute o-rufescenle, lineisfuscis cinctâ; frondibus anticis longissimis, dentato-niuricatis ; tuberculis inter varices ; aperturâ rotundatâ parvulâ albâ.

Coquille stibfusifortne, triangulaire, à spire médiocre, conique, acuminée, pointue au sommet; on y compte

3o GENRE ROCHER.

huit ou neuf tours étroits , légèrement convexes , à suture submarginée ; ils sont pourvus, entre les va- rices, d'un ou de deux tubercules longitudinaux plus ou moins prononcés, quelquefois subdivisés; ils sont aussi garnis de côtes transverses peu prononcées, qui se terminent aux digitations ; toute la coquille est traversée par un grand nombre de stries fines et granu- leuses; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont placées obliquement les unes au-dessus des autres ; elles sont très- saillantes, arrondies, surmontées de digita- tions canaliculées, profondément laciniées et en général assez courtes, à l'exception des deux supérieures, qui sont très-fortes et courbées vers la spire; chaque varice du dernier tour porte cinq ou six de ces digitations ; le canal en porte trois; le dernier tour, assez large et ventru, s'atténue à sa base, d'où naît le canal, qui forme à peu près le tiers de la longueur totale; ce canal est subtrian- gulaire, large, aplati, oblique à son extrémité inférieure. L'ouverture est ovale ; le bord droit est festonné, denti- culé ; le bord gauche mince et appliqué. Cette coquille est de couleur fauve, ayant l'intervalle de ses côtes coloré d'un brun violacé, présentant ainsi des fascies transver- ses ; les varices, blanches en dessous, ont leur partie su- périeure un peu rosée; l'ouverture est blanche.

Long. 10 centim.

Habite l'océan Indien.

Cette espèce est extrêmement voisine du Murex elongatus ; elle a tout l'ensemble des caractères de celui-ci, mais elle est plus petite, moins allongée; sa spire est plus acuminée, ses digitations sont plus courtes, à l'exception des deux supérieures : le déve- loppement de celles-ci est au contraire un caractère qui la distin- gue aisément de l'espèce que nous venons de citer.

GKNRE HOCHER. 3(

21. ROCHER BOIS-D'AXIS. Murex axicornis,L\yi.

(Collect. Lam. et Mus. ) Rumph., Mus., t. a6, fig. i. PI. XLII, fig. 2.

M. testa ovato-fusiformi, iransversun striatâ, trifariàm frondosà, rufescente ; frondibus Iaxis, rariusculLs, tjnuibus, supernè dilatato-rarn'jsis; interstitiis bitu- berculatis ; aperturâ parvâ, subrotundâ, alLâ.

Coquille fusiformc, allongée, à spire longue, conique, acuminée et pointue au sommet ; on y compte neuf tours qui sont convexes, finement striés transversalement, pour- vus, entre les varices, de deux tubercules mousses et al- longés; les varices forment trois séries régulières un peu obliques; elles sont saillantes, arrondies, surmontées de digitations rares, inégales, étroites, canaliculées, aussi fortes à leur naissance qu'à leur extrémité; celles de la partie supérieure de la spire sont longues et presque droites j les autres sont courbées; sur les varices du der- nier tour, on compte deux digitations principales, et dans leur intervalle on en voit quelques-unes beaucoup plus petites et squammiformes; le canal est long, arrondi en dessus, garni de deux rangées d'épines placées sur la base des varices; ces épines sont canaliculées, pointues et dentelées; le canal se dirige obliquement et se relève un peu vers le dos à son extrémité inférieure. L'ouverture est étroite; le bord droit est mince et denticnlé ; il porte à sa partie supérieure une petite gouttière due à sa réu- nion avec le bord gauche ; celui-ci est mince et appliqué sur la columelle. La coquille est d'un jaune plus ou moins clair ; les varices et les tubercules ont une teinte un peu rosée.

Lonsr. 62 niillim.

02 GENRE ROCHER.

Habite l'océan Indien, celui des Moluques, les îles Phi- lippines.

Cette jolie espèce est facile à distinguer par sa taille élancée, ses tours de spire très-convexes, et enfin par la forme des digiia- tions de ses varices, qui sont longues, fortes, largement cana- liculées.

22. ROCHER BOIS-DE-CERF. Murex cercicornis, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Sowerby, Gênera, cah. 3o, fig. 4.

Pi. XX, fig. 2.

M. testa parvulâ, obovatâ, transversim striatâ, trifariàm frondosâ, albo-lutes- cente ; fronrlibus angustis, rectis, rariusculis, anterioribus apice furcatis; inter- stitiorum tuberculis obsoletis; aperturâ subrotundà.

Coquille allongée, fusiforme, à spire médiocre, coni- que, pointue, formée de sept ou huit tours très-convexes, traversés par de petites côtes qui se terminent aux digita- tions des varices; ces côtes, ainsi que leurs intervalles, sont couvertes d'un grand nombre de stries extrêmement fines et granuleuses ; les premiers tours portent des plis longitudinaux tuberculeux qui disparaissent sur le der- nier, ou sont réduits à de simples nodosités; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, placées oblique- ment, sont assez saillantes, arrondies, surmontées de di- gitalions épineuses dont les deux supérieures sont très- longues, profondément bifurquées et courbées vers la spire ; outre ces digitations principales, il en existe trois ou quatre autres beaucoup plus petites, non bifurquées et spiniformes; le canal en porte deux assez longues, droites et pointues ; ce canal constitue plus de la moitié

GENRE KUCHEK. 33

de la longueur totale ; il est subtriangulaire, étroit, dévié obliquement à sa base qui est terminée en pointe et légè- rement ascendante. L'ouverture est petite, ovale, arron- die; le bord droit est mince, lamelleux, finement denti- culé; le bord gauche est assez épais, appliqué sur la co- lumelle. Cette coquille est d'un blanc jaunâtre ou entiè- rement blanche.

Long. 5 centim.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.

Espèce très-rare, très-recherchée à cause de l'élégance de sa forme; elle est la seule du genre qui présente ce singulier ca- ractère des épines extrêmement longues et profondément bifur- quées.

23. ROCHER BU SÉNÉGAL. Murex scnegalensis, Gmei.

(Gollect. du Mus.) Adanson, Voy. au Sénégal, pi. 8, fig. 19.

PI. VIII, fig. 9.

M. testa ovato-elongatà, subventricosà, transversim striatâ, albido - ferru- gineâ, trifariàm varicosâ, varicibus spinosis ; interstitiis bicostatis; anfractibus subcarinatis ; labro dextro extùs laciniato.

Coquille ovale, allongée, subfusiforme, un peu ventrue, à spire conique, pointue, médiocrement allongée, formant un peu plus du tiers de la longueur totale : ony compte six tours légèrement convexes, subauguleux, portant, entre les varices, deux plis longitudinaux tuberculeux. Sur le dernier tour dont ils occupent la partie moyenne ces plis sont assez prononcés; les trois varices de chacun des tours sont saillantes, arrondies, surmontées d'une épine courte, très-forte, canaliculée et courbée obliquement d'avant en arrière vers le sommet de la spire ; à la base

3

34 GENRE ROCHER.

du dernier tour, on aperçoit le rudiment d'une seconde épine suivie d'une lamelle qui surmonte la varice et va joindre deux autres épines très-petites et squammiformes placées sur le canal. Celui-ci est très-court, large, aplati, courbé subitement en laissant une lame en saillie et se terminant à peu près en pointe; toute la surface de la co- quille est traversée par des stries rugueuses de différentes grosseurs. L'ouverture est grande et ovale ; le bord droit est denticulé; le bord gauche est appliqué sur toute l'é- tendue de la columelle. La coquille est d'un fond blan- châtre un peu ferrugineux ; les varices et les tubercules sont colorés de brun et offrent quelques maculations rou- geâtres ; l'ouverture est blanche.

Long. 62 millim.

Habite les côtes du Sénégal et celles du Brésil.

Cette espèce, qui a quelque rapport avec le Murex rarispina, a été décrite et figurée par Âdanson {Voyage au Sénégal), sous le nom de Purpura Sirat. Elle diffère cependant de l'espèce citée ci-dessus, par le canal de sa base qui est beaucoup moins allongé , ce qui nous a engagé à la placer dans notre 2e section.

A4. ROCHER ARAIGNÉE. Murex aranea, Blaikv.

(Collect. du Mus.) Seba, Mus., pi. 77, fig. 1. ' ' ' •■-'-"

PI. XXXVI, fig. -I .

M. testa ovato-subglobosâ, transversim costato-striatâ, rugosâ, fuscà; an frac - tibus convexis, irregulariter varicosis; varicibus spinosis ; spinis longis, recur- vis; unàpropc canalem valdè recurvn ; aperturâ rotundâ ; labro dextro laciniato.

Coquille ovale, subfusiforme, ventrue ; la spire est éle- vée, conique, pointue, formée de sept tours très-convexes,

GENRE HOCHER. 35

à suture simple et profonde; ils sont entourés de petites côtes qui correspondent aux digitations des varices et sont couvertes, comme tout le reste de la coquille, de stries fines et rugueuses ; les varices ne sont pas réguliè- rement placées les unes au-dessus des autres ; elles sont saillantes, arrondies, surmontées de longues digitations foliacées et canaliculées. On en compte trois principales et quatre plus petites dont deux sont placées à la base du dernier tour ; le canal en porte deux ou trois, dont la su- périeure est beaucoup plus développée que toutes les au- tres ; elles sont comprimées latéralement, sans festons ni digitations et fortement relevées vers le sommet de la spire. Le canal est médiocre, large, aplati, effilé à sa base, il se dirige subitement vers le côté droit en se courbant un peu. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à sa partie inférieure. Le bord droit est festonné ; l'un de ses festons semble former une ou deux petites pointes ; le bord gauche est appliqué sur la columelle et produit à sa base une petite fente ombilicale. Cette coquille a une teinte générale d'un brun foncé bitumineux ; les bords de l'ouverture sont blanchâtres ; celui du côté gauche est teinté de rose.

Long. 72 millim.

Habite l'océan Indien.

Les longues épines, largement canaliculées et courbées dont cette espèce est garnie, jointes à sa coloration noirâtre, justifient l'épithète qui lui a été donnée et la rendent extrêmement facile à distinguer. Elle a été nommée, par M. Sowerby, Murex mono- don. (Catal. deTankerville, Append., p. 19.)

36* GENRE ROCHER.

25. ROCHER SE BANKS. Murex Banhsii, Sowehby.

( Coliect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust., fig. 82. PI. XXI, fig. 4.

M. testa elongatâ, transversim sulcatâ, fulvâ, fusco-inaculata , ad varices nigrescente ; spirâ productâ; anfractibus rotundatis ; varicibus ramosis, apice acuto-frondosis ; ramis laciniatis ; interstitiis bituberculatis ; aperturâ albâ , ovali ; labro dextro denticulato.

Coquille ovale, allongée, à spire longue, conique, poin- tue, composée de sept tours très-convexes, légèrement costulés en travers, chargés de stries extrêmement fines et rugueuses; sur leur milieu et entre les varices ils portent deux tubercules longitudinaux et pliciformes ; les varices, placées obliquement les unes au-dessus des autres, sont étroites, surmontées de digitations rameuses, profondé- ment laciniéeset dentelées ; les digitations, assez régulières dans leur forme et leur longueur, sont recourbées vers la spire à leur extrémité ; on en compte six sur chaque va- rice du dernier tour, dont deux très- petites ; parmi les autres, celle de la partie supérieure est la plus dévelop- pée ; le canal en porte trois ou quatre ; ce canal est long, subtriangulaire, large jusqu'à sa base il prend une direction oblique et se relève un peu vers le dos. L'ouver- ture est ovale, arrondie ; le bord droit est mince, tran- chant et denticulé ; le bord gauche, pourvu à sa partie su- périeure d'une callosité costiforme produisant un léger sinus, est appliqué sur la columelle dont il s'isole à la base pour former le canal. La coquille est d'un brun roussâtre ;

(.1MU ROCHER. 'Sj

les varices ont nue leinte beaucoup plus foncée ; l'ouver- ture est blanche.

Long. 65 niillim.

Habite les mers des Moluques.

Espèce fort remarquable, très-facile à reconnaître par sa forme allongée et surtout par la disposition des frondes de ses varices, qui sont fortement laciniées et relevées les unes derrière les autres vers le sommet de la spire. C'est avec le Murex ru/us qu'elle a le plus d'affinité.

»6. HOCHER CHICORÉE-ROUSSE. Murex ru/us, LiM.

(Gollect. Lam. et Mus.) Martini, t. 3, pi. io5, fig. 994. PI. XXXII, Og.4.

M. testa ovatâ, subfusiformi, transversc sulcatâ et stria ta, trifariàm frondosâ, rufâ ; frondibus rectis, compressis ; anterioribus majoribus ; interstitiorum tu berculo mediocri; aperturâ rotundatâ, albâ.

Coquille ovale , subfusiforme, triangulaire, à spire co- nique, pointue, composée de sept tours convexes qui sont pourvus dans l'intervalle des varices d'un tubercule co- nique et longitudinal ; des côtes transverses, correspon- dant aux divisions des varices, ornent la surface des tours ; ces côtes et leurs intervalles sont couverts de fines stries légèrement granuleuses ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont disposées obliquement les unes au- dessus des autres ; elles sont saillantes , un peu scrobicu- lées à leur base et surmontées de digitations très-régu- lières, à l'exception de la supérieure qui est plus déve- loppée que les autres ; ces digitations sont au nombre de neuf ou dix sur chaque varice du dernier tour ; quatre ap-

38 genre rocher.

partiennent au canal; toutes sont foliacées, spatuliformes, subcanaliculées et rugueuses à leur extrémité ; le dernier tour, large et triangulaire à sa partie supérieure, est atténué à sa base d'où naît le canal qui est large, comprimé, lé- gèrement ascendant ; il est lisse à sa partie inférieure et presque clos. L'ouverture est petite, ovale, atténuée à sa base; le bord droit est denticulé, il s'unit au bord gauche vers son sommet après avoir formé une petite fissure. La coquille est d'un brun roussâtre; les va- rices sont un peu plus foncées ; l'ouverture est blanche à l'intérieur.

Long. 70 millim.

Habite l'océan Indien, la mer Rouge .

Cette espèce a une forme triangulaire qui sert à la distinguer au premier aspect; la régularité et la forme spatulée de ses digila- tions sont aussi fort remarquables.

27. ROCHER CHICORÉE BRULEE. Murex adustus, Lam.

(Gollect. Lam. et Mus.) d'Argenv., Conck., pi. 36, f. 1. Pi. XXXIU, fig. 4.

M. testa abbreviato-fusiformi , subovali, ventricosâ, crassâ, trifariàm froi»~ dosa, transvcrsiin sulcatâ, nigerrimâ ; frondibus brevibus, curvis, hinc dentato- muricatis; interstitiorum tuberculo maximo; aperturâ parvâ, subrotundâ, albâ.

Coquille ovale, subfusiforme, un peu ventrue, épaisse, à spire médiocre, conique, pointue, composée de sept ou huit tours très-convexes, munis dans l'intervalle des va- rices d'un très-gros tubercule arrondi et obtus; ces tours sont traversés par de fortes stries ou côtes qui abou-

GENRE ROCHER. 3o,

tissent aux digitations et qui sont chargées, ainsi que leurs intervalles, d'un grand nombre de petites stries fi- nement granuleuses, formant autant de découpures sur les digitations des varices ; celles-ci sont placées oblique- ment les unes au-dessus des autres ; leurs digitations sont, en général, petites et un peu courbées; ellps sont au nombre de neuf sur chaque varice du dernier tour ; (rois d'entre elles sont placées sur le canal ; celui-ci est court, large, subtriangulaire, un peu ascendant; le der- nier tour est assez ventru à sa partie médiane, un peu atté- nué à sa base. L'ouverture est petite, arrondie; elle paraît presque entière à cause du rapprochement des deux bords vers l'extrémité inférieure le canal est presque clos. Le bord droit est mince, un peu denliculé ; le bord gau- che, assez développé, est appliqué et lamelleux ; il porte à son sommet une côte calleuse qui forme avec le bord opposé un sinus superficiel. Les varices et les côtes trans- verses de cette coquille sont d'un noirâtre très-foncé; le sommet des tours, l'intervalle des côtes sont d'un fond blanc ou grisâtre ; le bord gauche est coloré de rose ou d'un rouge vif; l'ouverture est blanche.

Long. 80 millim.

Habite l'océan des grandes Indes.

Celte espèce, remarquable par s* couleur noirâtre et comme brûlée, qui contraste avec les lignes blanches placées dans l'inter- valle des côtes transverses, est également distincte par ses gros tubercules intervariqueux et ses larges côtes ; elle offre quelques variétés assez notables qui sont plus allongées et dont les digita- tions sont un peu plus courtes ; dans cet état, elle a beaucoup de res - semblance avec le M. microphyllus.'Les M. rubescens et maurus de Broderip (Proceedings, 1832, page 174) doivent être réunis comme variétés à cette espèce, à cause de leurs digitations très-courtes ; quelquefois même ces digitations manquent, ce qui est occasionné par le mauvais état de conservation.

GENRE ROCHER.

28. ROCHER PETITES-FEUILLES. Murex microphyllus, Lam.

(Collect. Lam. et Mus. ) Fa vanne, Conch., pi. 37, f. G.

PI. XXIII, fig. 4.

M. testa subfusiformi, crassiusculâ, transversim sulcâlâ, trifariàm frondosà. albidâ, fusco-lineatâ ; frondibus brevissimis ; posterioribus snbramosis ; inter- stitiis tuberculatis ; spirâ exscrtâ.

Coquille subfusiforme, très-épaisse, à spire longue, régu- lièrement conique et pointue; on y compte huit ou neuf tours légèrement convexes, étroits, à suture submarginée et traversés par des sillons ou de petites côtes plus ou moins saillantes qui sont surmontées d'un grand nombre de stries très-fines et rugueuses; des plis longitudinaux tuberculeux occupent l'intervalle des varices ; ces plis, plus ou moins prononcés et quelquefois réduits à de simples tubercules, varient de un à quatre ; les varices forment trois séries longitudinales et obliques ; elles sont épaisses , arrondies, noduleuses , ornées latéralement d'une série de digitations très-courtes, étroites, squam- miformes, légèrement laciniées ; chaque varice du der- nier tour en porte dix, celles du milieu sont les moins développées ; le canal est court, large, légèrement ascen- dant, orné de trois stries de digitations semblables à celles qui précèdent. L'ouverture est petite et ovale ; le bord droit est épais, strié à sa face interne et denti- culé; il s'unit à sa partie supérieure avec le bord gau- che, après avoir formé une petite gouttière peu profonde; le bord gauche est mince, appliqué ; le canal qu'il re- couvre à son extrémité inférieure est presque clos. Celte coquille est d'un fond blanchâtre ou fauve ; les côtes

GKNlil. ROCHER.

transverses sont colorées de lignes noirâtres ; l'ouverture est blanche ; quelques variétés ont une teinte générale d'un brun marron avec les bords de l'ouverture jaunâ- tres.

Long. 70 millim.

Habite les côtes du Brésil.

Les digitations de cette espèce ont aussi une forme particulière ; ses côtes Iransverses sont plus ou moins nombreuses et rappro- chées entre elles suivant les individus; c'est à cause de ces va- riations que nous croyons devoir y rapporter le Murex torre- factus de Sowerby {Conchol. Mus t., fig. 120, 421).

29. ROCHER ÇUATERNÉ. Murex quadrifrons, Lam.

(Collect. Lam. et Mus. ) Martini, t. 3, pi. io5, f. 993.

PI. XXXIV, fig. 4.

M. testa ovatâ, ventricosâ, transversim sulcatâ. trifariàm seu quadrifariàm frondosâ, asperrimà, rufâ ; frondibin brevibus, inœqualiter muricatis, tubercu- lis interstitialibus obtusis, subsolitariis ; spirâ exsertâ, scabrâ.

Coquille épaisse, ovale, allongée, à spire conique et poin- tue, formée de huit tours convexes, portant, dans l'inter- valle des varices, deux gros plis longitudinaux, arrondis, obtus et noduleux ; des côtes plus ou moins fortes, sail- lantes, granuleuses, traversent la coquille et aboutissent aux digitations des varices ; celles-ci sont au nombre de trois sur les premiers tours, mais de quatre sur le der- nier ; elles sont subtranchantes et lamelleuses; les lamelles sont découpées en nombreuses épines courtes, «régu- lières, largement canaliculées , occupant toute l'éten- due des varices jusqu'à la base du canal elles sont plus courtes et plus rapprochées les unes des antres; le

4 2 GENRE ROCHER.

canal est très-court, dirigé obliquement à sa base, un peu ascendant et formant une petite fente ombilicale limi- tée par l'extrémité des varices. L'ouverture est ovale; elle offre à sa partie supérieure un sinus superficiel pro- duit par la réunion des deux bords ; le bord droit est fort épais, un peu évasé, sillonné et denticulé; le bord gauche est épais et appliqué.

Long. 72 millini. Habite les mers des Moluques.

Ayant signalé quatre varices sur le dernier lour de cette espèce, nous devrions nécessairement la retrancher de notre deuxième groupe des espèces à trois varices ; mais, outre qu'elle présente la plus grande affinité avec celles-ci, elle ne paraît subir cet ac- croissement de varices que lorsqu'elle est parvenue à son entier développement ; dans le jeune âge, elle n'a que trois varices sur chacun des tours ; à l'avant-dernier seulement, ces varices, per- dant les rapports qu'elles avaient jusque-là conservés entre elles, se rapprochent davantage les unes des autres, et sur le dernier tour il s'en forme une quatrième; comme ce Murex est encore assez rare, nous manquons d'objets de comparaison pour nous assurer de la constance de ce caractère et lui assigner la véri- table place qu'il doit occuper.

30. ROCHER CAPUCIN. Murex capucinus, Làm.

(Coll. Lam. et Mus.) Chemn., ii, t. 192, fig. 1849-1850.

PI. XLV, Gg. 2.

M. testa elongatâ, fusiforrai-turritâ, crassâ, transvers» sulcatâ, trifariàm va- ricosâ, rufo-fuscescente ; varicibus subdepressU , scabris ; aperturâ albâ; labro margine crenato.

Coquille allongée, iusiiorme, épaisse, subturriculée ; la spire est assez longue, conique, pointue, à suture mar-

GENRE ROCHER. 43

ciliée ; elle forme six ou sept tours légèrement convexes, ordinairement garnis entre chaque varice de deux plis longitudinaux peu prononcés ; toute la surface de la co- quille est traversée par de fortes stries assez régulières et un peu rugueuses ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont irrégulièrement disposées, celles des premiers tours sont peu saillantes et anguleuses ; celles du dernier, au contraire, sont saillantes, arrondies, cou- vertes de grosses stries transverses et de petites écailles, principalement sur la base à la naissance du canal ; ce- lui-ci est court, large, subtriangulaire, légèrement relevé à son extrémité. L'ouverture est grande, ovale, évasée à sa partie inférieure ; le bord droit est épais, dilaté à sa base, strié et denticulé ; le bord gauche, pourvu d'un sinus à son sommet, est épais et appliqué. La coquille est d'un brun roux très-foncé, presque noirâtre.

Long, yo millim.

Habite les mers de l'Inde.

Cette espèce, par sa forme et sa coloration, ne manque pas d'a- nalogie avec celle qui précède, surtout avec les jeunes individus; on l'en distingue parce qu'elle est plus régulièrement striée ; elle devientaussi plus grande. L'individu que possédait Lamarck avait 13 centimètres.

31. ROCHER RIDÉ. Murex corrugalus, Sow.

(Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. illustr., fig. 72. PI. XIX, (ig. 2.

M. testa subfusiformi, transversè costatâ, corrugatâ, scabrosâ, albo-lutescente; spirâ productâ ; anfractibus subangulatis ; varicibus tribus, tenuibus, costatis ; frondibus subpalmiferis, interstitiis bituberculatis ; labro dextro expanso, intùs denticulato.

Coquille ovale, allongée, subrhomboïde, à spire assez longue, conique, un peu obtuse, composée de tours con-

44 GENRE ROCHER.

vexes qui sont ornés de deux plis longitudinaux tuber- culeux, occupant l'intervalle des varices ; la surface de la coquille est traversée par des stries plus ou moins fortes et finement rugueuses; les varices forment trois sé- ries longitudinales assez régulières et un peu obliques ; elles sont peu saillantes, minces, surmontées de digita- tions courtes, sublamelle uses, largement canaliculées ; chaque varice du dernier tour en porte dix, dont deux ou trois plus étroites appartiennent au canal ; celui-ci est court, assez large, comprimé, légèrement ascendant. L'ouverture est grande, ovale, arrondie ; le bord droit, lamelleux et tissez développé, est strié et denticulé à sa face interne ; le bord gauche est mince, appliqué; il est muni d'une petite fente ombilicale. La coquille est d'un jaune clair; l'ouverture blanchâlre.

Lon£. 5o raillim.

Habite la mer Rouge, l'océan Pacifique, les côtés de la Californie.

Les rides transverses de cette coquille, la forme simple et. la- melleuse de ses digitations qui sont nombreuses et rapprochées entre elles, suffisent pour la distinguer. Elle a quelque analogie dans sa forme avec le M. capucinus.

32. ROCHER LACINIÉ. Murex laciniatus, Sow.

( Collect. Delessert et Mus.) Sowerry, Conchol. illust.,

fig. 59.

PI. XIV, fig. 2.

M. testa subfusiformi, transversim costatâ, scabrosâ, albo-lutescente ; spirà productâ ; anfractibus subanguiatis ; varicibus tribus, tenuibus, costatis ; fron- dibus subpalmiferis, interstitiis bituberculatts : labro dextro expanso, intùs crenulato.

Coquille ovale oblongue, à spire médiocre, renflée, ob- tuse, formée de six tours très-convexes qui sont ornés,

GENRE HOCHER. 4^

dans l'intervalle des varices, de deux plis longitudinaux tuberculiformes assez saillants ; ces tours sont traversés par de petites côtes aboutissant aux digitations des va- rices ; toute leur surface est couverte de stries lon- gitudinales extrêmement fines et lamelleuses qui pro- duisent des espèces de petites écailles et rendent la coquille âpre au toucher; cette disposition est surtout très-prononcée sur les trois varices de chacun des tours; ces varices sont assez saillantes, arrondies, légèrement scrobiculées et surmontées de petites digitations squam- miformes plus ou moins épineuses, à bords laciniés ; les digitations sont plus développées à la base des varices; le canal en est également pourvu, elles y sont un peu plus longues et isolées des premières par un étranglement de la base du dernier tour ; celui-ci est assez convexe et ventru. Le canal est court, large, aplati, dirigé oblique- ment à son extrémité. L'ouverture est ovale, arrondie; les deux bords sont entiers, réunis à leur sommet et très- rapprocliés à leur partie inférieure; le bord droit est mince, strié, denticulé; le bord gauche est épais, tran- chant, appliqué. La coquille est d'un brun jaunâtre, ayant une teinte générale un peu violacée; les varices sont d'un brun foncé; l'ouverture est légèrement violacée à l'inté- rieur; le bord gauche et le sommet de la spire sont vi- vement colorés de pourpre.

Long. 52 millim.

Habite les mers du Japon, les côtes de l'île Aroë.

Cette coquille paraît assez rare ; nous n'en avons vu qu'un petit nombre d'individus; elle est élégante et seuble parfaitement dis- tincte de ses congénères.

46 GENRE ROCHF.K.

33. ROCHER RABOTEUX. Murex asperrimus, Lam.

( Gollect. Lam. et Mus, ) Lister, Conch., t. 944> %• ^9 Pi. XXV, fig. \ .

M. testa subfusiformi, valdè ventricosâ, scaberrimâ, transversim striatâ et carinato-muricatâ, trifariàm varicosâ, fulvo aut rufo- fuscescente; varicibus lamellis complicatis brevibus cchinatis; aperturâ majusculâ, lutescente ; lamellâ columellari margine crectâ.

Coquille ovale, très-ventrue, à spire courte, pointue, conique, composée de sept ou huit tours convexes, à suture crénelée, plissée ou lamelleuse ; ils sont pourvus, dans l'intervalle des varices, de deux tubercules allongés, pliciformes, sur lesquels passent des côtes transverses assez élevées ; ces côtes rendent les tubercules coniques et anguleux; les trois varices de chacun des tours sont obliquement disposées les unes au-dessus des autres ; elles sont épaises, saillantes, scrobiculées à leur base, sur- montées de tubercules coniques et de lamelles canalicu- lées, squammiformes, plus ou moins prononcées; celles de la base du dernier tour et celles du canal sont plus longues et spiniformes; toute la coquille est couverte de lamelles écailleuses, traversées par des stries rugueu- ses ; le dernier tour est très-renflé, atténué vers la base d'où naît le canal qui est court, large, aplati, dirigé obliquement à son extrémité et très-ascendant. L'ou- verture est grande, ovalaire; le bord droit est festonné et dentelé ; il s'unit vers son sommet au bord gauche, en formant une petite gouttière ; ce dernier bord est très-développé, mince, étendu, couvert de rides trans- verses ; il se relève en une lame qui s'appuie sur la pre- mière varice du dernier tour et augmente ainsi l'étendue

GENRE RUCHER. 47

de l'ouverture. La coquille est jaunâtre, ayant ses varices marquées de taches alternativement brunes et blanches ; quelquefois ces taches ne sont pas très-visibles, mais la partie supérieure du dernier tour offre toujours une large zone brune.

"S

Long, ii centim.

Habite l'Océan Atlantique, vers les côtes de l'Afrique oc- cidentale, du Brésil et des Antilles. .

Cette coquille, commune dans les collections, acquiert quel- quefois un volume assez considérable ; il est rare, cependant, de la rencontrer dans toute la beauté de sa coloration. Plusieurs au- teurs indiquent qu'on la trouve aussi dans la Méditerranée. Le nom de M. Pomum avait été donné à cette espèce par Gmelin.

Troisième Groupe.

Espèces à canal médiocre, épais, pourvues de plus de trois varices ou bourrelets.

34. ROCHER FEUILIE-DE-SCAROLE. Murex saxatilis, Lin.

(Collect. Lam. et Mus. ) Rumph., Mus., t. 26, lig. 2. PI. XXX, fig. \.

M. testa subfusiformi, valdè ventricosâ, sexfariàm frondosa, transversim ru- gosa et striatâ, albâ, roseo aut purpureo -zonatâ ; frondibus simplicibus, erectis, foliaoeis, complicato-canaliculatis ; caudâ umbilicatâ, compressa; fauce roseo- purpurascente.

Coquille ovale, subfusiforme , très-ventrue, à spire

48 GIN m: NOCHER.

courte, conique, pointue; on y compte six ou sept tours convexes , traversés par des côtes peu sail- lantes qui correspondent aux digitations des varices; ces côtes et toute la surface de la coquille sont cou- vertes d'un grand nombre de stries transverses, fines et rugueuses; les varices, au nombre de six ou huit sur chaque tour, sont étroites, libres et sublamelleuses du côté antérieur; le bord libre qui correspond aux an- ciennes ouvertures est festonné et découpé en digitations assez longues, un peu arquées, arrondies, largement ca- naliculées et à bords dentelés ou laciniés ; ces digitations, en général assez développées, sont assez distantes les unes des autres; leur nombre est de huit environ sur chaque varice, deux d'entre elles appartiennent au canal ; la rangée supérieure est la plus prononcée; le dernier tour est très-grand et renflé ; le canal est médiocrement allongé; il est d'ailleurs arrondi, presque droit, dévié latéralement à son extrémité ; cette déviation forme un bourrelet qui limite l'ombilic et qui est surmonté par des espèces d'épines très-élevées et squammiformes. L'ou- verture est grande, ovale; le bord droit est divisé en une série de sinus qui aboutissent aux digitations des varices ; le bord gauche est assez épais ou appliqué sur la columelle ; l'ombilic qu'il forme est médiocrement évasé et profond. Cette coquille a une teinte générale fauve, mar- quée de rose, ce qui est produit par un grand nombre de petits points ou lignes interrompues, de couleur rose, placés sur les stries transverses ; le dernier tour offre trois fascies d'un rose pourpré ou sanguin ; ces fascies se re- trouvent dans l'intérieur de l'ouverture dont les bords sont plus ou moins vivement colorés de rose ; on trouve quelquefois des individus d'un beau rose très-vif à l'ex-

GENRE ROCHER. ^q

teneur comme à l'intérieur, sans fascies transverses dis- tinctes.

Long. 18 centim.

Habite l'océan Atlantique, vers les côtes du Sénégal et l'Océan des grandes Indes.

Grande et belle coquille, remarquable par le nombre et la dis- position de ses varices. M. Svvainson, dans ses Zool. illustrât., 2e série, pi. 100, a indiqué une variété de cette espèce sous le nom de M. Eurystomus. .

35. ROCHER COTES-ÉPINEUSES. Murex spinicosta, Valenc.

( Collect. du Mus.) Sowerry, Conch. il/ust., f. 3o. PI. XLI, ttg. \.

M. testa ovato-elongata, subfusiformi, tenuissimè striatâ, fulvâ, varicibus et costis rubescentibus ; anfractibus convexis ; varicibus octo rotundatis, rectis, spi- nosis ; ultimo anfractu supernè longioribus ; canali elongato, muricato, bispino- so; umbilico angusto.

Coquille ovale, allongée, subfusiforme, un peu ven- true ; la spire est courte, régulièrement pointue et co- nique ; elle est formée de six tours très-convexes, traversés par de petites côtes anguleuses qui correspondent aux digitations des varices; toute la surface de la coquille est chargée d'une infinité de stries extrêmement fines, régulières, rapprochées les unes des autres ; les vari- ces, au nombre de huit sur chaque tour, sont étroites, assez saillantes, arrondies, ornées d'épines, coniques, droites et canaliculées ; on compte dix ou onze de ces épines sur chaque varice du dernier tour ; elles sont en général assez courtes ; il y en a deux placées sur

4

5o GENRE ROCHER.

le canal et qui sont plus grêles et plus longues que les autres ; la partie supérieure des tours de spire en porte aussi une rangée dont le développement devient considé- rable ; le dernier tour est grand, très-ventru ; le canal est long, arrondi, muriqué, légèrement tordu à son extré- mité. L'ouverture est ovale; le bord droit est muni d'un sinus naissent les digitations de la dernière varice ; le bord gauche, mince et appliqué, est sublamelleux à sa base il concourt à former un ombilic étroit, profond, limité par un bourrelet oblique à la succession des différents canaux dont les extrémités se relèvent en larges écailles. La coquille est de couleur fauve, ayant les va- rices et les côtes trans verses légèrement colorées de brun rougeâlre.

Long. i5 cent. Habite les mers de la Caroline du Sud.

Cette espèce a la forme générale et tout l'ensemble des caraclè res du Murex Saxatilis ; elle en est cependant très-distincte; ainsi , son dernier tour est plus raccourci, son canal plus long; les stries et les côtes de sa surface sont plus fines et plus régulières; enfin (et ceci est un caractère éminemment distinctif) ses digitations sont simples, spiniformes, non ramifiées et foliacées comme celles du Murex auquel nous la comparons.

GF.NRU ROCHER. 5l

36. ROCHER MÉGACÈRE. Murex megacerus, Suw.

( Gollect. du Mus. ) Sowerby, Conch. illust., fig. 18.

PI. XXII, fig. 2.

M. testa ovato- nblongâ, subfusiformi, transverse scabroso-sulcatâ et stria- tâ, fulvo-rufescente; varicibus quinque, ad caudam exfoliatis, frondibus subrec- tis ; insterstitiis costâ quinquefariam tuberculiferâ munitis : aperturâ ovali , pos- ticè canaliferâ, subangulatâ; margine dentato, undato.

Coquille ovale, allongée, subfusiforme, un peu ven- true, assez pesante; la spire est médiocre, régulièrement pointue et conique ; on y compte sept ou huit tours con- vexes, à suture calleuse et ornés de côtes trans verses an- guleuses, subtranchantes, plus ou moins élevées; toute la coquille est chargée d'une grande quantité de stries trans- versos fines et rugueuses ; entre les varices, il existe un pli longitudinal tuberculeux ; ces varices, au nombre de cinq sur chaque tour, sont obliquement placées les unes au-dessus des autres; elles sont surmontées de digitations assez courtes, excepté celles de la rangée supérieure qui sont un peu plus longues, très-fortes, canaliculées, à bords laciniés et dentelés; chaque varice du dernier tour est pourvue de huit ou neuf digitations dont deux appar- tiennent au canal ; ce tour est très-convexç; le canal est court, fort, arrondi, un peu oblique, légèrement ascen- dant à son extrémité. L'ouverture est grande, ovalaire, dilatée à sa partie inférieure et pourvue à son sommet d'un petit sinus qui réunit les .deux bords ; le bord droit, sillonné à sa face interne, est festonné et denticulé; le bord gauche est épais, appliqué sur la columelle, pourvu

52 GENRE ROCHER.

à sa partie supérieure d'une côte transverse calleuse ; il n'y a point d'ombilic, mais seulement une rainure for- mée par un bourrelet ombilical sur lequel les varices aboutissent et se relèvent. La coquille est d'un brun roussâtre ; l'intervalle des varices est quelquefois de cou- leur blanche : il existe une variété de cette espèce qui est colorée d'un brun marron très-foncé.

Long. 68 millim.

Habite l'océan Pacifique.

Sans le nombre de ses varices, ce murex se rapprocherait de certaines espèces de notre deuxième groupe ; telles que le M. Mi- crophyllus et le M. Brevifrons de Lam.; elle en a l'aspect géné- ral, et la forme des varices est la même.

37. ROCHER. ENDIVE. Murex endiviva, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) d'Argenv., Conch. pi. 16, f. K.

PI. XXXV, fig. \ .

M. testa ovato-subglobosâ, ventricosâ, scxfariàm frondosâ, transversé sul- catâ, alliâj, interdùm rufo-zonatâ; frondibas foliaceis, complicato-canaliculatis, laciniato-muricatis, breviusculis, curvis, nigris; caudâ depressâ, ascendente.

Coquille ovale subglobuleuse, très-ventrue, à spire courte, régulièrement pointue et conique; on y compte cinq ou six tours très-convexes, légèrement subanguleux à leur partie supérieure, traversés par des côtes semi- tranchantes qui correspondent aux digitations des varices; ces côtes, ainsi que la surface de la coquille, sont cou- vertes de petites stries finement rugueuses : le nombre

GENRE ROCHER. 53

des varices est assez variable ; il est ordinairement de huit ou neuf, mais quelquefois de six seulement; ces varices sont en général moins nombreuses sur les premiers tours, elles sont étroites, peu saillantes, surmontées de frondes arborescentes, courbées en arrière et profondément ca- naliculées ; les frondes ou digitations sont au nombre de six sur chaque varice du dernier tour; deux d'entre elles appartiennent au canal ; l'intervalle de ces digitations est rempli par un nombre égal d'autres digitations beaucoup plus petites ; la série de digitations qui couronne la partie supérieure des tours de spire est plus forte et plus déve- loppée que toutes les autres. Le dernier tour est très- convexe, assez raccourci. Le canal est court, arrondi, hérissé de deux rangées de frondes grêles et fortement recourbées; il est oblique, un peu ascendant; cette obli- quité est déterminée par la succession des canaux qui forment une espèce de bourrelet chargé d'une série de tubes ouverts, assez longs et arqués. L'ouverture est mé- diocre, subarrondie, munie d'un sinus qui joint les deux bords; le bord droit est festonné et denticulé; le bord gauche, mince et appliqué, laisse à découvert un om- bilic large et profondément évasé. La coquille est d'un brun marron plus ou moins foncé, avec de larges fascies transverses blanches ; l'ouverture est blanche également ; quelquefois le bord gauche est liséré de rose.

Long. 80 millim.

Habite l'océan Indien.

Espèce qu'on peut aisément reconnaître à la largueur et à la courbure très-prononcée de ses varices; seulement le nombre de celles-ci diminue dans quelques individus et en change un peu l'aspect.

54 GENRE ROCHER.

38. ROCHER ZÉLANDAIS. Murex zelandicus, Qoot.

(Collect.du Mus.) Voy. de V Astrolabe, pi. 36, fig. 5-7.

PI. XXVII, fig. 2.

M. testa subfusiformi, anteriùs ventricosâ, subfragili, albidà, Iongitrorsàm quinquiespinosâ, leviter transversim sulcatâ ; spinis ultimi anfractûs longio - ribus, recurvatis ; spirâ longâ, acutà ; aperturâ ovali et albâ ; canali mediocri, obtorto, squamof o.

Coquille subfusiforme, mince, ventrue ; la spire est mé- diocre ; elle forme le tiers environ de la longueur totale; on y compte six tours convexes, anguleux à leur partie supérieure qui est couronnée d'une série d'épines lon- gues, presque droites et canaliculées, les varices, au nombre de six sur chaque tour, sont assez élevées et lamelleuses ; les lamelles sont plus ou moins décou- pées, elles sont au nombre de six ou sept sur chaque varice du dernier tour ; celles de la partie supérieure sont les plus développées. Le dernier tour est grand, très- ventru, garni de stries transverses qui correspon- dent aux épines des varices ; le reste de la coquille est lisse. Le canal est long, arrondi, un peu relevé vers le dos ; il est mutique, sillonné longitudinalement par les extrémités des varices qui s'y réunissent en une sorte de faisceau. L'ouverture est grande, ovale, un peu évasée ; le bord droit est mince et lamelleux; il s'unit vers son sommet au bord gauche qui est appliqué sur la columelle; celle-ci est lisse, un peu tordue, bordée d'une petite fente ombilicale qui est limitée par un bourrelet épineux à la succession des canaux précédents. La coquille est blanche ou légèrement jaunâtre; l'extrémité de la

GfcNKE HOCU£K. 55

spire est tachetée d'un brun ferrugineux; l'ouverture est d'un beau blanc.

Long. 54- milliiii.

Habite les mers de l'Australie, les côtes de la Nouvelle-Zé- lande, le détroit de Cook.

L'élégance et la ténuité des épines dont cette espèce est ornée la rendent Irès-remarquable; ses varices offrent aussi cette par- ticularité d'être réduites à une simple lamelle profondément ca- naliculée.

39. ROCHER OXYACANTHE. Murex oxyacanthus , Sow.

(Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. illuntr., figv il. PI. XXI, Gg. 2.

M. testa pyriformi, transversim coslulatà et striatâ, septemfariàm spinosâ , albâ, varitïbus ferruyineis; spinis rotundatis, rectis, canaliculatis; spirâ brev i ; aperturà rotundâ ; canaii mediocri, spinoso, subrecurvo ; labro dextro squam- moso.

Coquille pyriforme, élargie, renflée à .«a partie supé- rieure, atténuée vers la base ; la spire est courte et un peu obtuse ; on y compte cinq ou six tours convexes, à suture profonde, ornés de côtes transverses, étroites et arron- dies qui vont former les épines des varices; ces côtes et leurs intervalles sont couverts de stries fines , légèrement rugueuses ; les varices, au nombre de sept sur chaque tour, sont larges, saillantes, arrondies, surmontées d'é- pines longues, droites et canaliculées ; chaque varice du dernier tour en porte douze environ ; quatre d'entre elles appartiennent au canal, elles ont une direction un peu oblique et sont alternées par d'autres un peu plus allon- gées ; le dernier tour est très-ventru ; il est atténué vers

56 GENRE ROCHER.

sa base, naît le canal qui forme au moins le tiers de la longueur totale ; ce canal est large à sa partie supérieu- re, arrondi, épineux, terminé en une pointe légèrement ascendante. L'ouverture est ovale, arrondie, presque en- tière, le canal étant lisse et presque clos ; le bord droit est sillonné, chargé d'une rangée de petites épines squam- miformes ; le bord gauche est sublamelleux et appliqué, muni d'un bourrelet ombilical. La coquille est blanche ou de couleur jaune, ayant ses varices d'un brun marron ou ferrugineux.

Long. 60 millim.

Habite la mer du Sud, les côtes de Californie.

Cette espèce a beaucoup d'analogie avec le Murex melanoma- Ihos. Sa forme générale est à peu près la même, mais ses épines, quoique également droites, sont moins régulièrement disposées ; elles sont plus allongées, plus grêles et pointues; ses varices sont beaucoup moins nombreuses et plus larges.

40. ROCHER PRINCIER. Murex princeps, Sow.

( Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust., fig. 43. PI. XXIX, fig. h.

M. testa subrhomboideâ, ventricosâ, transversim eostatâ, spinosâ, albidâ, fus- co-lasciatâ; anfractibus carenatis; varicibus sex aut septera, canaliculatis, la- ciniatis ; spirâ brevi ; aperturâ albâ ; canali angusto, spinoso ; labro dextro laci- niato.

Coquille subrhomboïde, pyramidale, à spire très-ré- gulièrement conique, pointue, peu élevée, formée de six tours aplatis ; le dernier, très-large, ventru et subangu- leux à sa partie supérieure, est atténué vers la base ; il est divisé longitudinalement par six ou sept varices assez

GENRE ROCHER. 5j

fortes, canaliculées, à bords légèrement digités; les di- gitations sont peu nombreuses et distantes les unes des autres ; on en compte six sur chaque varice du dernier tour; deux d'entre elles sont placées sur le canal, elles produisent des séries transverses plus développées sur le dernier tour que sur les premiers ; les intervalles des va- rices offrent des côtes transverses plus ou moins larges et peu saillantes, correspondant aux digitations et aux petites écailles épineuses qui alternent avec celles-ci et qui occupent le bord antérieur des varices ; le canal est court, droit et arrondi ; les deux rangées d'épines qui le surmontent sont assez longues. L'ouverture est grande, ovale ; le bord droit est festonné et denticulé ; il forme, en se réunissant au bord gauche, une gouttière peu pro- fonde ; le bord gauche est calleux à sa partie supérieure, appliqué sur la columelle, muni d'une légère fente ombi- licale. La coquille est d'un fond blanc, traversé par des fascies d'un brun noirâtre, très-intense; ces fascies, en colorant les côtes transverses, correspondent aux épines des varices, qui offrent aussi des maculations irrégulières de même couleur ; l'ouverture est blanche ; les bords sont lisérés de noir ; l'extrémité du canal, ainsi que le bourrelet ombilical, sont également noirs.

Long, y 5 m il lin i. Habite l'océan Pacifique.

Cette belle espèce a une coloration extrêmement remarquable; nous pensons que l'on doit y rapporter celle que M. Broderip a nommée Murex nitidus, et qui n'en diffère que par le nombre des fascies transverses; celles-ci y étant réduites à trois.

58 GENRE ROCHER.

41. ROCHER ROTACÉ. Murex rota, Sovr.

( Collect. <lu Mus.) Sowerry, Conch. illust., fig. 119.

PI. XXXIV, Og. 2.

M. testa oblongà, subfusiformi, sr;xfariam varicosâ, alba ; anfi actions supernè excavatis; varicibus rotundatis; ultimo frondoso; frondibus clongatis, planis, apice truncatis; interstitiis striato-lamellosis ; aperturâ rotundâ; canali medio- cri, spinoso ; Iabro dextro denticulato.

Coquille ovale, allongée, subfusiforme, à spire médio- cre, un peu obtuse ; elle est formée de six ou sept tours très-convexes, arrondis, distants entre eux, réunis seu- lement par l'extrémité supérieure des varices qui vont d'un tour à l'autre, produisant dans la suture une sé- rie de fossettes profondes ; les varices sont au nombre de six sur chaque tour ; sur les premiers, elles sont lar- ges et arrondies ; sur le dernier, elles sont surmontées de frondes épineuses, longues, aplaties, canaliculées et tronquées à leur sommet qui est plus ou moins découpé ; l'intervalle de ces épines est occupé par une lame striée, subépineuse, qui les réunit entre elles ; les frondes sont au nombre de cinq sur chaque varice, deux d'entre elles appartiennent au canal ; celles de la dernière varice sont beaucoup plus développées, et il s'en trouve une sixième à sa partie supérieure. L'ouverture est petite, ovale, arrondie, presque entière, les deux bords du canal étant très-rapprochés l'un de l'autre ; ce canal est assez long, fort épineux, presque droit; son extrémité seule est légèrement relevée ; le bord droit est assez déve- loppé, tranchant, denticulé ; le bord gauche est appli- qué sur la columelle. La coquille est toute blanche.

GENRE ROCHER. 59

Long. 58 iniliim.

Habite l'océan Pacifique.

Cette belle espèce, encore fort rare dans les collections, est extrêmement remarquable à cause des épines qui surmontent ses varices. Elle a beaucoup d'analogie avec le Murex scorpio, vers lequel elle nous conduit naturellement.

42. ROCHER SCORPION. Murex scorpio, Lin.

(Collect. Lam. et Mus.) Rumph., Mus., t. 26, fig. D. Pi. IX, iig. 3.

M. testa oblongâ, quinquefariàm frondosâ, albido-rufescente; varicibus den- tatis, nigris ; unicâ laterali majore ; frondibus apice dilatât is, subpalmatis; cor- pore anticè subcapitato, sutura ultimâ valdè coarctatâ; spirâ brevusimâ.

Coquille allongée, subfusiforme, à spire peu élevée, très-obtuse; on y compte cinq tours convexes fortement détachés les uns des autres, surtout les deux derniers; ces tours sont ornés de côtes transverses rugueuses qui aboutissent aux digitalions des varices ; les varices sont au nombre de cinq sur chaque tour ; elles sont peu élevées, laciniées sur les premiers et acquièrent beaucoup plus de développement sur le dernier ; elles y sont surmon- tées de frondes foliacées, canaliculées, longues à leur base, déprimées à leur partie supérieure elles se dilatent su- bitement; chaque varice porte sept de ces épines, dont trois appartiennent au canal et sont moins développées que les autres, simplement dentelées au sommet ; le canal est assez long et fort sur toute son étendue, effilé et as- cendant à son extrémité. L'ouverture est petite, subar- rondie ; le bord droit est mince, denticulé, bordé par la dernière varice, qui est la plus développée, et dont les

ÔO GENRE ROCHER.

épines sont réunies à leur base par une lamelle laci- niée. La coquille est blanchâtre, ayant ses varices vive- ment tachetées de brun ; cette dernière coloration couvre quelquefois toute la coquille.

Long. 5o millim.

Habite l'océan des grandes Indes et des Moluques.

Singulière et jolie espèce d'une forme bien remarquable; elle présente, pour ainsi dire, un développement des caractères du Murex rota, chez lequel existe la même disposition générale.

43. HOCHER HÉRISSON. Murex radix, Gmel.

(Collect. Lam. et Mus.)d'Argenv., Conch. Append.,\>\. 2, I.K..

PL XXXVII er XXXVIII, fig. 4 .

M. testa ovato-globosà, rotundatâ, multifariàm frondosâ, echinatâ, albâ ; frondibus foliaceis, laciniato-muricatis, breviusculis, nigris; spirâ brevissimâ; caudà brevi, umbilicatâ.

Coquille ovale, plus ou moins ventrue, assez pesante; la spire est surbaissée, conique, pointue ; elle est formée de cinq ou six tours convexes, un peu déprimés à leur partie supérieure, hérissés d'un grand nombre d'épines qui surmontent les varices ; celles-ci sont rapprochées entre elles, en général assez nombreuses, puisqu'on en compte quelquefois jusqu'à douze ou quinze sur chaque tour; ce- pendant elles sont variables sous ce rapport ; elles sont obliquement disposées les unes au-dessus des autres, et consistent en follicules un peu comprimées, largement et

GENRE ROCHER. () j

profondément canaliculées, à bords dentelés ou laciniés ; elles forment des espèces d'épines assez petites, mais un peu plus développées vers la base et le canal ; le dernier tour est très-grand et ventru ; le canal est fort court, largement ouvert, dirigé assez obliquement à son extré- mité, qui est un peu ascendante. L'ouverture est ovale, atténuée à sa base, se prolongeant à son sommet en une petite gouttière ; le bord droit présente une série de sinus qui forment les digitations de la dernière varice ; leurs intervalles portent aussi des denticulations pointues ; le bord gauche est très-mince et appliqué ; l'ombilic qu'il concourt à former est très-large, évasé, profond, limité par un bourrelet squammiforme. Cette coquille, d'un fond blanc rosé, a ses varices d'un beau noir ; des fascies transverses, également noires, colorent aussi les côtes qui correspondent aux digitations.

Long. 90 millira. Habite la mer Pacifique, les côtes d'Acapulco et de Panama.

Cette grande espèce, remarquable par la forme et la coloration de ses varices, offre des variétés dans celles-ci comme dans son aspect général; tantôt la coquille est allongée, les varices sont en petit nombre et distantes entre elles; tantôt, au contraire, la coquille est globuleuse, les varices sont tellement nombreuses et rapprochées les unes des autres, qu'on peut à peine distinguer leurs intervalles, aussi paraît-elle presque entièrement noire ; la variété qui présente cette disposition est plus pesante.

02 GENRE ROCHER.

44. ROCHER ECBIBMÉ. Murex melanomathos Gmel.

(Collect. Lam. et Mus.) Martini, t. 3, pi. 108, fig. ioi5. PI. XXIX, fig. 2.

M. testa obovato-globosâ, octofariàm varicosâ, cch'matâ, albâ; varicibiis spiniferis ; spiriis simplicibus, subftstulosis, clausis, nigerrimis; spirà brevi.

Coquille ovale, subglobuleuse, ventrue, à spire courte, conique, un peu obtuse ; elle est formée de quatre ou cinq tours très-convexes, dont les varices sont surmontées de séries longitudinales d'épines ; les varices, au nombre de neuf, se correspondent assez régulièrement les unes au-dessus des autres ; elles sont très-saillantes, rapprochées les unes des autres ; les épines sont fortes, longues, ar- rondies, légèrement comprimées à leur base, subfistu- leuses et comme tronquées au sommet ; chaque varice du dernier tour porte sept ou huit de ces épines, dont deux appartiennent au canal ; les intervalles des varices offrent quelques stries transverses qui se continuent sur les épines; le dernier tour est grand, très- ventru; le canal est large, atténué à son extrémité, qui est légè- rement oblique et ascendante ; il porte sur sa partie inférieure quelques stries transverses. L'ouverture est pe- tite, ovale ; les bords réunis à leur partie supérieure sans former de gouttière, le sont aussi presque complète- ment à leur base; le bord droit est sillonné et finement denticulé; le bord gauche, assez épais, est lamelleux, ap- pliqué sur la columelle qu'il dépasse un peu ; il est muni d'un ombilic peu profond, plus ou moins évasé, limité

GENRE HOCHER. 63

par un bourrelet sur lequel viennent aboutir les varices en se rapprochant entre elles comme des écailles. Cette coquille a ses varices et ses épines d'un très-beau noir ; l'intervalle des varices et l'ouverture sont d'un blanc pur.

Long. 48 millim.

Habite l'océan Indien.

Cette espèce se rapproche un peu du Murex radix ; elle en a l'aspect général, mais elle est beaucoup plus petite; ses varices sont plus saillantes; ses épines, plus développées, ont aussi une forme différente: elles sont simples, droites etfistuleuses.

45. ROCHER CRÉPU. Murex crispus, Brod.

(Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust^Rg. S.

PI. III, fig. 2.

M. testa subovatà, multifariàm froadosâ, transversim costatâ et strialâ, albi- dâ, costis frondibusqua albido-bruneis ; frondibus brevibus, striatis, crispis ; anfractibus supernè complanatis; canali brevi, dilatato ; labro dextro denticu- lato.

Coquille ovale, pyriforme, ventrue, à spire courte ; on y compte quatre ou cinq tours très-convexes et comme détachés les uns des autres par une suture pro- fonde et canaliculée ; ils sont traversés par de nombreu- ses côtes, étroites et saillantes, qui vont former les digi- tations des varices ; celles-ci sont très-nombreuses ; le dernier tour en porte dix ; leurs épines sont canaliculées, squammiformes, courbées en arrière, assez régulièrement placées pour produire des séries transverses et longitu- dinales} leurs bords sont dentelés; celles de la partie supérieure des tours sont relevées vers le sommet; sur

64 GENRE nOCIIER.

le premier tour elles sont à peine apparentes ; le dernier tour est grand et ventru ; le canal est très-court, large, un peu aplati. L'ouverture est grande, ovale, arrondie ; le bord droit est sillonné et dentelé; le bord gauche, assez épais, est simple et appliqué ; il existe un petit om- bilic évasé, qui est limité par un bourrelet arrondi et squarameux. La coquille est verdâtre, ou d'un marron foncé ; les varices sont colorées de brun ; l'ouverture est blanche.

Long. 57 millini.

Habite la mer Pacifique, les côtes du Pérou.

Espèce bien remarquable par le nombre et la disposition de ses varices qui, étant courbées régulièrement en arrière, donnent à la coquille un aspect crépu.

46. ROCHER OCTOGONE. Murex octogonus, Quoy.

( Collect. du Mus.) Voy. de l 'Astrolabe, pi. 36, fig. 8-9. PI. XV, fig. 2.

M . testa fiisiformi, subvent ricosâ, apicè acutâ , transversim sulcatâ, octofariàm spinosâ, rubro-fuscescente; anfractibus sulcatis. echinatis ; spinis recurvatis ; canali supra valdè varicoso ; aperturâ ovali, violaceâ et striatâ.

Coquille allongée, subfusiforme, un peu ventrue ; la spire est longue, régulièrement conique et pointue, for- mée de six ou sept tours très-convexes, assez élevés, à su- ture bien marquée ; ils sont traversés par de petites côtes ou cannelures assez saillantes et rugueuses qui se termi- nent aux varices ; celles-ci, au nombre de huit sur cha- que tour, sont anguleuses et surmontées de petites épi- nes squammiformes, courbées en arrière, relevées vers la

GENRE ROCHER. 6!)

spire; ces épines sont nombreuses, rapprochées les unes des autres ; sur les premiers tours elles sont peu appa- rentes et ont seulement un aspect tuberculeux; le canal est court, droit, légèrement relevé à son extrémité; il est arrondi en dessus, orné de deux rangées d'épines cour- bées, un peu plus longues que celles des varices, séparées de celles-ci par un intervalle assez grand et presque lisse. L'ouverture est ovale ; le bord droit est sillonné et fes- tonné, le bord gauche mince et appliqué; l'ombilic est réduit à une petite fente ; il est limité par un bourre- let sur lequel sont relevées des écailles produites par la succession des canaux. La coquille est d'un blanc rou- geâtre ; les varices sont colorées de brun ; l'ouverture est blanchâtre ou légèrement violacée.

Long. 36 inilliin.

Habite la baie des îles à la Nouvelle-Hollande.

La disposition courbée et relevée des épines variqueuses de cette espèce la rendent facile à distinguer. M. Sowerby l'a nom- mée Murex peruvianus ; il a également figuré sous le nom de Mu- rex dipsacus, une autre coquille qui paraît très-voisine de celle-ci si elle n'en est une variété; elle est plus petite, et le fond de sa coloration est blanc avec des fascies transverses brunes.

47. ROCHER ROYAL. Murex regius, Swain.

(Coll. du Mus.) Swains. , exotic. Conchn vol. i, pi. 22.

Pl.XLIIet XLIII, fig. K.

M. testa ovatâ, solitlà, ventricosâ, varicosâ, septifariàm echinatâ, alba aut roseâ ; striis transversim bruneis; varicibus latis, squamiformibus, anterius ad basim denticulatis; aperturà largâ, roseâ; labro dextro laciniato ; labro lsevo di- latato, nigro-maculato.

Coquille ovale, épaisse, très-ventrue, à spire courte, conique, pointue, formée de cinq ou six tours convexes

5

gg GENRE ROCHER.

striés transversalement et ornés de varices régulièrement disposées les unes au-dessus des autres ; ces varices, au nombre de sept, sont larges, saillantes, surmontées d'é- pines courtes, fortes, nombreuses, largement canaliculées, squammiformes et dirigées en arrière ; la rangée supé- rieure est plus développée que les autres ; vers le côté antérieur de ces varices, on distingue une série longitu- dinale de denticulations qui viennent correspondre à celles du bord droit ; le dernier tour est grand et très-ventru ; il se termine par un canal court, large, un peu oblique, aplati et légèrement ascendant. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à ses extrémités ; la supérieure se pro- longe en une gouttière qui s'appuie sur l'avant-dernier tour et qui est tapissée par le bord gauche; celui-ci, fort développé, est mince, largement étalé; il devient lamelleux à sa base et se relève au-dessus d'un petit ombilic limité par un bourrelet sur lequel viennent aboutir les varices en y formant une suite d'imbrica- tions. Le bord droit est profondément festonné et den- telé ; les festons produisent près de la varice des épines squammiformes. La coquille est d'un blanc rosé, ayant ses stries transverses colorées de brun ; les varices du dernier tour sont ornées vers leur base de deux séries de taches noires ; l'ouverture est d'un très-beau rose ; la par- tie supérieure est munie de larges taches d'un beau noir; le canal est également d'un brun noirâtre.

Long. 90 millini. Habite la mer du Sud, les côtes du Pérou.

Grande et belle espèce. La coloration de son ouverture et celle de son bord gauche suffiraient seules pour la distinguer; mais les

GENRE ROCHER. 6j

varices présentent aussi un caractère facile à saisir, c'est la dou- ble rangée longitudinale d'épines dont elles sont ornées. Il en existe une variété dans laquelle l'ouverture et les différentes parties qui sont ordinairement colorées en rose, le sont en blanc.

48. ROCHER AUX-DEUX-COULEURS. Murex bicolor, Yalenc.

(Gollect. du Mus.) Swains., Zooh illustr., 2e série, pi. y3.

PI. XXVIII, 0S. \ .

M. testa ovatâ, ventricosâ, transvcrsim striatâ, quinquevaricosâ, albidâ ; va- ricibut partim denticulatis, partim rotundatis et spinosis; interstitiis uniseria- tim longitudinaliter tubereulatis ; aperturâ magnâ, roseâ ; canali mediocri opi- noso ; labro dextro tenui, laciniato; labro lœvo dilatato, ad basini reeurvo.

Coquille ovale, renflée, à spire régulièrement conique et pointue, formée de sept tours convexes, à suture pro- fonde et lamellifère ; le dernier est très-ventru ; il porte vers son milieu, entre les varices, une série de trois ou quatre tubercules coniques, disposés longitudinalement et réunis entre eux; les varices, au nombre de cinq, sont divisées en deux parties ; l'une festonnée , denticulée, lamelleuse ; l'autre étroite, arrondie, surmontée d'épines courtes, coniques et canaliculées ; ces épines sont au nom- bre de neuf; celles de la partie supérieure sont les plus fortes et les plus prononcées; toute la surface de la co- quille est couverte d'un grand nombre de stries transver- ses extrêmement fines et rapprochées entre elles ; le canal est médiocre, arrondi, courbé vers le dos, muni de trois rangées d'épines. L'ouverture est grande, ovale, évasée; le bord droit est mince, festonné, denticulé; il porte à sa partie supérieure une gouttière qui correspond à l'épine de la varice, et un peu au-dessus, en se réunis- sant au bord gauche, il en forme une autre, large et

6*8 GENRE ROCHER.

profonde ; le bord gauche est mince, dilaté, appliqué ; il se relève à la base en une lame concave, très-élevée. Il y a une petite fente ombilicale bordée d'un bourrelet sur lequel se terminent les varices. La coquille est d'un blanc teinté de fauve avec l'ouverture d'un beau rose plus ou moins fonc

Long. 90 niillim.

Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou.

Belle espèce, remarquable par la vive coloration de son ouver- ture. Elle a été décrite par M. Valenciennes dans le Recueil d'Ob- servations de zoologie de MM. Humboldt et Bonpland.

49. ROCHER POMME-DE-CHOU. Murex brassicay Lam.

(Gollect. Lam. et Mus.) Martini, t. 3, pi. 104, f. 986. PI. XXVI et XXVII, fig.<4.

M. testa ventricosissimâ, tuberculiferâ, sexfariàni varicosâ, transversiiu sul- catâ, albâ; varicibus planis, decumbentibus, lamelliformibus , hinc serratis, roseis ; tuberculis maximis, ad caudam subspinosis ; caudâ umbilicatà, recurvâ ; fauce purpureâ.

Coquille très-ventrue, à spire conique, peu élevée, acu- minée, pointue au sommet ; elle est formée de sept ou huit tours très-convexes ; les premiers sont ornés d'une rangée de tubercules coniques, comprimés, spiriformes, se continuant sur la partie supérieure du dernier tour ; ces tubercules surmontent les varices : celles-ci, au nombre de sept, sont à peine saillantes, leur côté antérieur ou la- bial est lamelleux et denticulé; elles y portent, à quelque distance du bord, des tubercules qui deviennent de vé- ritables épines vers la base du dernier tour et sur le canal;

GENRE ROCHER. 69

ces épines sont canaliculées, comprimées et pointues. Le canal est court, déprimé, presque droir, largement ou- vert. Toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses. L'ouverture est grande, ovale; le bord droit est mince^ denticulé; il forme, en se réunissant au bord gauche, un petit sinus à la base duquel on voit une callosité costiforme ; le bord gauche est mince et la- melleux , l'ombilic large, profond, évasé. La coquille est blanchâtre ou d'un brun clair, traversée par trois fascies brunes qui ornent le dernier tour ; l'ouverture est blanche à l'intérieur; ses bords sont vivement colorés de rose, ainsi que le bord denticulé des varices.

Long. 16 centim. Habite la mer Pacifique, les côtes de Mazatlan.

Cette espèce, l'une des plus grandes de notre troisième groupe, eu est aussi l'une des plus élégamment colorées; elle est très- ventrue et voisine du Murex bicolor. M. Broderip l'a figurée sous le nom de Murex ducalis. (Conch. illust., fig. 56. )

50. ROCHER IMPÉRIAL. Murex imperialis, Swains.

(Coll. du Mus.) Martim, t. 3, pi. no, f. I024-5. PI. XXXIX et XL, flg. <.

M. testa ovatâ, crassâ, transVersim costatâ, quinquevaricosâ, rugosè striatâ, albidâ, interdùm roseâ ; varicibus crassis, tuberculosis, hinc scrobiculatis, hinc denticulatis ; interstitiis plicatis, pariter tuberculatis ; aperturâ magnâ, auran- tiâ; labro dextro denticulato.

Coquille très-épaisse, pesante, ovale ; la spire estsurbais sée, régulièrement conique et poin tue, composée de six tours étroits et convexes, excepté le dernier qui est grand et ventru ; ces tours sont traversés par des côtes géné- ralement peu marquées, si ce n'est à la base et sur les va-

JO GENRE ROCHER.

rices; celles-ci, au nombre de cinq sur chaque tour? sont épaisses, larges, saillantes, scrobiculées d'un côté, denticulées de l'autre, surmontées de tubercules transver- ses qui sont dus aux côtes dont nous venons de parler; l'intervalle de ces varices offre le plus souvent un pli longitudinal assez circonscrit, sur lequel les mêmes côtes produisent également des tubercules coniques; toute la surface de la coquille est couverte d'une grande quantité de stries rugueuses, extrêmement fines, quelquefois écail- leuses, principalement sur les varices ; le canal est oblique, très-court, ascendant, muni d'une rangée de peti- tes épines squammiformes. L'ouverture est grande, ovale ; le bord droit, sillonné à sa face interne, est festonné et dentioulé; il forme, en se réunissant au bord gauche, une gouttière large et profonde ; le bord gauche, très- étendu, appliqué à sa partie supérieure, se relève à sa base en une lame concave et tranchante qui vient for- mer l'ombilic ; il est garni, vers cette partie, de denticu- lations mousses. L'ombilic est grand, évasé, peu profond ; il est limité par un bourrelet chargé d'une série de larges écailles produites par l'extrémité des anciens canaux. La coquille est d'un blanc fauve, quelquefois rosé ; l'ouver- ture est d'un beau jaune orangé.

Long. 85 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes de l'île Marguerite.

Cette espèce est voisine du Murex turbinatus , mais elle en est distincte sous plus d'un rapport; elle est plus allongée; ses vari- ces, moins saillantes, ne portent pas d'épines, mais seulement des tubercules. (1 en existe une variété qui a l'ouverture rose.

GENRE ROCHER. nj

31. ROCHER TURBINÉ. Murex turbinatus, La».

(Collect. Lam. et Mus.) Séba, Mus., 3, t. 77, f. 8.

PI. XXII, fig. i.

M. testa subturbinatà, ventricosâ, transversè sulcatà , tuberculis coronatà, septifariàm varicosâ, albâ, fasciis rufis interruptis cinctà ; varicibus supernè tuberculo majore, complicato, acuto termina tis; spirâ brevi, conicâ.

Coquille turbinée, ovale, ventrue, épaisse; la spire est surbaissée, régulièrement conique et pointue; elle est formée de cinq tours étroits, convexes, couronnés à leur partie supérieure d'une rangée d'épines tuberculeuses, fortes, droites et canaliculées ; les varices sont au nom- bre de huit. ; elles sont saillantes, arrondies, pourvues de tubercules transverses qui se continuent sur le reste de la coquille en forme de côtes plus ou moins tranchantes; la partie supérieure de ces varices porte d'abord un tu- bercule spiniforme plus conique que les autres , puis au- dessus une véritable épine canaliculée ; le dernier tour est très-grand, très-ventru ; il est atténué vers sa base il se termine par un canal court, un peu aplati, légèrement ascendant à sa partie inférieure; ce tour est divisé longi- tudinalement par l'extrémité des varices qui forment sur le bourrelet ombilical une suite d'écaillés assez élevées ; toute la surface de la coquille, les côtes, les varices, les épines, sont recouvertes de stries transverses fines et ru- gueuses. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à sa partie inférieure, prolongée à son sommet en un sinus large et peu profond ; le bord droit est festonné et den- ticulé ; le bord gauche, pourvu à sa partie supérieure d'une côte transverse calleuse, est mince et appliqué,

H2 GENRE ROCHEK.

l'ombilic est circulaire, peu profond, évasé. La coquille esl toute blanche, ayant vers sa base des taches roussâ- tres qui forment des fascies interrompues ; les bords de l'ouverture sont légèrement teintés de rose.

Long. 70 millini.

Habite

Espèce remarquable par sa forme raccourcie et presque tur- binée,. son épaisseur, sa pesanteur et la rangée de fortes épines que ses varices portent à leur sommet.

52. ROCHER COTES-SE-MELON. Murex melonulus, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Favawne, Conch., pi. 37, f. Bi.)

PI. XLV.'Bg. \.

M. testa ovato-subglobosâ, ventricosâ, septifariàm varicosâ,transversèsulcatâ, albâ ; varicibus nodosis, anticè tuberculatis, nigro-maculatis, uno latere roseo tinctis ; fauce roseâ.

Coquille ovale, subglobuleuse, ventrue, à spire poin- tue, conique, formée de cinq ou six tours convexes, di- visés longitudinalement par sept varices plus ou moins saillantes, larges, arrondies, surmontées de tubercules peu prononcés, quelquefois squammiformes ; ces tuber- cules forment des séries transverses qui se continuent dans l'intervalle des varices en forme de côtes ; sous cet aspect, ils s'interrompent aussi quelquefois, et paraissent produire alors sur la surface des rangées longitudi- nales. Toute la coquille est couverte, en outre, d'un grand nombre de stries extrêmement fines et régu- lières. Le dernier tour est grand et ventru ; il se termine à sa partie inférieure par un canal court, assez étroit, ar- rondi, relevé à son extrémité, portant deux rangées de

GENRE ROCHER. j3

petites épines squainmiformes. L'ouverture est grande, ovale, un peu atténuée à ses extrémités; la supérieure se termine en une gouttière peu profonde; le bord droit est sillonné et denticulé; le bord gauche est mince, ap- pliqué sur la columellè; il devient un peu lamelleux à sa partie inférieure, il concourt à former un petit ombilic arrondi, bordé extérieurement par un bourrelet garni d'une série d'écaillés qui sont dues à la succession des canaux précédents. La coquille est d'un fond jau- nâtre ; trois fascies transverses noirâtres colorent les va- rices ; la fascie supérieure, souvent interrompue et beau- coup plus large que les deux autres, laisse quelques traces dans ses interstices; le bord externe des varices, qui correspond au bord droit, est d'un beau rouge ; la trans- parence du fond de l'ouverture, qui est blanchâtre, laisse voir les fascies de l'extérieur ; les bords sont vivement colorés d'un rouge plus vif.

Long. 72 inillim.

Habite l'océan Indien.

Cette coquille avait été décrite avant Lamarck par Martini, sous le Dom de M. rosarium ; M. Sowerby lui a conservé ce nom dans ses Concholog. illust., fig. If 8.

53. ROCHER FASCIÉ. Murex trunculus, Lin.

( Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch., t. 947, fig. 42- PI. XXIII, fig. 2.

M. testa subfusiformi, ventricosâ, transversim sulcatâ et striatâ, tuberculi- ferâ, anteriùs muricatâ, sexfariàm varicosâ, albo et fusco-zonatâ ; anfractibus angulatis, ad angulum tuberculato-coronatis ; spirâ exsertâ ; caudâ subumbili- catâ, ascendente.

Coquille ovale, subfusiforme, ventrue; la spire est

^4 GENRIÎ ROCHER.

assez élevée, régulièrement conique et pointue ; elle est formée de sept tours convexes, subanguleux, plus ou moins aplatis à leur partie supérieure; les varices, au nombre de sept, sont couronnées d'une rangée de tuber- cules plus ou moins coniques, quelquefois épineux ; ces va- rices sont saillantes, arrondies ; leur côté antérieur fait une légère saillie lamelleuse et denticulée ; les tubercules cor- respondent à des côtes transverses qui produisent quel- quefois aussi des rugosités entre les varices elles-mêmes ; toute la surface de la coquille est finement striée transver- salement ; les stries sont écailleuses ou simplement ru- gueuses; sur le dernier tour on compte sept séries transverses de tubercules qui y sont un peu plus déve- loppés ; ce tour est grand et ventru ; le canal est court, arrondi, oblique et ascendant à son extrémité. L'ou- verture est grande, ovale, le bord droit, tranchant et denticulé ; il porte à sa partie supérieure une gouttière formée par sa réunion avec le bord gauche; celui-ci est muni à son sommet d'une côte transverse qui limite la gouttière; l'ombilic est étroit, arrondi, peu profond; il est limité par un bourrelet columellaire oblique et squam- meux qui est à l'accroissement du canal. La coquille, d'un fond blanchâtre, est traversée par des fascies brunes ou rougeâtres ; sur le dernier tour ces fascies sont très- marquées ; l'ouverture est blanche et laisse apercevoir les fascies de l'extérieur.

Long. j5 millim. Habite la Méditerranée, l'océan Atlantique.

Cette espèce, l'une des plus communes du genre, offre dans sa forme générale et les accidents de sa surface, de très-grandes va- riations; certains individus ont leurs varices mutiques ou por-

GENRE ROCHEK. ^5

tent simplement sur l'angle de leurs tours une rangée de tuber- cules. D'autres sont couverts, ainsi que leurs varices, de tubercu- les noduleux; chez quelques-uns, les tubercules forment de véritables épines coniques et caualiculées ; enfin, chez plusieurs, la forme de la spire est très-raccourcie et les tours sont extrê- mement anguleux.

54. ROCHER POIiYGOSiULE. Murex polygonulus, Lam.

( Collect. Lam.) Sowerby, Conch. illust., fig. 27? PI. XLI, fig. 2.

M. testa ovatâ, subfusiformi, ventricosâ, transversé sulcatâ et «triata, noveni- fariàm varicosâ, albà; anfractibus supernè angulatis, suprà planulatis, adangu- lum tuLerculato-coronatis ; spirâ prominente.

Coquille ovale, subfusiforrne, ventrue; la spire est élevée , régulièrement conique ; on y compte six tours très-convexes, anguleux, aplatis à leur sommet, munis sur leur partie anguleuse d'une rangée de tubercules; ils por- tent, en outre, des côtes transverses qui, en passant sur les varices et dans leurs intervalles, produisent aussi des tu- bercules plus ou moins prononcés; les varices, au nombre de neuf, sont arrondies, quelquefois accompagnées, vers leur côté interne, d'une lamelle denticulée qui correspond au bord droit. Toute la coquille est traversée par des stries; le dernier tour est grand et ventru; le canal est court, strié, costulé, légèrement relevé à son extrémité. L'ou- verture est grande, ovale ; le bord droit festonné et den- ticulé, le bord gauche mince et appliqué; il y a un bour- relet ombilical limitant une petite fente. La coquille est toute blanche.

Long. 45 "millim.

Habite

I^a ressemblance de cette espèce avec le Murex trunculus, dans

r6 GENRE ROCHER.

quelques-unes de ses variétés, est remarquable; en général elle a un plus grand nombre de varices et de tubercules, et elle est dépourvue de fascies transverses; mais comme le Murex trunculus, ainsi que nous l'avons vu, pi'ésente dans ses diver- ses parties les variations les plus grandes, peut-être devra-t-on y réunir par la suite le Murex polygonulus.

55. ROCHER ANGULAIRE. Murex angularis, Lam.

(Collect. Lam. et .Mus.) Encyclop. Mêthod., pi. 44 '> f- 3 a b. Pi. XVI, fig. 2.

M. testa ovatà, valdè ventricosà, transversim sulcatâ et striatâ, septifaiiàm vaiicosâ; varicibus elevatis, angulatis, tuberculiferis, fuscâ aut auranlio-ruben- tibus; interstitiis albis ; caudé breviusculâ, subumbilicatâ.

Coquille ovale, très-ventrue au milieu, atténuée à ses extrémités ; la spire est régulièrement conique, plus ou moins pointue au sommet ; on y compte cinq ou six tours convexes, subanguleux, traversés par des côtes peu saillantes qui se rendent aux varices et produisent sur celles du dernier tour des épines ou frondes courtes, droites, pointues, canaliculées et à bords largement laci- niés : il y en a neuf sur chaque varice; deux d'enlre elles appartiennent au canal. Les varices, au nombre de sept, sont arrondies, rapprochées entre elles ; sur les premiers tours, elles ne portent pas d'épines, mais seu- lement des côtes trans verses ; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses fines et ru- gueuses; le dernier tour est très- ventru; il se termine par un canal court, arrondi, portant deux rangées d'é- pines et légèrement ascendant à son extrémité. L'ou- verture est arrondie; le bord droit est sillonné à sa face interne et orné d'une double rangée de petites denticu- lations ; le bord gauche est muni à sa partie supérieure d'une côte transverse calleuse qui donne naissance à une

GENRE ROCHER. 77

petite gouttière ; l'ombilic consiste en une petite fente, limitée extérieurement par un bourrelet oblique peu saillant, sur lequel viennent aboutir les canaux qui y produisent une série d'écaillés spiniformcs; la coquille est d'un brun marron plus ou moins foncé. L'ouverture toute blanche.

Long. millim.

Habite les côles du Sénégal.

Cette petite espèce a une forme particulière qu'elle doit à ses varices étroites et anguleuses, et qui la fait aisément distinguer. Quelques individus ont une leiule générale d'un jaune clair, et leurs varices d'un rouge sanguin ; mais cette coloration paraît être le résultat d'un mauvais état de conservation. C'est la Pourpre- Co/ar, d'Adanson. ( Voyage au Sénégal, pi. IX, fig. 22.)

56. ROCHER CEINTURÉ. Murex balteatus, Beck.

( Colleet. de M. Delessert et de M. BorviN.) Sowerry , Conchol. illust., fig. 83.

PI. XXXV, lig. 2.

M. lesta paivâ, crassà, subrhomboideâ, alLo-rubescente, ad varices fusco- nigricante; spirâ subproductâ; anfraciibus supeiné angulatis ; varicibus sex, anticè inciso-fimbriatis, à tergo costatis ; spinis brevibus, paululùm crispatis ; labro dextro crenulato ; canali ferè clause

Coquille petite, épaisse, subrh'omboïde, ventrue, à spire conique, pointue, composée de six tours convexes, anguleux, traversés par de petites côles qui vont formel- les digitations des varices ; celles-ci, au nombre de six sur chaque tour, sont subtranchantes, couvertes de pe- tites écailles sur leur côté antérieur, c'est-à-dire du côté correspondant à l'ouverture ; chaque varice des tours supérieurs est surmontée de deux digitations courtes, spiniformes, canaliculées, légèrement laciniées; on en

j8 GENRE ROCHER.

compte sept sur chaque varice du dernier tour ; le canal en porte deux qui sont droites et plus fines; ce canal est très-court et ascendant. L'ouverture est ovale, le bord droit, saillant , crénelé; le bord gauche lamelleux et appliqué; les extrémités des varices viennent aboutir à une légère fente ombilicale limitée par un bourrelet; elles y produisent une suite d'écaillés saillantes et cour- bées. La coquille est d'un blanc roussâtre ; les varices sont colorées de brun noir; l'ouverture est blanche.

Long. 65 millim.

Habite les mers des îles Philippines.

Cette jolie petite espèce a été établie pour la première fois dans les collections anglaises, par M. Beck; cependant ce savant ne l'a pas décrite.

57. ROCHER ÉSLINACÉ. Murex erinaceus , Lam.

(Coll. Lam. et Mus. ) Gualt., Test., t. 49> fig- H.

PI. XLIV, fig. 4 eU a.

M. testa ovatâ, subfusiformi, transversim sulcato-rugosâ, quadrifariàm aut septifariàm varicosâ, albido-fulvâ ; varicibus valdè elevatis, frondoso-muricatis; *pirâ contabulatâ, echinatâ; caudâ recurvâ; canali clauso.

Coquille ovale, légèrement renflée ; la spire est mé- diocre, conique, pointue ; on y compte sept ou huit tours convexes, anguleux, traversés par des côtes ou des can- nelures très-élevées qui aboutissent aux varices ; ces côtes sont arrondies, plus ou moins rugueuses; leur intervalle est strié et orné de très-petites écailles ; le nombre des varices est variable; on en compte depuis trois jusqu'à sept et même dix sur chaque tour ; il y en a davantage sur chacun des premiers que sur le dernier; ces varices

GENRE ROCHER. yg

consistent en lames élevées, découpées comme des festons spiniformes; le canal est court, pointu à son extrémité, légèrement ascendant; il est clos et fisluleux. L'ouver- ture est ovale, atténuée vers sa base , le bord droit sil- lonné et festonné à sa face interne, dilaté à l'extérieur par la dernière varice qui est formée d'une grande quan- tité de lamelles superposées ; les deux bords sont tout à fait réunis à leur partie supérieure ; le bord gauche est épais et appliqué. Il y a un petit ombilic limité par le canal précédent. La coquille est fauve ou d'un gris blanchâtre ; l'ouverture est blanche.

Long. 5o millim.

Habite les mers d'Europe, la Méditerranée, les côtes de la Manche.

Celle espèce, extrêmement commune, est en même temps une des plus variables ; Jes côtes et les lamelles dont elle est ornée sont plus ou moins prononcées; quelquefois ces lamelles sont très- élevées et très-profondément déchiquetées par l'extrémité des cannelures décurrentes qui sont creusées en gouttière; ces dif- férences ont donné lieu à l'établissement d'espèces qui, sans au- cun doute, devront êlre supprimées ; tels sont : les Murex taren- tinus et cinguliferus de Lam., qui me paraissent être seulement des variétés du Murex erinaceus.

58. ROCHER DE TARENTE. Murex tarentinus, Lam.

( Coll. Lam. et Mus. )

PL XLIV, fig. 2.

M. testa ovatb-oblongà, transversîm sulcatâ, sexfariàm varicosâ, fulvo-rufes- cente ; varicibus muticis, anteriùs nodosis ; caudâ spirâ breviore , recurvâ ; aperturâ albâ ; labro margine, intùs crenato.

Coquille ovale, oblongue, à spire médiocre, conique, pointue, formée de six ou sept tours subanguleux, ornés

GKNIUÎ ROCQER.

de cotes transversos plus ou moins larges, saillantes, ar- rondies, couvertes de petites écailles ; 1rs varices sont plus ou moins nombreuses ; les premiers tours en por- tent un plus grand nombre que les derniers ; ces varices sont peu saillantes, arrondies ou subanguleuses; il existe quelquefois dans leurs intervalles un pli longitudinal tu- berculeux. L'ouverture est ovale ; le bord droit est dentelé sur sa face interne, épaissi à l'extérieur par la dernière varice, qui est costulée et couverte de petites écailles; le canal est très-court ; il est ouvert seulement à son extrémité inférieure. Il y a une légère fente ombilicale. La coquille est fauve, l'ouverture blanche.

Long. 60 niillim.

! Habite la Méditerranée, vers le golfe de Tarente et les côtes

de Sicile.

Cette espèce paraît être, comme nous l'avons déjà dit, une va- riété du Murex erinaceus, de Lam. Les différences qu'on y re- marque sont celles-ci : les côtes transverses y sont plus nom- breuses et moins fortes; les varices, moins développées, ne for- ment pas de lamelles élevées, mais seulement des espèces de côtes ou plis longitudinaux.

59 ROCHER ClïtJGUIiIFÈRE. Murex cinguliferus Lam.

( Collect. Lam. ) PI. XXX, fig. 2.

M. testa ovato-fusiformi, subvcntricosâ, transversim sulcaià, sexfariàm vari- cosâ, rufâ ; anfractibus supernè angulaiis, ad angulum cingulo albo, rotato ; caudâ breviusculâ ; aperturâ albâ: canali clanso.

Coquille ovale, fusiforme, subventrue, atténuée à ses extrémités, renflée au milieu ; la spire, sublurricuiée et assez élevée, est un peu plus courte que le dernier tour ; elle est formée de sept autres tours convexes, étages, an-

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GENRE ROCHER.

8l

guleux à leur partie supérieure, sur lesquels sont dispo- sées six varices longitudinales, épaisses et obtuses; ces varices, aussi bien que les intervalles qui les séparent, sont traversées par de petites côtes noduleuses et de fines stries ; le dernier tour se termine en un canal court, fermé dans sa longueur. L'ouverture est ovale ; le bord droit est épaissi par la dernière varice ; sa partie interne est garnie de petites dentelures. La coquille est roussâtre avec une ligne décurrente blanche sur l'angle des tours; l'ouverture est blanche.

Long. millim.

Habite

Coquille qui, par sa forme et la disposition de ses varices, a tant d'analogie avec le Murex tarentinus, qu'on devra incontesta- blement la considérer comme une variété de celui-ci. Elle n'en diffère que par la côte décurrente de couleur blanche et plus prononcée que les autres, qui couronne ses tours de spire.

59. ROCHER DE BOI VIN. Murex Boivinii, Noms.

(Collect. de M. BorviN. )

PI. XLIH, fig. 2.

M. testa ovato-elongatà, subturriculatâ, rugosâ, reticulatâ, undecim varicosâ, (ransversim profonde sulcatâ et striatâ, reticulatâ, griseâ ; anfractibus convexi* ; spirâ subelongatâ; aperturâ ovatâ ; canali brevi, termina to, umbilicato ; labro dextro incrassato, intùs denticulato.

Coquille ovale, allongée, subturriculée, rugueuse, ré- ticulée , atténuée aux extrémités ; la spire est formée de sept tours distincts, légèrement aplatis en dessus et sur lesquels sont disposées assez régulièrement onze varices obtuses, un peu foliacées du côté antérieur ; ces varices, aussi bien que leurs intervalles, sont traversées par des côtes régulières, entre lesquelles existent de

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82 GENRE ROCHER.

fines stries. L'ouverture est ovale, assez grande, termi- née par un canal court ; la columelle est presque droite, épaisse, munie d'un bord gauche étalé et lamelleux qui se relève au-dessus d'une perforation infundibuliforme ; le bord droit est épaissi par la deuxième varice ; il est garni d'un petit nombre de dents pliciformes. La coquille est d'un blanc grisâtre, l'ouverture est blanche.

Long. 60 inillim.

Habite

C'est l'obligeance de M. Boivin qui nous a fait connaître cette espèce; et nous avons cru devoir lui donner le nom d'un amateur dont les recherches assidues ont augmenté plusieurs fois les richesses conchyliologiques.

6O. ROCHER CORDONNÉ. Murex torosus, Lam.

( Gollect. Lam. et Mus. ) Sowerby, Conch. illust., fig. 3g.

PI. XXXIII, fig. 2.

M. testa ovato-oblongâ, medio-ventricosâ, exquisitè cingnilatâ, septifariàm varicosâ, rufescente ; anfractibus supernè angulato - noduiosis , suprà planis- cingulorum interstitiis profundè cavis ; spirâ caudâ breviore.

Coquille ovale, oblongue, ventrue ; la spire est courte un peu renflée; on y compte quatre ou cinq tours très- convexes, étages, à suture profonde, cerclés par de larges côtes transverses très-saillantes, subarrondies et un peu aplaties ; la partie moyenne de ces côtes est lisse les bords sont hérissés d'un grand nombre de petites écailles; dans l'intervalle des côtes on voit quelquefois aussi de fortes stries écailleuses ; les varices, au nombre de sept sur chaque tour, sont, en général, peu appa- rentes ; elles forment, à la partie supérieure des tours de

genre hocher. 83

spire, au-dessous de la suture, des lamelles verticales plus ou moins régulières, faisant saillie sur les côtes comme de grosses écailles et plus prononcées vers la base du dernier tour ; celui-ci est très-large et très-ven- tru ; il est terminé par un canal clos et fort court. L'ou- verture est ovale, oblongue ; le bord droit est festonné, sillonné, garni sur sa face interne d'une rangée de petites denticulations ; le bord gauche est appliqué sur la colu- melle qui est munie d' un petit ombilic. La coquille est d'un brun rougeâtre ou marron.

Long. 42 millim.

Habite

Cette espèce a l'aspect général d'une Pourpre ; elle ressemble surtout à celle qui est désignée sous le nom de Cabestan, ayant comme cette dernière des espèces de cercles très-élevés; vulgai- rement le Faux cabestan.

61. ROCKER IttONOCÉROS. Murex monoceros, Sow.

(Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust., fig. 64-65 et 97. pi. XVII, fig. 2.

M. testa ovato-oblongâ, ventricosiusculâ, utrinquè altenuatâ, varicosâ, cos- tulatâ, transversim tenuissimè stria ta, fuscescentè ; spirâ conicâ ; anfractibus subangulatis ; varicibus tribus prominulis ; interstitiis tuberculo valido, conico munitis ; labro dextro intùs denticulato ad basim unidentato ; canali clauso.

Coquille ovale, oblongue, un peu ventrue, atténuée à ses extrémités ; la spire est conique, pointue, formée de six tours subanguleux portant chacun trois varices épaisses, assez saillantes, anguleuses et traversées, ainsi que les autres parties de la coquille, par de petites côtes plus ou moins prononcées qui y produisent des espèces de tubercules ; l'intervalle de ces varices est garni d'un

84 GENIIE ROCHER.

gros tubercule conique plus ou moins allongé sur le- quel s'élèvent aussi les côtes; toute la surface est en outre couverte d'un grand nombre de petites stries écailleuses d'une finesse extrême et qui sont dues aux accroisse- ments successifs ; elles sont plus marquées sur les varices ; le dernier tour est large, un peu ventru à sa partie supé- rieure ; il s'atténue jusqu'à la base du canal ; celui-ci est large, aplati, oblique, légèrement relevé à son extrémité. L'ouverture est assez grande, ovale; le canal est clos; le bord droit, pourvu à sa face interne de quelques denli- culations, porte vers la base une pointe conique que l'on retrouve du côté antérieur des varices précédentes ; le bord gauche est lisse et appliqué. La coquille est d'un brun roussâtre, offrant quelquefois des flammules longi- tudinales irrégulières un peu plus foncées ; l'ouverture est toute blanche.

Long. millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes de la Californie.

Parmi les divers caractères qui distinguentcette coquille, l'espèce de dent ou corne que supporte le bord droit est l'un des plus remar- quables ; nous avons eu déjà plusieurs fois occasion de citer des es- pèces où se trouve ce singulier caractère dans des genres très- différents et très-éloignés les uns des autres; ce qui prouve suf- fisamment que cette modification est purement spécifique et ne peut servir à établir un genre , comme Lamarck l'avait fait pour le genre Licorne.

GENRE ROCHER. 85

62. ROCHER. RDBANÉ. Murex Jasciatus, Sow.

(Collect. de Verreaux.) Sowerby, Conch. illustr., fig* 86.

PI. XXXIX, fig. 2.

M. testa ovato-oblongà, crassâ, transversè costatà, albâ, vel pallidè fulvà, fusco-bifasciatà; spirâ breviusculà ; anfractibus subrotundatis ; caudâ brevi, com- pressa, subumbilicatâ; varicibus tribus, rotundatis, crassis ; interstitiis tuber- culo valido, elongato munitis ; labro dextro denticulato ; canali brevi, ad ex tremitatem clauso.

Coquille ovale, oblongue, épaisse, à spire régulière- ment conique, pointue, médiocrement élevée, formant environ la moitié de la longueur totale ; on y compte six ou sept tours convexes, portant chacun trois varices assez saillantes, arrondies, dans l'intervalle desquelles on voit un tubercule allongé, costiforme, ayant l'aspect des varices et traversé comme celles-ci, par de petites côtes assez saillantes et arrondies ; le dernier tour est un peu convexe et renflé; ses varices s'y prolongent jusqu'à la base du canal; celui-ci est très-court, costulé comme tout le reste de la coquille; il est épais à sa naissance, arrondi , atténué à son extrémité , qui est subascen- dante; ce canal est clos vers sa face inférieure. L'ou- verture est grande, ovalaire ; sa partie supérieure porte un léger sinus formé par la réunion des deux bords ; le bord droit est lamelleux, un peu festonné , denticulé à sa face interne ; le bord gauche est mince, appliqué, for- mant une légère saillie ; il y a une petite fente ombilicale. La coquille est fauve ou blanchâtre, traversée par des fascies brunes ou légèrement teintées de verdâtre.

Long. 36 millim. Habite l'océan Atlantique, les côtes de la Gambie. Petite espèce encore assez rare; elle a l'aspect de certains Bue-

86 GENRE ROCHER.

cins. C'est avec le Murex Edwardsi i qu'elle paraît avoir le plus de ressemblance.

63. ROCHER A LEVRE ÉPAISSIE. Murex labiosus, Gray.

(Gollect. du Mus. ) Martini, i i, t. 187, fig. i8oa-3. Pi. Il, fig. 2.

M. testa orassà, ovatâ, clathratâ, albidâ ; anfractibus convexis, spiraliter striatis, varicibus elevatis, foliaceis ; ultime anfractu spirâ duplo longiore, coa- tis tribus spiralibus elevatis; labro exteriore expanso, intùs denticulato.

Coquille ovale, conique, très-épaisse, à spire pointue, suballongée, formant le tiers environ de la longueur to- tale; on y compte sept tours légèrement convexes, tra- versés par des côtes assez saillantes qui les font paraître anguleux ; ces côtes sont au nombre de trois sur le der- nier tour, les premiers n'en laissent voir qu'une seule ; leurs intervalles et quelquefois leur surface portent des stries peu marquées ; les varices sont au nombre de sept, quel- quefois de douze ; elles consistent en petites lames minces, peu élevées, formant des séries longitudinales et produi- sant, parleur entre-croisement avec les côtes transverses, un large treillis; le dernier tour est fort grand. L'ouverture est ovale, le bord droit porte à sa face interne une rangée de denticulations réunies de deux en deux ; il s'épaissit à l'extérieur par l'addition d'un certain nombre de lames superposées qui le font paraître dilaté et de telle sorte qu'en voyant la coquille du côté opposé à l'ouverture, on pourrait croire qu'elle n'a point de canal ; celui-ci existe cependant, mais court et droit ; le bord gauche est mince et appliqué ; il y a une légère fente ombilicale. La coquille est blanchâtre ou verdâtre; l'ouverture est d'un beau blanc; l'intérieur est quelquefois brunâtre.

GESRE ROCHEK. 87

Long. 38 millim.

Habite l'océan Pacifique, les côtes du Chili et du Pérou.

Coquille remarquable par son épaisseur et surtout le déve- loppement de son bord droit ; les varices, par leur nombre et leur disposition lamelleuse, contribuent aussi à la faire distinguer facilement.

64. HOCHER XÉTRAGONE. Murex tetragonus, Brodemp.

( Gollect. du Mus. et de M. Delessert.) Sowerby, Conchol. illust., hg. û5 et 36.

PI. V, flg. 2.

M. testa ovatà, telragonà, quadrifariàm varicosâ, transversè costatâ, albidâ ; spirâ proéminente, obtusâ; varicibus validis, rotundatis, carinatis, tuberculi- f'ormibus, seriatim foveolatis ; aperturâ rotundà, canali brevisshuo, paululùm recurvo, dilatato ; labro dextro crasso.

Coquille ovale, tétragone, à spire proéminente, ob- tuse, formée de cinq ou six tours convexes portant chacun quatre varices très-fortes, saillantes, arrondies et carénées j la partie supérieure de ces varices est suban- guleuse, conique et tuberculiforme ; elles sont chargées de côtes transverses sur lesquelles on voit des séries de pores dont l'intervalle est creusé et forme de petites fossettes ; le canal est très-court, un peu relevé , large- ment ouvert. L'ouverture est arrondie ; les bords sont saillants ; le bord droit est épaissi à l'extérieur par la dernière varice qui est très-prononcée ; le bord gauche est lamelleux et appliqué ; il y a une légère fente ombilicale. Cette coquille est blanchâtre. L'ouver- 1 ure est violacée à l'intérieur.

Long. 28 millim. Habite

88 GENRE ROCHER.

Cette espèce a la même forme à peu près que le Murex brevicu- lus; cependant elle est moins raccourcie; les fossettes qui occu- pent les parties latérales des varices sont plus grandes et plus profondes ; le canal se relève moins subitement.

65. ROCHER COURT. Murex breviculus, Sow.

(Collect. de M. Delessert.) Sowerby, Conch. illustr., fig. 37. PI. IV, fig. 2.

M. testa rhoraboideâ, brevi, ventricosâ, albâ, fulvo-fasciata ; varicibus qua- tuor, crassis, rtodulosis inter nodulos utrinque foveolatis ; spirà brevi ; anfrac- tibus rotundatis ; aperturâ rotundaiâ, ad marginem crenatâ ; caudâ brevi, subito recurvâ; canali ferè clauso.

Coquille raccourcie, rhomboïde, ventrue, épaisse, à spire courte, un peu obtuse ; on y compte quatre ou cinq tours convexes, arrondis, couronnés par des espèces de tubercules coniques qui surmontent l'extrémité des va- rices; celles-ci, au nombre de quatre, sont très-saillantes, épaisses, traversées, ainsi que le reste de la coquille, par des côtes assez élevées dans l'intervalle desquelles on voit des séries de fossettes ; ces fossettes sont plus prononcées à la base et de chaque côté des varices ; le dernier tour est grand et ventru ; il se termine à sa partie inférieure par un canal court et ascendant. L'ouverture est arrondie ; le bord droit est épaissi par la dernière varice ; le bord gauche est lamelleux et appliqué. La coquille est blan- châtre, ornée de fascies transverses fauves.

Long. 24 millim. Habite

Cetle espèce est extrêmement voisine de la précédente (Murex tetragonus). Elle s'en distingue par sa forme beaucoup plus rac- courcie et plus ventrue , ses tours de spire qui sonl en moins grand nombre et plus anguleux.

GENRE HOCHER. 89

66. ROCHER ENTAILLÉ. Murex incisus, Broderip.

( Gollect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust., fig. i3. PI. VI, Gg. 3.

M. testa ovatà, ventricosâ, septemfariàm varicosâ, albidà ; spirâ obtusiusculâ ; varicibus rotundatis, elevatis, transversim creberrimè striatis, carinatis, seriatim asperis, subcastaneis ; labro dextro denticulato ; canali brevissimo.

Coquille ovale, renflée, raccourcie; la spire est irrégu- lièrement conique, un peu obtuse ; on y compte cinq tours convexes, portant chacun six ou sept varices très- saillantes, larges, arrondies, obliques, traversées par de fortes stries, quelquefois carénées et couvertes de très- petites écailles qui produisent des espèces de séries po- reuses, rudes au toucher ; ces stries se continuent dans l'intervalle des varices, mais elles y sont moins pronon- cées ; le dernier tour est assez grand, pentagonal, un peu ventru ; le canal qui le termine à la base est extrêmement court, large, légèrement ascendant. L'ouverture est petite, ovale; le bord droit est denticulé ; il s'unit à son sommet avec le bord gauche sans former de sinus ; il y a un bourrelet ombilical très-oblique et très-courbé, sur lequel on voit la trace des anciens canaux. Cette coquille est blanchâtre; les varices sont d'un brun jaunâtre ou marron.

Long. 23 millim.

Habite

Cette petite espèce, déjà fort remarquable par ses grosses va- rices costiformes et arrondies, ne l'est pas moins par la singulière disposition des stries dont elle est traversée ; les séries de pores qui forment ces stries se voient très-bien à la loupe.

GENRE ROCHER.

67. ROCHER D'EDWARDS. Murex Edwardsii, Mehie.

( Gollect. du Mus. ) Payreaudeau, Cat. de la Corse, ph 7, fig. 19, 20.

PI. XLVI, fig. 4.

M. testa parvâ, ovato-conicà, crassiusculâ, longitudinallter costatà, transver- sim striatâ, rugosâ-fuscescente, interdùm ultimo anfractu albo, fasciatâ; spirà acutâ ; varicibus paucis, eminentibus, albidis ; aperturâ ovatâ ; labro dcxtro tcnui, striatim granuloso ; canali brevissimo, inferius clause

Coquille petite, ovale, conique, à spire pointue, com- posée de cinq ou six tours étroits, convexes, subahgu- leux ou simplement arrondis, ornés de côtes longitudi- nales, nombreuses, rapprochées entre elles, traversées par des stries plus ou moins fines et rugueuses ; ces côtes font quelquefois saillies près de la suture de manière à former une rangée de tubercules coniques ; les varices sont peu nombreuses, les premiers tours en sont dé- pourvus ; le dernier en porte deux , quelques individus en ont jusqu'à quatre; ces varices sont très-saillantes, larges, arrondies ou anguleuses, couvertes des mêmes stries que le reste de la coquille, seulement ces stries y sontplus prononcées; le dernier tour estassez grand, con- vexe, terminé à sa partie inférieure par un très-petit canal subascendant, tubiforme, clos à sa face inférieure par une sorte de bride formée par la réunion des deux bords. L'ouverture est ovale, allongée, un peu atténuée vers la base; le bord droit est tranchant, denticulé, muni à sa face interne d'une série de petites granula- tions arrondies ; le bord collumellaire est mince et appli- qué. La coquille est d'un brun rougeâtre, ayant ses varices d'un blanc cendré ou verdâtre ; le dernier tour porte assez souvent deux fascies trans verses blanches;

GENRE ROCHER. £1

quelquefois ce tour est aussi marqué de maculations ir- régulières d'un rouge brun très-foncé.

Long. 22 millim.

Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de la Sicile.

Cette petite espèce , extrêmement commune sur les côtes de la Méditerranée , avait été rangée par M. Payreaudeau dans les Pourpres ; elle a en effet l'aspect des coquilles de ce genre, mais la présence des varices, la forme de l'ouverture et celle du canal ne permettent pas de la confondre avec celles-ci. M. Sowerby a figuré sous le nom de Murex inconspicuus (Conch.illust., fig. 81) une espèce qui doit vraisemblablement être réunie au Murex Edwardsii.

68. ROCHER VARIQUEUX. Murex varicosus, Sow.

(Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust,,Ç\%. 49. PI. XXVIII, fig. 2.

M. testa subclavatâ, transversè sulcatâ, albà, ad varices fusco-nigricante ; va ricibus sex, tu midis, subfrondosis, anticè incise— iimbriatis, ponè frondes bre- vibus, integris, posticé ad anfractum dilatatis, ultime- expansioribus, digitatis; spirâ bre viusculà, suturis anfi actuum excavatis ; caudâ subelongatâ, latâ ; aper- turâ rotundatâ, albà; canali ferè clauso.

Coquille claviforme, renflée à sa partie supérieure, atténuée à sa base ; la spire est peu élevée et obtuse ; on y compte quatre ou cinq tours très-convexes, à su- ture profondément excavée en une série de fossettes qui sont formées par l'extrémité supérieure des varices ; celles-ci, au nombre de six sur chaque tour, sont larges, épaisses, arrondies et sillonnées transversalement ; elles forment une suite de côtes ou bourrelets longitudinaux , séparés entre eux par de très-petits intervalles ; vers la

£2 GENRE ROCHER.

suture, elles deviennent très-étroites, larnelleuses, et chacune d'elles s'appuie sur le tour précédent ; elles sont de même plus étroites sur le canal ; les sillons et les pe- tites côtes transverses dont elles sont ornées se conti- nuent sur le bord droit, en une série de petites épines courtes, droites, canaliculées, tronquées au sommet, comprimées et striées ; elles deviennent plus fortes sur le canal ; le dernier tour, large et convexe à sa partie supé- rieure, est légèrement resserré à sa base; le canal est ré- gulièrement atténué, long, fort, arrondi, un peu ascen- dant à son extrémité. L'ouverture est subarrondie ; elle paraît entière, le canal étant presque clos ; les deux bords sont réunis à leur partie supérieure sans former de sinus; le bord droit est légèrement denticulé sur sa face interne; le bord gauche est peu développé et appliqué Cette coquille a ses varices d'un brun noirâtre, principa- lement les épines ; le fond est blanc.

Long. 48 millim.

Habite

Cette espèce, établie par M. Sowerby et dont noire Muséum possède un individu, me parait bien distincte de toutes les autres du même genre.

69. ROCHER CROISÉ. Murex fenestratus, Chemkitz.

(Goll.LAM.etMus.)CHEMiv., Conch., 10, t. 161, fig. i536-i537. Pi. XXIV, fig. 2.

M. testa fusifbrmi, crassiusculâ, septemfariàm varicosâ, sulcis transversis cancellatâ, areis impressis quadratis feneslratâ; varicibus sulcisque albis ; areis rufis; caudâ longiusculâ ; labro margine intùs dentato.

Coquille épaisse, fusiforme, à spire médiocre, renflée, un peu obtuse; on y compte sept tours convexes, divisés

GENRE ROCHER. p3

longitudinalement par des côtes très- saillantes ; de ces côtes, quatre ou cinq sont un peu plus prononcées que les autres sur chaque tour et représentent les varices ; elles sont traversées par des stries décurrentes rugueuses, unies par groupes de quatre ou cinq et formant sur le dernier tour deux espèces de faisceaux transverses; l'en- tre-croisement de ces faisceaux avec les côtes produit un large treillis ou réseau dont les mailles sont très-profondes et à peu près carrées ; les stries de ces faisceaux se pro- longent à la base du tour en autant de pointes ou digita- tions à peu près égales, un peu dilatées , canaliculées et tronquées au sommet ; ce dernier tour, assez convexe et ventru, est resserré à sa partie inférieure pour former le canal qui estarrondi, ouvert, costulé longitudinalement par les varices et traversé par quelques fortes stries obliques dont les extrémités isolées et distinctes représentent les anciens canaux. L'ouverture est ovale, arrondie; le bord droit est épaissi à l'extérieur par la dernière varice qui est ornée des digitations dont nous avons parlé ; il porte à sa face interne une rangée de denticulations ; le bord columellaire est mince et appliqué. La coquille est d'un fond blanchâtre et ses alvéoles ou mailles sont d'un rouge ferrugineux.

Long. 5o millim. Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines.

Cette espèce, des plus singulières, ne peut être comparée à au- cune autre du même seure.

p4 GENRE ROCHER.

70. ROCHER ALVÉOLÉ. Murex alveatus, Nobis.

( Collect. du Mus. ) PI. XL VI, 6g. 2.

M. testa oblongâj costis varicibusque reticulatâ, albâ ; spirâ longissimâ ; vari- cibus sex aot octo, regalariter ordinatis, seriatim alveatis ; aperturâ parvâ, rotundâ ; labro dextro crasso, intùs denticulato ; canali brevissimo.

Coquille oblongue, à spire très-élevée, formant à peu près la moitié de la longueur totale; elle est légèrement renflée au milieu, obtuse au sommet; les tours de spire, au nombre de six , sont très-convexes, à suture profonde ; ils sont traversés par des côtes décurrentes étroites, fort élevées, rugueuses , au nombre de trois sur les premiers tours et de cinq sur le dernier ; ces côtes sont interrom- pues à angle droit par les varices qui ont à peu près la même forme et la même saillie, de manière à produire une sorte de réseau à mailles allongées et très-profondes; ces varices sont à peu près disposées d'une manière régu- lière sur les tours ; il y en a six ou huit sur chacun d'eux ; elles sont élégamment ornées d'une série de petits pores formés par la succession des lamelles d'accroisse- ment ; cette singulière disposition se retrouve sur les côtes transverses, mais beaucoup moins marquée ; le der- nier tour est assez convexe ; il est terminé par un canal très-court, large et subascendant à son extrémité. L'ou- verture est fort petite, ovale, arrondie ; le bord droit est simple, strié et denticulé à sa face interne, épaissi à l'extérieur par une large varice ; le bord gauche est lamel- leux. La coquille est toute blanche.

Long. 22 millim. Habite

GENRE ROCHER. Cp

Cette jolie espèce se distingue par l'élégante disposition de ses côtes et de ses varices produisant des séries de fossettes et de pe- tits pores. Parées caractères, elle se rapprocherait des Murex breviculus et Tetragonus; mais l'ensemble de ses autres carac- tères l'en sépare évidemment.

71. ROCHER ECAIAKOIDE. Murex scalaroides, Blain ville.

( Gollect. du Mus. ) Blainv., Faun. franc., pi. 5 A, fig. 5-6. PI. VII, fig. 2.

M. testa oblongâ, subturrkulatà, transvcrsim striatâ, varicosâ, albidà; spirâ elevatâ, conicn ; sutura profundâ ; varicibus sex aut septem, eminentibus, regu- laritcr ordinatis ; aperturâ ovaiû, flavesccnte ; canali brevi, subascendente.

Coquille oblongue, un peu allongée, subturriculée, à spire élevée, conique, légèrement renflée; on y compte sept ou huit tours très-convexes, arrondis, à suture pro- fonde et paraissant détacher les tours les uns des autres; ces tours sont traversés par des stries ou petites côtes dé- currentes, assez régulièrement espacées entre elles et produisant à la base des varices de légers enfoncements. Les varices sont assez saillantes , subtranchantes , au nombre de six ou sept sur chaque tour et formant des séries presque parallèles , mais un peu obliques ; sur le dernier tour, elles s'écartent davantage les unes des autres jusqu'à la base du canal, elles forment, sur le bour- relet ombilical , une série de petites squammes qui représentent les anciens canaux. L'ouverture est assez grande, ovale, un peu évasée à sa partie inférieure; le bord droit est simple, peu. saillant, pourvu à sa face in- terne d'une série de petites granulations à peine visibles ; le canal est court, large, aplati, subascendant , ouvert à sa face inférieure. La coquille est blanchâtre ; son ou- verture est d'un jaune léger.

g6 GENRE ROCHER.

Long. 21 millim. Habite la Méditerranée.

Cette petite espèce rappelle un peu notre Murex alveatus par l'entre-croisement des côtes et des varices, mais elle en est tout à fait distincte par la structure même de ces parties, qui ne sont pas poreuses comme dans le Murex alveatus ; elle en diffère aussi par sa forme générale, ce qui sert également à la séparer du Murex làbrosus chez lequel on observe à peu près la même dis- position dans l'arrangement des côtes et des varices.

72. ROCHER SCOLOPENDRE. Murex hexagonus, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Encyclop., pi. 4 1 8, f. 3 a b. PI. VIII, fig. ?.

M. testa subfusiformi, hexagonâ, sexfariàm spinosâ, albidâ aut fulvâ; spinis tenuibus, simplicibus, breviusculis, crebris, rufis ; interstitiis transversim squammiferis : spirâ exsertâ.

Coquille hexagone, allongée, subfusiforme, atténuée à ses deux extrémités ; la supérieure est régulièrement co- nique et pointue; elle est formée de sept ou huit tours peu convexes, aplatis à leur partie supérieure; chacun d'eux est orné de six varices étroites, anguleuses, dispo- sées régulièrement les unes au-dessus des autres, de ma- nière à produire des côtes longitudinales saillantes ; ces varices sont surmontées de petites épines simples, grêles, arrondies, canaiiculées et pointues ; les intervalles de ces épines sont garnis de petites écailles spiniformes plus ou moins prononcées, se prolongeant sur le reste de la coquille en forme de stries transverses. Quelquefois, toute la sur- face est couverte d'écaillés extrêmement fines produites parles stries d'accroissement. L'ouverture est ovale, allon- gée, un peu dilatée à sa partie inférieure ; le canal est lar- gement ouvert; il est court, atténué, épineux, ascendant a sa base; il porte un bourrelet ombilical surmonté d'é-

GENRE ROCHER. QJ

cailles plus ou moins élevées qui sont les traces des anciens canaux ; le bord droit est mince, denticulé ; le bord gau- che peu épais et appliqué. La coquille estde couleur fauve , ayant les épines des varices d'un brun ferrugineux ; l'ou- verture est blanchâtre.

Long. 45 millim.

Habite la Méditerranée. g

Jolie espèce que sa forme hexagone et la disposition des épines de ses varices rendent fort distincte des autres du même genre.

73. ROCHER EXIGU. Murex exiguus, Nobis.

( Collect. du Mus. ) PI. XLVI, fig. 3.

M. testa parvâ, elongatâ, turriculatâ, raricosâ, transversim s tria ta, fulvâ aut flavescente ; spirâ acutâ ; anfractibus convexis; sutura profundà, flavo-macu- latâ ;^abro dextro intùs sulcato ; canali subelongato, suprà rotundato, angusto.

Coquille petite, allongée, turriculée; la spire est régu- lièrement conique, pointue au sommet; on y compte six tours très-convexes , séparés par une suture profonde et canaliculéequi semble former une espèce de rampe et qui est dominée par une série décurrente de petites pointes dues à l'extrémité supérieure des varices; celles-ci, au nombre de huit sur chaque tour, sont régulièrement distantes entre elles et consistent en espèces de côtes tranchantes assez élevées, ornées de très-petites épines squammifor- mes, résultant du redressement des stries transverses qui couvrent les varices et toute la surface de la coquille ; ces stries sont elles-mêmes très-élevées et forment de véritables côtes ; les épines qu'elles portent sont en général plus déve-

7

gS GiSNRE ROCHER.

loppées à la base du dernier tour et principalement sur le canal; il n'en existe qu'une seule rangée sur cette partie. L'ouverture est ovalaire, le bord droit, sillonné à sa face interne ;le bord gauche est mince, lamelleux, appliqué sur la columelle ; le canal, séparé de la base du dernier tour par un large sillon, produit une espèce d'étranglement; il est court, droit, arrondi en dessus, ouverte sa face infé- rieure. La coquille est fauve ou jaunâtre, la suture est légèrement marquée de petites maculations de couleur d'ocre.

Long. 20 millim.

Habite

Jolie petite coquille ayant l'aspect d'une Scalaire, à cause de ses tours de spire un peu détachés et de ses nombreuses varices ré- gulièrement distantes entre elles; elle est d'ailleurs fort remar- quable par ses côtes transverses qui produisent sur les varices des séries de petites épines, et parle profond sillon qui sépare le canal du dernier tour.

t

74. ROCHER. BE BLAIN VILLE, Murex Blainvillii, Payraudeau.

(Goliect. du Mus.) Payr., Cat., de la Corse, pi. 7, fig. 17-18. PI. XL, fig. 2.

M. testa subfusiformi, roseâ aut albidâ, saepissimè rubrâ, longitudinaliter cos- tatâ et transversîm rngosâ; rugis lamelliformibus, suberectis, acutis ; anfracti- bus convexis, in fundo aperturae quatuor tuberculis albis, parvis et quinque versus marginem ; labro sulcato ; caudâ subumbilicatâ.

Coquille oblongue, allongée, à spire régulièrement conique, pointue, très-élevée, formée de sept ou huit tours convexes qui sont ornés de côtes longitudinales pli- ciformes , subarrondies, légèrement tranchantes; on compte huit ou neuf de ces côtes sur chaque tour ; elles

GENRE ROCHER. 99

représentent les varices; le dernier tour seulement n'en offre plus que quelques traces qui se prolongent jusqu'à la base du canal ; toute la coquille est traversée par de fortes stries décurrentes et costiformes, qui produisent à leur point d'intersection sur les varices de petites aspérités ou tubercules coniques ; le canal est très-court, largement ouvert, presque droit. L'ouverture est oblongue ; le bord droit est tranchant, muni à sa face interne d'une série de petites granulations; le bord gauche est peu distinct, très- mince et appliqué ; il existe à la base de la columelle un pli oblique si peu marqué, qu'il estdifficile de l'apercevoir. La coquille est souvent d'un rose tendre ou nuancé de jaune, mais elle varie beaucoup dans sa coloration ; tantôt elle est toute blanche, tantôt d'un rouge assez vif, quel- quefois enfin d'un brun rougeâtre très-foncé.

Long. 32 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse et de la Sicile.

Cette jolie espèce, bien tranchée, est remarquable surtout par ses côtes longitudinales couvertes d'aspérités, et par la variété de sa coloration ; sa forme rappelle celle des Pourpres, et il faut un examen attentif pour s'apercevoir que ses côtes longitudinales ne sont autre chose que des varices : ce qui est évident sur le bour- relet ombilical leurs extrémités forment une série de petites écailles. M. de Blainvil le avait rangé cette coquille parmi les Can- cellaires (Voyez Faune française, pi. 5 B, fig. 6-7) à cause d'une légère trace de plis qui est placée à la base de la columelle ; ce caractère trop peu marqué ne justifie pas ce rapproche- ment.

IOO GENRE ROCHER.

75. ROCHER CARINIFÈRE. Murex eariniferus, Sow.

(Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. illustr. fig. 58.

PI. XVIII, fig. 2.

M. testa ovato-conicà, turbinalâ, longitudinaliter costaiâ, transversim striaiâ, fulvescente ; spirâ acutâ ; spinis coronatâ ; anfractibus convexis, car inatis ; striis sublamellosis, decurrentibus, rugoi-is; aperturâ albâ ; labro deitro sulcato, den- liculato ; ranali brevi; columellâ basi utnbilicatâ.

Coquille ovale, conique, turbinée ; la spire est assez élevée, régulièrement conique et pointue; les tours sont très-convexes, au nombre de huit ou neuf, divisés par des côtes longitudinales très-nombreuses et arrondies ; ces côtes représentent les varices ; toute la coquille est tra- versée par des stries ou côtes lamelleuses, décurrentes et rudes au toucher ; l'une de ces stries, placée vers le mi- lieu des premiers tours de spire et à la partie supérieure du dernier, prend un développement beaucoup plus considérable que les autres, et se divise en espèces d'épi- nes irrégulières, très-déprimées ; ces épines correspondent à peu près à chaque côte longitudinale et couronnent ainsi la partie supérieure des tours ; le dernier est très- convexe et renflé ; les stries transverses qu'on y voit se continuent jusque sur le canal ; celui-ci est court et arrondi; il est ouvert à son extrémité inférieure; la colu- melle est creusée par un ombilic circulaire très-profond. L'ouverture est assez grande, ovalaire ; le bord droit est sillonné et denticulé. La coquille est de couleur fauve ou légèrement jaunâtre ; l'ouverture est toute blanche.

Long. 35 millim. Habite

On pourrait presque aussi bien placer cette espèce dans le

GliMI.i: KOCHER. IOI

genre Fuseau que dans celui des Murex ; son aspect général nous a déterminé à la classer dans celui -ci. C'est avec doute que nous la rapportons à l' espèce de M. Sowerby qui, d'après la figure que ce savant en a donnée, paraît avoir une forme plus raccourcie. (Voir Conch. illust., fig. 58. )

76. ROCHER SCABRE. Murex scaber, Lam.

(Gollect. Lam.) Encycl., pi. 438, fig. 5 a-b. Pi. IX, Kg. 2.

M. testa ovato- fusiformi, ventricosâ, seabrâ, transversim sulcatà, octofariàm varicosâ, griseâ; anfractibus superné angulatis; caudâ breviusculâ; aperturâ albâ.

Coquille allongée , fusiforme ; la spire est conique , pointue ; on y compte sept tours convexes , anguleux à leur partie supérieure, qui est surmontée d'une côte dé- currente garnie d'aspérités produisant sur les côtes longi- tudinales où elles passent des tubercules coniques peu élevés ; les côtes sont larges, saillantes, arrondies, assez rapprochées entre elles, principalement sur les premiers tours ; il y en a sept ou huit sur chacun d'eux ; toute la coquille est traversée par de fortes stries régulières et un peu rugueuses ; le dernier tour est très-convexe, un peu ventru ; il est resserré à sa base par un canal arrondi, fort, légèrement tortueux, subascendant à son extrémité, à bords presque réunis. L'ouverture est grande, ovale, un peu atténuée à sa partie inférieure ; le bord droit est subtranchant, anguleux à son sommet ; le bord gauche est mince, sublamelleux , appliqué ; il y a une légère lente ombilicale. La coquille est grisâtre ou fauve; l'ou- verture est blanche.

Long. millim.

Habite la Méditerranée.

I02 GENRE ROCHER.

Cette espèce ressemble tellement à un Fuseau, qu'il faut une appréciation rigoureuse de ses caractères pour la séparer des coquilles de ce genre ; mais il ne reste plus de doute lorsqu'on a examiné ses côtes longitudinales qui sont de véritables varices, et son canal, qui est presque clos, comme dans la plupart des espèces de Rochers.

77. ROCHER SUBCARINÉ. ,V,i/t.i subcarinatus, La.m.

( Gollect. Lam. )

PI. XL VI, fig. 4.

M. testa ovato-fusiformi, medio-ventricosâ, transversè sulcatâ, novemfariàm varicosà, griseâ; anfractibus supernè angulato - carinatis, suprà planulatU; ultiino infrà angulum sulco cminentiore ; caudâ longiusculâ, angustâ.

Coquille fusiforme, renflée au milieu, atténuée vers ses extrémités ; la spire est peu élevée, régulièrement co- nique, un peu acuminée, pointue au sommet ; elle est formée de six tours convexes et anguleux ; la partie an- guleuse de ces tours est surmontée d'une carène qui est due à une côte décurrente, arrondie, interrompue ou re- levée à intervalles réguliers par des espèces d'écaillés que forment les saillies des varices; celles-ci, au nombre de six ou sept, sont très-peu saillantes ; elles présentent l'as- pect de côtes longitudinales très-aplaties, se perdant plus ou moins vers la base de la coquille ; le dernier tour porte sur son milieu une seconde côte décurrente sem- blable à la première, mais moins prononcée ; toute la surface de la coquille est traversée par des stries assez fortes, arrondies, dont l'une, située sur le canal, prend un peu plus de développement ; le dernier tour est assez ventru à sa partie supérieure; il s'atténue à sa base pour former le canal qui est peu distinct à son origine et qui devient ensuite large et droit. L'ouverture est grande^

GENRE UOCHEK. lo3

ovale, un peu évasée ; le bord droit est festonné, garni sur sa partie interne d'une série de denticulations trans- verses; le bord gauche est mince et appliqué, muni à son extrémité inférieure d'une légère fente ombi- licale. La coquille est grisâtre.

Long. 34 millim.

Habite

Si l'on n'avait égard aux varices des tours de cette espèce, on pourrait, par sa forme, la prendre pour un fuseau voisin du Fusus polymorphus de Brocchi.

Quatrième groupe.

Espèces à varices foliacées ou comprimées.

78. ROCHER PHYLLOPTÈRE. Murex phyllopterus , Lam .

(Collect. Lam.) Sciitjb. et Wagn., Suites à Chemn.,\>\. 219, fig. 3o42-3.

PI. XXIV, fig. 4.

M. testa oblongâ, fusiformi, tiialatâ, transversim sulcatâ, albâ, roseo-tinctâ ; alis magnis membranaceis , supernè inciso-fimbriatis; interstitiorum costellis duabus tuberculiferis ; aperturâ ovato-angustâ ; labro margine dentato.

Coquille oblongue, fusiforme, triangulaire, atténuée à ses extrémités ; la spire est médiocre, conique, formée de six tours convexes, subanguleux, ornés sur la carène et entre les varices de deux côtes ou plis longitudinaux tuberculeux ; les varices, au nombre de trois sur chacun des tours, sont disposées les unes au-dessus des autres ;

104 GENRE ROCHER.

elles consistent en lamelles très-élevées, onduleues et plissées transversalement par des côtes transverses qui se continuent sur le reste de la coquille en forme de grosses stries ; sur le dernier tour, les varices sont très- développées et se prolongent jusqu'à la base du canal ; celui-ci est médiocre, triangulaire, terminé à sa base en pointe un peu relevée. L'ouverture est oblongue, al- longée, un peu atténuée à ses extrémités ; le bord droit est muni à sa face interne d'une rangée de denticulations, et, sur sa partie externe, d'une autre rangée qui se confond avec la dernière varice ; celle-ci est très-dilatée, compo- sée de lames superposées ; le bord gauche est mince et appliqué, lamelleux par sa base ; il existe un bourrelet ombilical sur lequel sont relevées les extrémités des pré- cédents canaux. La coquille est blanchâtre, quelquefois teintée de roséoles varices portent des maculations trans- verses roussâtres, ayant l'aspect de fascies.

Long. 90 millini. Habite l'océan Indien.

Cette belle espèce est extrêmement remarquable par le grand développement de ses varices qui forment de larges séries lamel- leuses élégamment plissées. Elle est voisine du Murex acantho- pterus, mais ressemble encore plus au Murex tripterus, par la disposition de ses varices; cependant celles-ci y sont plus profon- dément plissées, et sa forme générale est plus allongée. Nous rapportons à cette espèce une coquille nommée par Lamarck M. trigonularis , qui n'en est qu'un petit individu très-usé. t

GENRE HOCHER, Io5

79. HOCHER ACANTHOPTÈRE. Murex acanthopterus, Lam.

. (Collect. Lam.) Schroetter, Einl., in Conch., t. 3, fig. 8. PI. XXXVIII, fig. 2.

M. testa oblongâ, fusiformi, trialatà, trausversim stilcatà et striatà, albâ ; alis ni' mbranaceis, supernè incisis, ad spirain interruptis et subspinosis ; anfractibus angulatis; aperturâ ovato-rolundatâ. . "

Coquille subfusiforme, triangulaire, élargie à sa partie moyenne, atténuée à ses extrémités ; la spire est médio- cre, régulièrement conique, pointue ; on y compte six tours convexes, subanguleux à leur partie moyenne qui porte une épine canaliculée et courbée vers la spire ; cette épine est surmontée drune crête lamelleuse qui con- stitue la varice ; les varices sont au nombre de trois; elles s'étendent jusqu'à la base du canal ; elles sont assez éle- vées, foliacées, légèrement plissées et couvertes, comme le reste de la coquille, de stries transverses assez régu- lières 5 le dernier tour est fort grand, triangulaire, large à sa partie supérieure, atténué vers sa base pour former le canal ; celui-ci est assez long, à peu près égal à la spire, il est large et fort à sa naissance, se terminant en une petite pointe légèrement oblique et ascendante que Ton retrouve isolée sur l'avant-dernière varice. L'ou- verture est grande, ovale, arrondie , le canal est large- ment ouvert; le bord droit présente à sa partie supé- rieure un sinus qui correspond à l'épine de la dernière varice ; il est festonné, sillonné et légèrement denticulé à sa face interne; le bord columellaire est mince et appli- qué. La coquille est toute blanche.

Long. 6y millim.

IOt) GENRE ROCHER.

Habite

Cette belle espèce, encore rare dans les collections, est surtout remarquable par l'épine canaliculée qui est comme confondue dans la crête de chaque varice ; ce caractère suffit pour la distin- guer du Murex trialatus avec lequel elle présente beaucoup d'a- nalogie; elle en offre aussi avec le Murex cristatus, mais chez celui-ci le canal est toujours clos dans toute son étendue.

80. ROCHER A CRÊTES. Murex cristatus, Gray.

(Collect. de M. Delessert. ) Sowerjby, Conch. illust., fig. 5o et 109 var.

PI. IV, fig. 5.

M. testa elongato-fusiformi, plicato-lamellosà, spinosâ, trifariàrn varicosâ, al- bidâ, fulvo-maculatâ ; anfractibus convexis, nodulosis ; aperturâ rotundatâ, intégra; labro dextro lamelloso, infernè expanso, supernè acuminato, recurvo ; canali clauso, elongato.

Coquille allongée, fusiforme; la spire est médiocre, régulièrement conique et pointue ; on y compte six tours convexes, subanguleux et à nodules dans l'intervalle des varices ; celles-ci sont au nombre de trois ; elles sont saillantes, disposées les unes au-dessus des autres et prolongées à leur partie supérieure en épines longues, courbées verslaspire, très-aplaties, s'al longeant en crêtes ou lamelles plissées ; ces lamelles, interrompues vers la partie supérieure du canal, y reparaissent un peu au- dessous vers la base; les plis dont elles sont ornées se continuent sur le reste de la coquille en forme de stries ; le canal est long, triangulaire/ assez fort, terminé en pointe à sa base, qui est oblique et légèrement ascen- dante. L'ouverture est ovale, arrondie, entière; le canal est clos, recouvert d'une lame épaisse, arrondie, lisse, calleuse; les bords sont lamelleux, saillants et réunis. La coquille est blanchâtre, parsemée de maculations irré-

GENRE KOCHER. IOJ

gulières, plus ou moins étendues et de couleur fauve ; quelquefois elle est entièrement, blanche.

Long. 46 millim. Habite

Jolie espèce, voisine du M. acanthopterus ; elle en diffère sur- tout par la disposition plissée de ses \arices, par son ouverture plus petite et entière, par son canal clos et recouvert d'une lame calleuse. Elle offre quelques variétés de forme et de coloration assez notables : ainsi, dans la collection du Muséum, il se trouve un individu de couleur blanche, plus grand, plus large et plus raccourci que les individus types qui font partie de la belle col- lection de M. Delessert. M. Sowerby a aussi figuré, sous le nom de M. pinniger {Conck. illust., 109), une coquille qui paraît être évidemment une variété du M. cristatus; les seules différences appréciables qu'on y aperçoive se trouvent dans les épines de la partie supérieure des varices, qui y sont moins développées, mais plus profondément plissées et divisées.

81. ROCHER ÉPERON. Murex calcar, Noms.

( Collect. du Mus. ) PI. XXXVI, fig. 2.

M. testa elongato-fiuiformi, transversim rugoso-striatà, triseiiatim varicosâ, spinosâ, albâ ; anfractibus convexis, longitudinalitcr plicatis; canali longo, triangulari; aperturâ magnâ, ovatà ; labro dextro lamelloso, tenui, intùs dm - ticulato.

Coquille allongée, subfusiforme, à spire conique et pointue; on y compte sept ou huit tours convexes, ar- rondis, ornés de plis longitudinaux entre les varices; ces plis, assez étroits et réguliers, sont au nombre de deux sur les premiers tours et de trois sur le dernier; toute la surface de la coquille est traversée par un grand nombre de stries plus ou moins fines et rugueuses ; les varices forment trois séries parallèles et obliques ; elles sont as-

108 GENRE ROCHMR.

sez saillantes, anguleuses, munies à leur partie supérieure d'une épine droite, longue, canaliculée, tranchante sur les côtés, finement striée et granuleuse ; cette épine per- siste seule sur chacune des varices des premiers tours, mais sur le dernier, elle se joint à une lamelle ou crête qui se découpe en épines plus petites, plus minces, lar- gement canaliculées ; il y a trois de ces épines sur cha- que varice du dernier tour ; le canal en porte deux ; ce canal est long, triangulaire, large et peu aplati, dirigé obliquement à son extrémité, qui est un peu relevée. L'ouverture est grande, ovale, légèrement atténuée à sa partie inférieure; le bord droit est mince, lamelleux, tranchant , finement denticulé ; le bord gauche, avec le- quel il s'unit à son sommet, est mince, peu développé, appliqué sur toute l'étendue de la columelle. La coquille est toute blanche.

Long. 55 millirn. Habite

Au premier aspect, cette espèce paraîtrait appartenir à notre deuxième groupe et se rapprocher du M. senegalensis, mais le développement de ses varices eu lamelles à leur base nous a en- gagé à la placer près du M. cristatus.

82. ROCHER TRIPTÈRE. Murex tripterus, Lam.

(Gollect. Lam. et Mus.) Bon., Mus., t. 10, fig. 18-19. Pi. XXVI, fi». 2.

M. testa oblongâ, subfusiformi, trialatâ, transversè sulcatà, albâ, interdùm rufo-zonatâ; alis membranaceis, superné inciso-crenatis, ad spiram interruptus ; interslitiis bicarinatis ; carinis unituberculatis.

Coquille oblongue, subfusiforme, un peu renflée, à

(,F\H1. iiOCUt.H. I OO,

spire longue, conique, poinlue, forméede six tours très- convexes, traversés par des côtes arrondies et saillantes qui se prolongent sur les varices ; ces côtes sont au nom- bre de deux sur les premiers tours ; sur le dernier, il y en a trois principales et un certain nombre d'autres qui vont en décroissant jusqu'à la base du canal ; les varices forment trois séries longitudinales et obliques qui occu- pent toute l'étendue de la coquille; elles consistent en lames très-minces, foliacées, très-élevées, costulées d'un côté, sillonnées de l'autre, à bords légèrement sinueux et festonnés ; le dernier tour est très-grand ; il se termine à sa partie inférieure en un canal médiocre, un peu obli- que, terminé en pointe. L'ouverture est ovale et en- tière; les bords sont minces, lamelleux, assez dévelop- pés, principalement le bord droit dont la face externe est garnie de légères denticulations ; il porte vers sa base une espèce de petite dent épineuse ; il est dilaté par la dernière varice qui est fort élargie et pourvue de quel- ques sillons ; le canal est clos à son sommet, ouvert seu- lement à son extrémité. La coquille est blanchâtre, ornée de flammules longitudinales d'un jaune brun, quelquefois verdâtre; les varices sont généralement blanches, ainsi que l'ouverture.

Long. 5o millim.

Habite l'océan des grandes Indes.

Cette espèce rappelle le Murex phyllopterus par le développe- ment de ses varices; mais les lamelles dont elles se composent y sout moins fortement plissées; la coquille est moins allongée, surtout le canal n'y est pas tout à fait clos.

jlo GENRE ROCHER.

83. ROCHER MACROPTERE. Murex macropterus, Desh.

(Collect. de M. Deshayes.) Magas.de Zool, 1841, pi. 38. Pi. XXXII, fig. 2.

M. testa elongato-fusiformi, rufâ, obsolète, transversim striatâ, trialatâ ; spirâ elongato-acutà ; in ultimo anfractu varicibus explanatis, maximis, lamelli- formibus, quadrilobatis, in pagina inferiore eleganter squamosâ lamellosis ; aper- turâ ovatâ; canali longo, clauso, terminato.

Coquille allongée, fusiforme, à spire assez élevée, ré- gulièrement conique, pointue au sommet; on y compte six ou sept tours assez convexes, divisés longitudinale- ment par trois varices placées les unes au-dessus des autres ; ces varices, peu élevées sur les premiers tours, prennent sur le dernier un très - grand développement ; elles consistent en lames fort étendues dont les bords sont découpés en quatre lobes principaux; cette dis- position est surtout très-visible sur la dernière varice qui s'étend, jusque sur le canal, en laissant voir une large échancrure ; elle est en outre couverte d'une grande quantité de stries longitudinales, onduleuses et rayon- nées ; toute la coquille est ornée de stries transverses rendues rugueuses par les stries d'accroissement ; dans l'intervalle des varices, existe un tubercule très- large, aplati et obtus ; le dernier tour est peu ventru ; le canal est clos à son sommet; il est assez long, grêle, tordu; son extrémité inférieure étant courbée vers le côté droit et laissant en saillie la pointe du canal pré- cédent. L'ouverture est régulièrement ovale, complète, à bords réunis ; le bord droit est simple, peu saillant. La

GENRE ROCHER. H I

coquille est d'un brun fauve, uniforme ; les côtes trans- verses sont d'une teinte un peu plus foncée.

Long. 43 millim.

Habite. >-

Jolie espèce établie par M. Deshayes, et dont on ne connaît qu'un seul individu qui fait partie de la collection de ce savant. Elle est surtout remarquable par la singulière disposition de la varice et des stries de son dernier tour, qui forment l'éventail jusque sur les bords des lames.

84. ROCHER GOUVERNAIL. Murex clavus, Nobis

(Gollect. du Mus.) Martini, t. 3, pi. m, f. io33-34-35.

PI. XXXVII, fig. 2.

M. testa, elongato-fusiformi, transversim striatâ, trifariàm varicosâ, lamel- losâ, albâ ; spirâlongâ; anfractibuslongitudinaliter inter varices plicatis, supernè marginatis, interdùm uncinariis; lamellis ultime- eminentioribus, radiatis, re- curvis ; aperturâ ovatâ ; labro dextro intùs denticulato, lamelloso ; canali longo, ad extremum dilatato.

Coquille très-allongée, fusiforme, à spire longue, sub- cylindrique, un peu obtuse au sommet ; on y compte sept ou huit tours légèrement convexes, marginés à leur par- tie supérieure, portant entre chaque varice une côte ou pli longitudinal un peu tuberculeux ; les varices sont au nombre de trois, assez obliquement placées les unes au-dessus des autres ; elles sont peu saillantes, surmon- tées d'une lamelle très-élevée, repliée de manière à for- mer une sorte de cornet ou d'épine largement canalicu- lée ; sur le dernier tour, cette épine correspond à la partie supérieure du bord droit; les lamelles sont très-éle-

I

112 GENRE ROCHER,

vées sur ce tour, légèrement onduleuses, radiées, s'éten- dant jusqu'à la base du canal; toute la surface de la co- quille est couverte de stries transverses; le canal est long, subtriangulaire, élargi par la dernière varice; il porte, outre les stries, de petites côtes un peu tranchan- tes. L'ouverture est ovale ; le bord droit est muni à sa face interne d'une rangée de petites denticulations régu- lières et arrondies ; il est dilaté extérieurement en une lame très-élargie, mince, radiée, finement rugueuse; la partie supérieure de cette lame forme une sorte de gout- tière courbée qui se relève vers la spire ; le bord gauche est appliqué ; il devient un peu lamelleux à la base ; il y a une légère fente ombilicale. La coquille est toute blanche.

Long. 90 millim.

Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines.

Cette magnifique espèce, extrêmement rare dans les collec- tions, surtout en parfait état de conservation, est trop singulière pour que nous insistions sur ses différences caractéristiques. M. Sowerby, dans ses Conch. illust., fig. 106, en a donné une figure sous le nom du M. uncinarius de Lam., la confondant avec cette dernière, dont elle diffère cependant sous beaucoup de rapports. (Voy . notre pi. 6, fig. 2.)

85. ROCHER TRIAIIE. Murex trialatus, Sow.

(Collect. de M. Delessbrt.) Sowerby, Conch. illust^ûg. 54* PI. XXXI, fig. 2.

M. testa, crassâ, elongato-fusiformi, longitudinaliter striatâ, transversim sul- catâ, rugosâ, albâ; trifariàm varicosâ; varicibus angustis, depressis, lamellosis, subfrondosis; tuberculis interstitiis pliciformibus; aperturâ ovatâ; canali me- diocri ; labro dextro intùs denticulato, extùs expanso.

Coquille épaisse, allongée, subfusiforme et subtrigone;

4

GENRE ROCHER. Il3

la spire est longue, un peu renflée, légèrement obtuse; on y compte sept ou huit tours convexes, à suture épaisse et submarginée ; les trois varices de chacun des tours sont obliquement placées les unes au- dessus desautres ; elles con- sistent en lamelles frangées assez élevées, occupant toute la longueur de la coquille dontlasurfaceestcouvertedestries transverses coupées longitudinalement par les stries d'ac- croissement, ce qui la rend rugueuse au toucher ; cette dis- position se remarque principalement sur les varices. Le canal est médiocre. L'ouverture est ovale, atténuée à sa partie inférieure ; le bord droit fait une légère saillie tranchante ; il est pourvu à sa face interne d'une série de petites denticulations qui se retrouvent sur le bord co- lumellaire elles sont plus arrondies et moniliformes. Vers le milieu du canal, qui est largement ouvert, on voit à la base des deux premières varices une petite fente om- bilicale. La coquille est toute blanche.

Long. 56 millim. Habite les mers des îles Philippines.

M. Sowerby, dans ses ConcA.illustr.,ûg. 107, a fait représenter une coquille qu'il rapporte au Murex trigonularis de La m., et qui ne nous parait être qu'une variété de l'espèce que nous venons de décrire ; nous pensons que si ce savant avait pu examiner le type de Lamarck, il se serait convaincu que le M. trigonularis n'est qu'un mauvais individu du M. philiopterus, ainsi que nous l'avons déjà indiqué en décrivant cette dernière espèce.

8

*

Il4 GENRE ROCHER.

86. ROCHER CRÉNELÉ. Murex pinnatus, Sow.

(Collect. du Mus. ) Martini, t. 3, pi. in,fig. io36-io37.

PI. V, fig. 5.

M. testa Honguto-fusiformi, albâ, transversim striatâ,rugosâ ; varicibiK tri- bus, longitudinalibus, tortis, fimbrià tenui, dilatatâ, radiatâ, margine unriulato omatis ; spirâ productâ ; canali elongato; labro dexlro denticulato.

Coquille allongée, subfusiforme, un peu renflée au mi- lieu, atténuée aux extrémités ; la spire est longue, régu- lièrement conique et pointue; on y comptesept ou huit jours peu convexes, portant entre les varices un tuber- cule noduleux plus ou moins allongé; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont réunies les ?unes au-dessus des autres ; elles sont simples, tranchantes, re- levées en lamelles minces, plissées et striées de fmêine que toute la surface de la coquille j les stries sont^cou- vertes d'un grand nombre de petites crénelures extrême- ment fines qui les rendent rugueuses. Le.dernier tour est peu ventru, il se termine en un canal aplati, assez jiong, elfilé, pointu, courbé vers le côté droit et légèrement as- cendant; cette courbure fait paraître le canal comme subdivisé, mais la lame saillante qui l'accompagne n'est autre chose que l'extrémité de l'avant-dernière varice. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée vers la base ; le bord droit, légèrement anguleux, est chargé de petites denticulations ; le bord gauche est mince et appliqué. La coquille est d'un beau blanc.

Long. 58 millim.

GENRE ROCHER. , t ',

Habite les mers de la Chine.

Jolie espèce, remarquable par les stries régulières et rugueuses dont sa surface est couverte, et surtout parla disposition de son canal qui parait être comme subdivisé à la base.

87. ROCHER A CROCHETS. Murex uncinarius, Lam.

( Collect. Lam. et Mus. ) Sowerby, Conch. illust., fig. 75-76. : - Pi. VI, fig. 2.

M. testa parvâ, ovatà, trigono-alatâ, albido-fulvâ ; alis interne dentatis ; late- ralibusanticè divisis ; laciniis acutis, sursùm uncinalis ; aperturâ ovato-rotundatà.

Coquille ovale, oblongue, trigone, à spire assez élevée, formant environ la moitié de la longueur totale; elle est légèrement obtuse au sommet, composée de six ou sept tours un peu convexes, lisses et comme étages près de la suture ; chacun de ces tours est divisé par trois varices régulièrement disposées les unes au-dessus des autres; les deux varices latérales portent à leur partie supérieure une forte épine canaliculée et subitement recourbée vers la spire en forme de crochet ; les autres varices se divi- sent en petites lamelles digitées au nombre de quatre; sur le canal, elles acquièrent, en général, un peu plus de dé- veloppement. Le canal est large, triangulaire, clos à sa face inférieure. L'ouverture est petite, ovale, arrondie, le bord droit est lamelleux et tranchant ; il porte à sa par- tie supérieure un sinus qui correspond à l'épine crochue de la varice. La coquille est légèrement roussâtre.

Long. 25 millim. Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines.

I ig GENRE. ROCH£R.

Cette espèce est remarquable par la singulière disposition de ses varices latérales. De plus, la forme lobée et laciniée des au- tres varices sert encore à la distinguer. M. Sowerby, dans ses Conch. illust.,{ig. 106, a donné le nom de Murex uncinarius à notre Murex clavus , qui n'a aucune analogie avec celui que nous ve- nons de décrire. Le savant Anglais a figuré aussi quatre autres espèces, parmi lesquelles se trouvent le Murex mitrœformis, fig. 75, et le Murex capensis, fig. 76, qui sont en tout semblables au Murex uncinarius de Lam. Quant au Murex canaliferus, fig. 74, et au Murex cancellatus, fig. 79, bien que très- voisins du Murex uncinarius, d'après les figures que M. Sowerby en a données, ils paraissent néanmoins en différer.

88. HOCHER UNILATÉRAL. Murex secundus, Lam.

(Coilect. Lam. et Mus.) Sowerby, Conch. illust., fig. n6.

PI. VIII, Bg. 2.

M. testa obovatâ, transversè sulcatâ, sexfariàm frondosâ, albidâ aut bruneâ ; varicibus nigerrimis ; unicâ laterali marginalique multô latiore; frondibus sim- plicibus, planis, confettis, hinc fissura notatis ; sutura ultimâ s'ibcoarctatâ ; spirâ brevi.

Coquille ovale, élargie, renflée à sa partie supérieure, atténuée vers la base ; la spire est surbaissée et obtuse ; elle est formée de quatre ou cinq tours très-convexes, à suture profonde et excavée en une série de fossettes pro- duites par l'extrémité des varices qui se prolongent dans la suture ; ces varices, au nombre de six sur chaque tour, divisent la coquille en espèces de côtes longitudi- nales, larges, saillantes, arrondies, quelquefois subnodu- leuses, portant du côté de l'ouverture une série de petites digitations simples, aplaties, larges, canaliculées, un peu dilatées et tronquées au sommet ; ces digitations, qui se continuent sur le reste de la coquille en forme de petites côtes transverses, ne sont bien développées que sur la

GENRE ROCHER. 11"

dernière varice ; elles sont enclavées les unes avec les autres par une lamelle ou patte d'oie ; le dernier tour; large et convexe à sa partie moyenne, s'atténue vers sa base jusqu'à l'extrémité du canal ; celui-ci est assez long, droit, fort à sa naissance, chargé de digitations, mais lisse à sa face inférieure et pourvu d'un bourrelet ombi- lical presque perpendiculaire, sur lequel viennent aboutir les varices. L'ouverture est petite, ovale, arrondie, pres- que entière ; les deux bords sont très-rapprochés à la naissance du canal et complètement soudés à son som- met ; le bord droit, très-finement denticulé, est bordé par la dernière varice qui se dilate en une lame rayonnante, lisse, calleuse, dilatée à sa partie supérieure et appliquée sur la columelle, le bord gauche y faisant saillie. Cette coquille est d'un fond blanchâtre ; ses varices et les côtes transverses sont d'un brun très-foncé, ses digitations noi- râtres. Quelquefois elle est entièrement brune ; l'ouver- ture et les bords sont blancs.

Long. 36 millim. Habite

Au premier aspect, celte coquille parait avoir une légère analo- gie avec le Murex scorpio; mais elle en diffère par ses varices peu développées et par la disposition de son dernier tour, qui n'est pas détaché des précédents, ce qui existe dans le Murex scorpio.

Il8 GENRE ROCIIER.

89. ROCHER GI33SDX. Murex gibbosus, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Adanson, Voy. au Sénégal, pi. 9, fig. ai.

PI. VII, fig. 3 et 4.

M. testa oblongo-trigonâ , infernè trialatâ , supernè gibboso-callosâ , rufâ; varicibus anticè perobtusis, catlosis ; ultimo aiil'ractu basi fasciato, bruneo ; tu berculo interstitiali majuscule ; tnberculis varicibusque albis.

Coquille ovale, oblongue, à spire surbaissée, un peu obtuse ; elle se compose de cinq tours très- convexes, sub- anguleux à leur partie supérieure, réunis par une suture profond e et subcanaliculée ; ils portent, entre les varices, un gros tubercule mousse et arrondi qui se prolonge vers la base de la coquille en une sorte de large côte longitu- dinale. Les varices sont au nombre de trois sur chaque tour ; elles sont larges, épaisses, arrondies et obtuses à leur sommet, surmontées d'une crête qui acquiert un plus grand développement sur le canal ; elles deviennent plus tranchantes vers leur milieu et portent sur leur face inférieure un grand nombre de petites écailles. Toute la surface de la coquille est traversée par des stries plus ou moins prononcées et en général mousses ; le canal est comme enchâssé dans l'étendue des varices ; il est clos à sa face interne et se termine en une petite pointe tu- biforme, un peu relevée obliquement vers le dos. L'ou- verture est ovale, entière ; le bord droit fait une légère saillie lamelleuse et denticulée , l'une des denticulations forme une véritable pointe ; le bord gauche, appliqué sur la columelle, à son sommet, se redresse un peu à sa base pour se réunir au bord opposé. La coquille est d'un brun rougeâtre ou marron, ayant ses varices d'un jaune clair,

GENRE ROCHER. Iip,

ou même blanchâtre ; quelquefois les tubercules inter- variqueux sont également, blancs et l'on voit sur le der- nier tour une large fascie brunâtre.

Long. 36 millim.

Habite l'océan Atlantique, les côtes de la Sénégambie et de la Guinée.

Ce Murex est Irès-facile à distinguer parla forme raccourcie de sa spire, l'enfoncement de la suture et la disposition de ses varices entre chacune desquelles existe un gros tubercule. C'est sur un jeune individu décoloré de cette espèce que Lamarck avait établi son Murex hemitripterus ( voir même planche, fig. 4 ).

Il faut rapporter au Murex gibbosus la coquille figurée par M. Sowerby, et qu'il a nommée Murex iatonus (Conch. illust., fig. 60), voulant lui conserver le nom sous lequel Adanson l'a fait connaître le premier, celui de Iatou.

90. ROCHER TRÏfiONHLE. Murex trigonultis, LkM.

(Gollect. Lam. et Mus.) Martini, t. 3, pi. m, f. io38.

PI. XXV, fig. 2.

M. testa clonuatiî, trigonâ, transversim striatâ, albidâ, pallidè fusco-subfas- ciatâ ; spirâ productâ ; anfractibus subangulatis ; caudâ subelongatâ , patulà, exfoliatâ ; varicibus tribus dorso subacutis.

Coquille allongée, subfusiforme, trigone, à spire lon- gue, conique, un peu renflée et obtuse ; on y compte sept ou huit tours convexes, ornés entre les varices de plis longitudinaux ; il y en a trois ou quatre qui sont sail- lants et arrondis. Les varices, au nombre de trois sur chacun des tours, sont régulièrement disposées les unes au-dessus des autres ; elles sont saillantes, arrondies, sub- tranchantes, munies à leur partie supérieure d'un petit tubercule épineux ; elles sont en outre traversées, ainsi

§

120 GENRE KOCilEK.

que le resle de la coquille, par une grande quantité de stries granuleuses ; sur le dernier tour, elles deviennent beaucoup moins saillantes, sont lamelleuses et plissées, surtout vers la base et sur le canal, les côtes sont relevées en espèces d'écaillés épineuses. Le canal est court, très- large, déprimé, oblique à son extrémité. L'ouverture est régulièrement ovale, presque entière , le canal étant pour ainsi dire clos. Les bords sont saillants ; le bord droit est denticulé ; il est épaissi par la dernière varice qui est di- latée à sa base et chargée d'une grande quantité de pe- tites écailles ; le bord gauche est lamelleux et appliqué. La coquille est toute blanche, traversée par des fascies roussâtres très-étroites; l'ouverture est blanche.

Long. 65 millim. Habite le golfe Persique.

Les individus de cette espèce que Lamarck possédait étaient jeunes.

91. ROCHER TRIQUITRE Murex triqueter, Bord.

( Gollect. Lam.) Born, Mus.y t. n, fig. 1-2. PI. XL.Gg. 5.

M. testa oblongâ, subfusiformi, trigonà, trifariàm varicosa, longitudinaliter supplicatâ, transversè sulcatà, albâ, interdùrn rubro-maculaiâ ; varicibus muti- cis, dorso rotundatis; aperiurâ ovato-rotundatâ.

Coquille oblongue, subfusiforme, trigone ; la spire, régulièrement conique, pointue, est formée de cinq ou six tours légèrement convexes, portant trois varices placées les unes au-dessus des autres ; ces varices sont saillantes, subarrondies en forme de bourrelets, sur- montées d'une crête ou lamelle peu élevée, plus visible

GKNKË KULIIl.il.

sur le canal et y produisant deux espèces de petites épines squammiformes ; l'intervalle de ces varices est orné de deux ou trois plis longitudinaux, costiformes, portant des séries de tubercules transverses qui sont produits par l'intersection de côtes déeurrentes sur toutes les parties saillantes. Le dernier tour est assez grand ; il se prolonge à sa base en un canal médiocre, terminé par une petite pointe et muni de trois côtes transverses et obliques. L'ouverture est ovale ; le bord droit est tranchant, la- melleux, un peu festonné; le bord gauche est. simple, peu saillant, appliqué sur la columelle. Le canal est ou- vert. La coquille est blanchâtre ou de couleur fauve, marquée sur les varices de petites taches carrées, rou- geâtres, qui forment sur le dernier tour des fascies trans- verses ; l'ouverture est blanche.

Long. 44 millini.

Habite l'océan Indien.

Cette espèce ressemble beaucoup au Murex trigonulus ; mais elle est plus raccourcie, plus ventrue; son canal est plus long, plus grêle; elle est couverte de côtes saillantes, tandis que dans le Murex trigonulus ce sont des stries tranchantes, fines et nom- breuses qui oruent la surface.

92. HOCHER RUSE. Murex salebrosus^J^lciG.

( Collect. du Mus.) Sowerby, Conch. iltust., ï. 48.

m vr vir c, < ,.t i i

PI. XLVII, fig. \ et 4».

M. testa ovato-elongatâ, rugosâ, subrubrâ, fasciU duabus lucidioribus cinctâ ; spirâ brevi; anfïactibus supernè angulatis, nodulosis ; varicibus parvis, lamello- sis; aperturâ largâ, oblongâ, albà ; labro dextro denticulato, aurantio, denti- busalbis; columellà rectâ ; canali brtvi.

Coquille ovale, allongée, à spire obtuse, peu élevée, composée de cinq tours convexes, anguleux, aplatis à

122 GENRE ROCHER.

leur sommet ; la partie anguleuse, qui est généralement plus prononcée sur les premiers tours, porte des nodosi- tés plus ou moins saillantes, tendant à disparaître sur le dernier. Ce tour est très-grand, atténué jusqu'à la base du canal avec lequel il se confond. Les varices, au nom- bre de six ou huit, sont peu développées; elles con- sistent en lamelles très-minces, qu'on n'aperçoit bien qu'à la partie inférieure du dernier tour ; sur les pre- miers, elles paraissent comme de petits bourrelets à peine saillants qui correspondent à chacune des nodosités. Toute la surface de la coquille est couverte de rugosités irrégulières qui la font paraître comme chagrinée. L'ou- verture est grande, ovale, allongée, patulée ; le canal est court, arrondi, largement ouvert; le bord droit est aplati et dilaté, surtout vers la base; il est crénelé et présente sur sa face interne une série de denliculations mousses ; il forme, en s'unissanl au bord opposé, une petite gout- tière qui se prolonge dans l'intérieur de l'ouverture ; cette gouttière est rendue plus sensible par le développe- ment d'une côte transverse calleuse de la partie supé- rieure du bord gauche; celui-ci est lisse et ne fait point saillie sur la columelle ; à la base, il détermine une légère fente ombilicale. La coquille est d'un brun rougeâtre, traversée, vers le milieu du dernier tour, par deux fascies plus claires; les rugosités se distinguent par leur couleur blanchâtre; l'ouverture est blanche aussi à l'intérieur; les bords, et surtout le bord gauche, sont colorés d'o- range.

Long, cpomillim.

Habite

Belle et rare espèce de Rocher; dans son élal adulte, ell<- est

GENRE ROCHER. 120

certainement, de toutes les espèces du même genre, celle dont les varices sont le moins visibles-

93. ROCHER. RAPE. Murex vitulinus, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Martini, Conck., 3, vign. 36, fig. t-5.

PI. XLVII, fig. 2.

M. testa ovato-oblongâ, ventricosà, scabriuscuiâ, septifariàm varicosâ ; vari- cibus obfusis, asperulatis rufo-ruLentibus; interstitiis albidis ; caudà angustà, subacutâ ; aperturâ albâ ; labro intùs dentato.

Coquille ovale, oblongue, ventrue; la spire est sub- conique, obtuse ; vue du côté de l'ouverture, elle égale presque le reste de la coquille ; on y compte cinq ou six tours convexes, portant de grosses côtes longitudinales, larges et obtuses, qui constituent les varices ; celles-ci sont au nombre de six ou sept ; elles deviennent quelque- fois lamelleuses, ce qui se voit principalement vers la par- tie inférieure du dernier tour ; ce tour est assez grand et ventru ; il s'atténue pour former Je canal, qui est court, oblique, pointu à son extrémité. Toute la surface de la coquille est couverte de rugosités assez prononcées. L'ou- verture est ovale, suballongée, atténuée et rétrécie vers la base ; le bord droit est dilaté, évasé, patulé; il porte à sa face interne une série de denticulations et s'unit vers son sommet au bord opposé, sans former de gouttière ; le bord gauche, également un peu patulé, est appliqué sur la columelle et y fait une saillie lamelleuse ; il y a une fente ombilicale, un peu évasée, qui est limitée par un bourrelet externe oblique et squammeux. La coquille est d'un fond blanchâtre marqueté de larges taches brunes, qui sont placées sur les varices ; elle offre sur son dernier

124 GENRE ROCHER.

lour deux fascies transverses d'une teinte un peu plus claire.

Long. 63 millini.

Habite

Celte espèce a beaucoup de rapports avec la précédente {Mu- rex salebrosux ) ; elle en est distincte par la forme de ses varices, ayant l'aspect de grosses cotes longitudinales, et surtout par les rugosités dont sa surface est couverte. Vulgairement la langue de

Cinquième groupe.

Espèces à épines fîstuleuses tronquées au sommet.

94. ROCHER FISTULEUX. Murex JtsCulosus,Hnoccm.

(Collect. du Mus.) Brocchi, Conch.joss. subap., pi. 7, fig ia. PI. VI, fig. i.

M. teslâ ovato-oblongà, sublœvigatâ, albâ, quadrifariàin angulato-varicosâ ; spirâ ullirno anfraclu breviore ; anfractibus brevibus subdistortis, superné lacu- mosis, tubulis brevibus instructis ; ultimo anfractu ad basim canali clauso termi- nato ; aperlurâ minimâ, rotundatâ ; labro incrassato, extùs dilatato, expanso.

Coquille ovale, oblongue, échidnée ; ia spire est peu élevée, subconique, assez renflée, pointue au sommet ; elle est formée de six ou sept tours convexes, étages, souvent lisses, quelquefois striés transversalement, à suture bien marquée; les varices, au nombre de quatre, sont lamel- leuses, ornées à leur sommet d'une petite pointe ou épine comprimée, finement canaliculée, se courbant en crochet vers la suture ; la série de ces petites épines occupe l'angle suturai; dans chacun de leurs intervalles, on voit saillit

GENRE ROCHER.

de longues épines grêles, fistuleuses, le plus souvent droites, mais quelquefois légèrement courbées. Le dernier tour est assez large à sa partie supérieure et s'atténue vers la base pour former le canal sur lequel les varices se continuent jusqu'à la base ; ce canal est long, très-large, aplati dans sa première portion, terminé en une pointe assez longue, fistuleuse, ascendante, un peu oblique et qui est le résultat du prolongement de la dernière va- rice. L'ouverture est circulaire, petite, ovale, entière, les bords étant soudés et le canal clos ; les bords font une petite saillie lamelleuse qui domine un peu la varice du bord droit et la columelle. La coquille est toute blanche ou légèrement teintée de jaune ; le bord droit présente quelques maculations rougeâtres.

Long. 24 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile.

Une coquille fossile, très-voisine de l'espèce vivante que nous venons de décrire, avait servi de type à Montford pour l'établis- sement de son genre Typhis; nous pensons, comme M. Deshayes. que ce genre doit être supprimé, et les coquilles qui y ont été décrites, les Murex tubifer et Jistulosus, réunies en un groupe, le premier ayant été pris pour type. M. Sowerby a figuré, dans ses Conch. illust., fig. 7-8-9, le Murex Jistulosus sous le nom de Typhis Sowerbii (Broderip).

Sable

DES ESPÈCES DE ROCHERS.

Premier Groupe.

Espèces à queue grêle, subite, toujours plus longue que l'ouverture.

NOMS

des espèces.

de leurs auteurs.

Pag

Pi. Fig,

Kocher

Forte-Épine.

Murex Crassispina.

Lam.

Â

4etS 4

Fine-Epine.

Tenuispina.

Lam.

5

6 et 7 4

Triple-Épine.

Temigpina.

Lam.

6

8 et 9 4

Herse.

Occa.

Sow.

7

40 4

Katissoire.

Messorius.

Sow.

0

4 0 2

Tête-de-Bécasse.

Haustellam.

Lin.

40

45 4

Chrysostôme.

Chrysostomus.

Gray.

4 2

44 4

Courte-Épine.

Brevispina.

Lam.

43

45 2

Corna.

Cornutus.

Lin.

44

m 4

Droite- Épine.

Brandaris.

Lam.

«

5 4

Rare-Epine.

Karispina.

Lam.

47

44 4

Motacille.

Motacilla.

Chemn.

48

42 4

Elégant.

Elegans.

Beck.

20

42 2

128

TABLE.

Deuxième Groupe.

Espèces à canal épais, non subit, plus ou moins long ; varices au nombre de trois.

NOMS

des espèces.

de leurs auteurs

Pag

PI. Fig.

Rocher

Chicorée- Renflée.

Murex

Inflatus.

Lain.

24

1

Angulifère.

Anguliferus.

Lani.

23

54 4

Chicorée-Longue.

Elongatus.

Lam.

24

45et16 4

Laitue-Sanguine.

Brevifrons.

Lam.

26

20 4

à Aiguillons.

Aculratus.

Lam.

27

39 3

Palme-de-Rosier.

Palmarosae.

Lam.

28

47et48 4

Chausse-Trape.

Calcitrapa.

Lam.

29

49 4

Rois-d'Axis.

Axicornis.

Lam.

34

42 2

Rois-de-Cerf.

Cervicornis.

Lam.

32

20 2

du Sénégal.

Senegalensis.

Gmel.

33

41 2

Araignée

Aranea.

Blainv.

34

56 4

de Banks.

Banksii.

Sow.

56

24 4

Chicorée-Rousse.

Rufus.

Lam.

37

32 4

Chicorée-Rrûlée.

Adustus.

Lam.

38

35 4

Petites- Feuilles.

Microphyllus.

Lam.

40

25 1

Quaterné.

Quadrifrons.

Lam.

41

54 4

Capucin.

Capucinus.

Lam.

42

45 2

Ridé.

Corrugatus.

Sow.

43

49 2

Lacinié.

Laciniatus.

Sow.

44

44 2

Raboteux.

Asperrimus.

Lam.

46

25 4

Troisième Groupe.

Espèces à canal médiocre, épais, pourvues de plus de trois varices ou bourrelets.

Rocher

Feuille-de-Scarole.

Murex Saxatilis.

Lin.

47

50

1

Côtes-Épineuses.

Spinicosta.

Valenc.

49

44

4

Mégacère.

Megacerus.

Sow.

54

22

2

Endive.

Endivia.

Lam.

52

55

i

Zélandais.

Zelandicus.

Quoy.

54

27

2

Oxyacanthe.

Oxyacanthus.

Sow.

55

24

2

Princier.

Princeps.

Sow.

56

29

4

Rotacé.

Rota.

Sow.

58

54

2

Scorpion.

Scorpio.

Lam.

59

9

5

Hérisson.

Radix.

Gmel.

60

57 et 58

4

Echidné.

Melanomathos.

Gmel.

62

29

2

TABLE.

129

-

NOMS

Pag

des espèces.

de leurs auteurs

PI. Fig.

Rocher

Crépu.

Murex Crispus.

Brod.

63

3 2

Octogone.

Octogonus.

Quoy.

64

15 2

Royal.

Regius.

Swains.

65

42et45 1

Aux-dcux-Cou leurs.

Bicolor.

Valenc.

67

28 1

Pomme-de-Choa.

Brassica.

Lani.

68

26 et 27 1

Impérial.

Imperialis.

Swains.

69

59 et 40 1

Turbiné.

Turbinatus-

La m.

74

22 1

_

Côtes-de-Melon.

Mrlonulus.

Lam.

72

45 1

Fascié.

Trunculus.

Lin.

73

23 2

Polygonule.

Polygonulus.

Lam.

75

44 2

Angulaire.

Angularis.

Lam.

76

*b 2

Ceinturé.

Balleatus.

Beck.

77

35 «2

_

Érinacé.

Erinaceus.

Lam.

78

44 4

de Tarente.

Tarentinus.

Lam.

79

44 2

Cingulifère.

Cinguliferus.

Lam.

80

30 2

de Uni vin.

Boivinii.

Nobis.

84

45 2

Ccrdonné.

Torosus.

Lam.

82

53 2

Monoceros.

Monoceros.

Sow.

83

47 2

Rubané.

Fascialus.

Sow.

85

39 2

à Lèvre-Epaisse.

Labiosus.

Gray.

86

2 2

Tétragone.

Tetragonus.

Brorf.

87

5 2

Court.

Breviculus.

Sow.

88

4 2

Entaillé.

Incisus.

Brod.

89

6 3

d'Edwards.

Edwardsii.

Menke.

90

4fc 4

Variqueux.

Varicosus.

Sow.

91

28 2

Croisé.

Fenestratus.

(.hemn.

92

24 2

Alvéolé.

Alveatus.

Nobis.

94

46 2

ScalaroïJe.

Scalaroïdes.

Blainv.

95

7 2

Scolopendre.

Hexagonus.

Lam.

96

8 5

Exigu.

Exiguus.

Nobis.

97

46 3

- .

de lilaiu ville-

Blainvillii.

Payr.

98

40 2

Carinilère.

Carinifcrus.

Sow.

400

48 2

Scabre.

Scaber.

Lam.

101

9 2

Subcariné.

Subcarinatus.

Lam.

4 02

46 2

Quatrième Groupe.

Espèces à varices foliacées ou comprimées.

Rocher Phylloptère.

Acanthoptèrc. à Crêtes.

Eperon.

Murex Phyllopterus.

Acanthopterus.

Cristatus.

Calcar.

Lam. 4 05 24

Lam. 4 05 58

Gray. 4 06 4

Nobis. 4 07 56

100

TABLE.

NOMS

de leurs auteur:

i. Pag.

PI.

de»

espèces.

Fi?.

Rocher Triptère.

Mures

; Triplerus.

La m.

408

26

2

Macroptèrc.

Macropterus.

Dcsh.

((0

52

2

Gouvernail.

Clavus.

Nobis.

444

57

2

Triailé

Trialatus.

Sow.

442

54

2

Crénelé.

Pinnatus.

Sow.

4 4/,

5

à Crochets.

Uncinarius.

Lam.

445

6

2

Unilatéral.

Secundus.

Lam.

44 0

8

2

Gibbeux.

l

Gibbosus.

Lam.

448

7

5

}

Hemitripterus.

Lam.

418

6

4

Trigonule.

Trigcnulus.

Lam.

449

25

2

Triquètre.

_

Triqneter.

Boni.

4 20

40

5

.._

Rude.

Salebrosu^.

King.

424

47

4

Râpe.

-

Vitulinus.

Lam.

42&

47

o

Cinquième Groupe.

Espèces à varices fistuleuses, tronquées au sommet.

Rocher Fistuleux. Murex Fistulosu». Brocch. 4 24 6 4

ERRATA,

Page 7 . Murex coca ; lisez : Murex occa.

Page 55. Murex senegalensis, pi. VIII, fig. 9; lisez : pi. XI, flg. 2,

Planche 2, flg. \ . Rocher forte-épine, Murex crassispina ; lisez Rocher cornu, Murex cornutus, Lin.

Planche W, fig. 2. Rocher crassilabre, Murex crassilabrum lisez : Rocher à lèvre épaissie , Murex la- biosus, Gray.

Planche 47, fig. \. Rocher raboteux; lisez : rude.

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OF THE UHlYERSiîY CJF ILtMOIS

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i . Hocher forte - épine 3. Rocher crassilabre

{JUiirar cr<U\rùv^tinO'- . Zanv.) ÛlJwfit> (va.wi/ctSruni &ra>/.)

Publié par J B, Baillière et fils, Pans

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ROCHER (Murex)

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x. Rocher droite épine. 2.1loolier crépu-

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Publié par J. B. BaiLlière et fila, Fans. Jiocourt

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ROCHER (Mures.)

PI 4

1 . Rocher forte -épine

2. Rocher court . 3. Rocher a crêtes.

ÏMureœ cra<rswpina>. Lamj f Murex m'j'Éa/aj' . Grm/.i

Publié Dac J. B. Baiiltère et fils "Par'. s PiroeL Se.

THE UBBARY

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ROCHER (Murex.)

2.

PI 5.

i. Rocher forte- épine 2. Rocher tétragxme 3. Rocher crénelé .

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Publié par J B. Baillière et fils Paris.

THE IIBRARY OF THE

HOCHER (Mat**

P1.6

3.

i . Rocher fine -épine. 2. Rocher a crochet s . .">. Hocher entaillé. 4. Hocher /istuleux.

Jlu/c.r ùefutùpùta '/. J.anv . ) fjfu/wr u/icviartus. Lam> . )

./////V.f //lC(lf(/.r. Ji/-odtrtp)

/toc/i puuv -

Publie car J. B. BailUère et fil ê, Paris.

THE IHMRY OF THE

KOCMKU (Murex

n.7.

i. Rocher fine* épine 2 . nocher scalaroïde ô . Rocher o-ibbeux . 4 . Rocher \A . îcuue .

/Jfurecv tf/murpintt Lam j /.l/u/'r.r ,rc<r/t//'0i<f<\r BlaotoJ

l - U lirai- < (/i/i/ioj-ttJ- /.am J

| Murer id

\ id . /lenu'tri/tfwiir /.uni j

Public par J. B. Bailhère et fils, Paris J'iroel .rc.

THE IUWMW OF THE

KO Cl IKK. (Murex

FI 8.

j . Rocher leiplc* épine. ^Mure^r /t'r/u.r/>//ui . £am.)

a. Rocher unilatéral. (Mureo? <rceùfiiùi*r Lam.j

£. Rocher scolopendre . (JÊUrêas haaseufomur J.am.)

Publié par J B BaiUièreet fils, Paris. /'ir./ei

THE wmi OF IHE

ROC H F. H LMuiex 2.

PI . 9

i . Rocher triple -épine . 2 . Rocher scabre . 3 . Rocher scorpion .

JlecApi/i*r P-oblie par

fAfur&r ùermjpina . Lam.) (Muriw fcaher . Lam.)

' . lluri\r .rra/y/to . Lin . I

J. B. BatlViére et fils. Paris. Pù-oéi

KO TU EU (Murex)

ri

i . Rocher herse .

2. Rocher ratissoire.

? Mûrir occd Jim-

fMurejc iiu'j-sorau- .<««>./

JiocA pui.r .

Publié poj J B Bailliére et fil», Pans

J'troef *rc

THE LHWARY

OFÏHE

UMIVERStTÏ of »a*»»

ROCHER (Murex)

?1 . 11 .

î.Rochei* rare épine.

.a-Roolier du Sénecral .

9

/)<-Miai/e /■„,.,-. Publié par J.BBaillie-

THE UHIffl

OF ÎH£

ROCHER (Mur.

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i . Roclicr mot acille . ia îd : îd: var:

2. Rocher élco-ant

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Khtini ptnaz

(Murea- nio(acit/d Chem ) / id : id : oar )

(Murrw c/eça/iJ-. BecA .) par J B Baillière et fils, Pans Jiocourt se .

ROCHER (Murex)

V\ iZ.

i .lAocTicr tete-de-Rccasse . 2. Rocher cour te -épine .

fMurca:' Aau<rte//u/ti Lamj fMureœs Brcoispuia Zamj

Vr'/it1/-t/ pr/ui-

PuWié par J. B. Baillière et fili, Pari*

.

ROCHER . (Murex)

PI .14.

1 . Rocher ehrysoslome . 2 . Radier lacune .

iMur&t /rtci/ua/e/J' . .font.)

(nmtier puiœ ■.

Publié par J. B RailUère et fils. Pans

THE UBRARY Qf THE

ROCHER (Murex.)

Pl.i5.

i. Rocher chicorée longnie .

2. Rocher octoo'one

Q

Jioc/i pma. y.

fJUurav cfa/irfa/ztJ' Zanv:) (Mureec ocfoyo/uw £am>j

Publié par J. B.Baiilière et fils Paris. JJarew*rin .rc .

THE 1WHMW Ô? THE

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ROCHER i.Mmrx)

ri. ,6

i.Roclier cliuoj'oc longue fMit/'ew e/i>/u/<l///.r. Lani.j

2. Rocher anoiilaire. fMiw&i' tt/içu/arix. Las»)

Âoc/ipi Publié par J. B. Bailiièce et fils. Pans Dar<urj-iii

the vmm

OF THE

ROCnKKi.Mincxj

l'I

»7

i Rochei' pal im»-dc -rosier. ■2. Rocher monooeros .

/Mitres manaeervs .fmo.)

Publié par J. B. Baillière et fils Paris.

THE UBBARY

OF FKE

3IKiy£8S!Tir ^{UJSiÛlS

ROCHER ÛWurex.]

I'].i8.

î . Rocher palme -de -rosier 2 . Ko cher carinifere.

Rooh pmx

Publié par J.B. BaiUière et fil*, Paru

(Mweœ pa/marosœ Za/,t J ' Jfuri'.r cctrénàGms Sou>.)

7iara.rj-in JV.

THE 1HMW

ROCH&R \lin<v

VI

'."

1 . Rocher chausse - trape . 2- Rocher ride .

(Miire.r corru//a/iis. Stnv.J

('<l/*ul/t<> //t/hr

Publié pat- J.B. Baillière et fils, Paris.

BocourL SC

THE LIBRARY OFTHE

yBYERsin w iuLiiiois

ROCHER fffurex)

PI. ao.

i. Rocher laitue-sano-uiiic . a. Rocher bois -de-cerf .

fjfiuar brevi/'rons Lam.) ' Murav ceruicornts Lanij

Ctonstbt puij~ .

PubK'e par J. B Bailliére et fils, Pans

Jiartunrin. J~o-

THE LIBRARY Of THE

mnmtî &M!i: -

ROCHER i.Mui.n

1. Rocher de Banks; a.Roclier bxvaeantlic

/Jliwe.r JitmÂsu Sma.j

(M&reas oceyatmrtffaûr Somj

(ro/'/ter /rr'/i.r

Publié par J, B. Baillière et f i 1 6 , Paris .

l'iroet .r

THE L1BRARY OF THE

BHWEBMïî OF IllKOîS

ROCHER Murex

PI

Corr/ier pin*r .

i. Rocher turbine.

2 . Rocher rriéo^aeere .

fJUurew /wbi/ia/iis Lam)

Publié par J. B. Baillière et fils. Pans.

Pirocl

The tmun

Or îHE

ROCHER '.Murex

'1 .'si

i . Rocher petites- feuilles. 2 . Rocher fascié .

/Ml// •<>. i // "Ut U 'u/iur Lin : )

llrntTt-J /t/yt.r

Publié par J. B . Bailhère et fils, Paris

THE 1IBRARY OF THE IB!¥ERS!T

ROCHER 'Murex

Pl.a4-

i. Rocher pHylloptère

3 . Rocher croisé .

/.l/i/rr.r f}/u///oplcri/,r Lam ■) /JMureOD /rnej~/ra/u.r Ckmui i

Mauberl /fat.v

PUBLIE PAR J B.BAILLlERE CT FILS, PARIS .

THE LIMARY OF THE

ÎÎHIYERSITY ■■;:^;;::.S

ROCHER ( Murex.)

PI

j Rocher raboteux 2 Rocher trigonule

f3[urej*s asperrutuis La*v) ^Mureœ trtço nu/us Lam)

Jteruzrd pùu& .

PnHié par J. B, Baillière et fils, Paris

THE IIBMRY

OF THE

IKIVFBSITY *;! tl-li» & ........

ROCHER (Murex.

PI .a6.

i . Rocher pomme de chou . 2. Rocher tripière .

f.llttr&r brer.rsicrf /.am:j

JiocÀ pi/U'y .

Publié par J. B . Bail Hère et fils, Paris,

THE LIBRW OF THE

USiV'fiHSW Of Hum

IlOCHKR Murex i

P]

37.

1. Bêcher pomme de chou.

2. Rocher xélaudais.

M '///•<'./■ ///\/,r.r/(vr J.u/ii :) .llll/i'.r teiàm&eUf Quoi/.!

/ûit'// pm

Publié par J, B. BailHère et fils, Pa

THE UBRARY QFÎHE

HOCHER (Murex)

PI. 38.

1 . Rocher aux deux couleurs

2. Rocher variqueux .

fMure<rvaricosiù.r. Som.)

Fournùr />i/hr

Publié par J. B. Baillière et fils, Paris.

TME UWIART

ROCHER Murex.;

l'I

i . Rocher princier.

a Rocher eeliidné .

fMurecc prirtoeps. Amenf.)

tAfiirtœ mc/a/tomal/ioj' (r/rw/.)

A< /Jrciro/j- mtMBft

Publié par J. B. Baitlière et fils, Paris.

THE MUKt «F fHE

ROjCHEB (Murex.]

PJ . .T<, .

i . Rocher feuille-dé -scarole . 2. Rocher cinjruhfere .

fMure.r ,ra.ra/i/&r Lin .1

/Âfare.r càu/ii/i/ènis f.am.)

y/a/Yt<r,r//i j-c .

THE 1IBHÀRY

0? ÏH£

UmVifiSiîir ■..:, r-t

ROCHER (Murex)

PI. T.,

i . Hocher anp'uh/ère

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2. Rocher U-iaile .

'Mur eu- tridlcUuir. <f<mi)

/Wa/uriyr. pmj> .

Piiblié par J,B. Baillière et fils, Paris .

tue ubrmy

OFÎfiE

ROCHER 'Murex

H. 3*.

j .Rocher chicorée -rousse 2. Hocher macroptei'e .

(Jfw&& ru/tùf Lam]

(Jiureec macroptwiur fiesh)

Mauberù pi/w- .

THE LIBBARY

Of

. .....

ROCHER (Murex)

PI. 35.

i . Rocher chicoree-brulée a. Rocher cordonné .

fMurea> adiorU&r J.amJ

Mai/hert pui<& ,

J'iroM

the mmi

OF ÏHE

m%mvt tf ill»

ROCHER i Murex)

PI 54

1 . Rocher quateme . 2 . Rocher roi ace .

/Mu/'or çuadri/rorw. Leun-j /Mur at rota . XnaJ

(ion/tir pinx

Publié par J. B. Baillière et fils, Paris .

ÔHHE

ROCHER .Murex)

PI. 35.

i .Rocher endive . 2 Hoehei- ceinture .

Mur/\r erutioÙL Ltun.)

Aftiubert pifuc .

Pablié par J. B. Bailliére et fils, Pans.

Piroef j-c .

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ROCHER fMi

PI . ÔCv

1 Roelier araio;n('<' .

2 Hocher éperon .

Mauèert pirur . Public par J B. Baillière et fils, Paris

(Mareoc a/xtnea 31mm.) fJxureu) otUotw noôij- )

THE LIBRÀRY OFTHE

_;;;;;■" : | U $ '

ROCHER (Maroc)

PI . 37.

1. Rocher hérisson.

s. Rocher omivernail .

S

fMure.r /utdt.r Gm*l:) /Jliu-r.r cÙidkj- rwbis I

Publié par J. B. Baillière et fils, Paris.

THE UMAHY

OFÏKE

ROCHER Mui.x!

1M .',,•{.

l. Rocher hérisson.

à. Rocher acanilioplère .

(MttrOD nU&D Orne/ /

Murr.r acd/it'/iofi/cru.r /.mi,

/l',i</l pi/U' .

Publie par J, B. Bailhère et fiis. Pans

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ROCHER (Murex)

PI. 39.

1. Rocher impérial

2,. Rocher rubané .

3. Rocher a aipiiillons.

fJfurAv imperia/i.r ,i'»ww/ I Mitrr.r <icit/ca/u.r Lani : )

Publié par J. B. Baillière et Cils, Pans

Pirod .

THE LI8RARY

OFTKE

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HOCHER Murex

l'I 40.

A

JL

i. Rocher impérial .

2. Rocher de Blainville-

3. Rocher trinuètre .

Gontier pmj- Publié T>ar J _B Baillière et £ils, Paris

(Mur eu- i/n/x'f utt/u' liixrinj-J fMut'Ar J}/amvi7/u -Pat/r- j fJÊkretc trictuaéer JSom )

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OFTHE

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ROCHER (Murex

PI . 41

j . Rocher cotes épineuse 2 . Rocher polygonule .

(Muveœ jpinocosta l'a/e/uj fMurea: poh/çonu/us lam.)

ûonlier /v/fia>

/Îd/'UJ-Jin *rc .

fHE HUAIT

„, .... Mil •- '- ' *

ROCHES /.Murex

PI. 4:

i . Rocher royal .

2. lloelier bois -d'axis

(Mur or requis Smciirwl (Murejr- acricornor Lttmj

THE IWMHY OF THE KtfEHW

ROCHER 'Murex)

PI. 45.

1 . Rocher royal .

a. Rocher de Boivin .

/Mur&r reytuu: Jioai/u-)

fioch pm*r> .

THE 1IBRARY

OFTHE

nuovasmr . :

ROCHER (Murex.)

1M 44-

i Rocher erinacé

2 Rocher de Tarente

Afénard pi/uc .

[Murex erwuuxM* f.cmvj (Murwç laronlinus Lamj

Gireai.

TttUIWIt OF THE

SBStTY ; ■'•'-" ;

ROCHER (Murex.)

Pl.*5

i. Rocher cotes- de-melon

a Rocher capucin .

fjifi/r&v me/onie/us Zam.)

&on(u?r puLE .

PcLblié par J.B. Baillière et fils, Paris.

BénMfiXttl j"C"

ROCHES (Murex.)

PI. 46.

3.

3.

4-

i. Rocher subcariné . 2. Rocher alvéole. 5. Rocher exigu . 4 Rocher d'Edwards ,

fAfur&v suScaruicUuj' Zani . / fMurea- ahicaàor . nobu-j

f Murex- er/yuiùr . nobùr.j

(JturiCD -fcf/tva/'djv/ AfeitAej

Gtmfètr pùi.c

THE LIBflM

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ROCHKB (Murex,

PI

i . Roeher raboteux .

2 . Rocher rnpc .

i Mil/t'.r uttu/i/lttj- /.amj

Mauôert pétm

Publié par J. B, Bailliire et fils, Pans.

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OF ÏH£

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GENRE TRITON.

(TRITON, Lam.)

Coquille ovale ou oblongue, canaliculée à la base, à bourrelets, soit alternés, soit rares, soit solitaires, et ne formant jamais de rangées longitudinales. Ouverture oblongue; opercule corné, ovale, assez grand.

Testa ovata vel oblonga, basi canaliculata ; varicibus vel altemis vel raris aut subsolitariis.seriesque longitudinales nequaquàmformantibus.Apertura oblonga; operculum corneum. , - .....

Animal dont les formes sont grosses et ramassées ; tête large, allongée en forme de mufle ; tentacules assez courts, gros, renflés près de leur base ils portent les jeux. Pied ovalaire, épais, élargi en avant, offrant sur sa partie postérieure un assez grand opercule un peu pointu et onguiculé. Siphon court, ne paraissant pas faire saillie au delà du canal. La cavité respiratrice a deux branchies ; la plus grande occupe toute la partie gauche de cette cavité.

Le genre Triton, institué par Lamarck, dans son histoire des ani- maux sans vertèbres, était compris autrefois dans les Rochers de Linné; dès que Lamarck l'eut créé,les conchyliologues l'adoptèrent, en le conservant dans le voisinage des Rochers d'où il avait été tiré, et il y futmêlé toutes les coquilles des genres inutiles de Montfort {Conchyliologie systématique), tels que les genres Aquille, Lotoire, Masque. Cependant Montfort peut êlre considéré comme le créa-

i

2 GKNRE TRITON.

teur du nom générique de Triton, puisqu'il esl le premier qui sVu soit servi (même ouvrage, page 587).

Quelque grands que soient les rapports qui lient les Tritons aux Rochers, il existe dans les coquilles de chacun de ces genres des différences constantes. Il n'en est pas de même des Ranelles; leurs rapports avec les Tritons sont si intimes que l'on se trouve souvent embarrassé pour placer certaines coquilles dans l'un ou l'autre de ces genres ; ils se confondent insensiblement, et les caractères sur lesquels est basée leur séparation sont trop artificiels pour être conservés.

Les coquilles qui appartiennent au genre Trilon sont marines, snbfusiformes, couvertes d'un épiderme assez épais et ordinaire- ment filamenteux; les varices, au lieu d'y être régulièrement dis- posées, comme dans les Rochers, sont variables dans leur nombre et ne se continuent jamais du sommet à la base de la coquille en deux séries opposées, comme dans les Ranelles ; ces varices sont alternées, rares; quelquefois il n'en existe qu'une sur chaque tour de spire. D'après Lamarck, cette disposition des bourrelets ou varices proviendrait de ce que chaque nouvelle pièce que l'ani- mal ajoute à sa coquille est de plus d'un demi-tour ; chaque pièce ajoutée est donc plus graude que dans les Ranelles et beaucoup plus grande que dans les Rochers. Quelquefois il n'existe de bour- relets que celui du bord droit, mais il ne manque jamais; ces bourrelets sont, en général, mutiques et toujours sans épines. La plupart des Tritons se distinguent également par les plis nom- breux, les rides et les tubercules de leur bord gauche. Le canal qui termine leur dernier tour est ordinairement assez long, il res- semble à celui de certains Rochers; il offre cependant une exception dans les coquilles de notre dernier groupe il est plus court.

Les animaux des Triions ont la plus complète ressemblance avec ceux des Rochers proprement dits. Ils ont aussi les mêmes mœurs et les mêmes habitudes.

Nous divisons les Tritons en quatre groupes ; le premier ren- ferme les espèces à canal prolongé ; le second comprend les co- quilles, dout l'ouverture est grimaçante ; le troisième, les turri- culées; le quatrième, enfin, les coquilles à canal court.

GENRE TRITON.

Premier Groupe.

Coquilles à canal prolongé et légèrement recourbé.

1. TRITON CYNOCÉPHALE. Triton cjnocephalum, Lam.

( Coll. Lam. et Mus. ) Sera, Mus., 3, t. 49, fig- 74-7^. PI. XII, fig. 4.

T. testa ovato-oblongâ, ventricosâ, caudatâ, transversè sulcatâ et stria ta, striislongitudinalibus decussatâ, albido-fulvâ;tuberculis parvis crebris nodulifor- mibus ; anfractibus supernè angulatis, suprà planulatis ; caudâ subascendente ; la- bro val de dentato.

Coquille ovale, oblongue, ventrue, à spire courte, ob- tuse, formée de six ou sept tours convexes , anguleux , aplatis à leur partie supérieure ; ils sont ornés de côtes longitudinales et transverses qui produisent à leur inter- section des tubercules coniques, très-nombreux, princi- palement sur les premiers tours ; le dernier est très-ven- tru, les côtes transverses y sont fort développées, les autres tendent au contraire à disparaître ; toute la surface de la coquille est finement treillissée par un grand nombre de petites stries transverses et longitudinales ; celles-ci sont surtout très-marquées sur les bourrelets, qui sont prononcés, arrondis, noduleux et scrobiculés à leur base par des fossettes profondes. L'ouverture est ovale, subtri- gone, terminée à sa partie inférieure par un canal longuet légèrement tortueux ; le bord droit est. épais, chargé de

4 GENHE TRITON.

fortes clenticulations qui se prolongent à l'intérieur en forme de côtes ; le bord gauche est épais et lisse. Celte coquille est d'un jaune orangé ; les bourrelets sont variés de blanc, les bords de l'ouverture légèrement rosés; la columelie est colorée d'une large tache brune ou noi- râtre.

Long. 3 pouces 4 lignes.

Habite les côtes du Brésil, Bahia.

Espèce remarquable et des plus faciles à distinguer parmi les espèces du même genre.

a. TRITON MASSE-TORSE. Triton clavator, Lam.

( Collect. La.m. et Mus. ) Bjegenf, Conch., t. 5, f. 5o.

Pl.X, fig. 2.

C. te»tâ ovato-ventricosà, caudatâ, longitudinaliter plicatâ, transversè sul- catâ, albo et luteo-variâ; anfractibus supernè angulato-tuberculatis ; spirâ bre- viusculâ.

Coquille ovale, ventrue, claviforme; la spire est courte subconique; on y compte six ou sept tours convexes, éta- ges, anguleux et aplatis à leur partie supérieure ; l'angle est surmonté de tubercules coniques et comprimés, qui sont peu développés sur les premiers tours et au contraire fort saillants sur le dernier ; ce tour est traversé par des côtes décurrentes plus ou moins noduleuses; les nodosités se correspondent les unes aux autres et vont rejoindre la rangée de tubercules, de manière à produire de légers plis longitudinaux; les bourrelets, au nombre de deux, sont saillants, arrondis et costulés. L'ouverture est subtrigone,

GENRE TRITON. 3

le canal est ton long, grêle et sinueux ; le bord droit est épais, calleux, chargé dans l'intérieur de fortes denticula- tions transverses ; il se réunit vers son sommet au bord opposé, qui est très-développé, surtout à la naissance du canal il devient lamelleux; il est chargé vers l'intérieur de l'ouverture de quelques rides transverses. Cette co- quille est d'un blanc teinté de linéoles fauves ; l'ouverture est blanchâtre ou d'un beau jaune orangé.

Long. 2 pouces 8 lignes. Habite î'océan des grandes Indes.

Espèce d'un volume un peu moindre que l'espèce précédente ; ie nom qu'elle porte caractérise parfaitement sa forme extérieure.

3. TRITON CANALIFÉRS. Triton canaliferum , Lam.

(Collect. Lam. et Mus. ) Martini, Conch,, 3, t. 112, f. io45-io47-

PI. XIII, fig. 2.

T. testa subpiriformi, caudatâ, transversim sulcatâ, longitudinaliter plicato- nodiilosâ, subdecussatâ, albido-fulvà ; anfractibus ad sutura* canaliculatis; spirâ brevi; caudâ gracillimâ.

Coquille subpiriforme, très- ventrue, à spire courte et conique ; on y compte six tours étroits et convexes, sé- parés par une suture profondément canaliculée ; ils sont ornés de côtes transverses décurrentes ; on en compte deux principales à la base de chaque tour ; les autres ont plu tôt l'aspect de stries plus ou moins fortes ; elles sont tra- versées par des plis longitudinaux qui déterminent à leur point d'intersection de petites nodosités ; le dernier tour est très-ventru, muni, sur toute son étendue, décotes no

(iliNllE TRITON.

duleuses qui décroissent jusqu'à la naissance du canal, elles se changent en stries ; le canal est long, grêle, effilé, un peu sinueux et relevé à la base vers le dos ; les bour- relets sont nuls sur les premiers tours de spire ; celui qui est placé vers le côté gauche de l'ouverture est peu élevé, costulé et arrondi ; celui qui occupe la partie extérieure du bord droit est plus développé et scrobiculé ; l'ouver- ture est subtrigone, un peu atténuée à la base. Le bord droit peu épais, tranchant et denticulé; il se joint au bord gauche vers sa partie supérieure, en formant un petit sinus qui correspond à l'angle suturai; ce bord gauche est lamelleux et chargé de rides transverses. La coquille est toute blanche, quelquefois légèrement teintée de fauve.

Long. 2 pouces.

Habite l'océan des Grandes Indes , les mers de la Chine.

La forme singulière de cette espèce et sa suture profondément canaliculée la rendent facile à distinguer de ses congénères.

4. TRITON WASSE-RÉTUSE. Tricon retuium, Lam,

(Colleçt. Lam. et Mus. ) Martini , Conck., 3, t. 67, %. 745-746.

Pk. IV, %. 2.

T. testa subclavatà, ventricoso-globosâ, apice retusâ, longé caudatâ, trans- versè sulcatâ, albidà ; ventre supernè angulato et tuberculifero ; spirâ brevissimâ : < audâ rectâ, pergraci! .

Coquille claviforme, ventrue, à spire courte et aplatie ;

GENKE TRITON. J

les tours de spire, au nombre de quatre ou cinq, sont or- nés de petites stries décurrentes; le dernier est très-grand, ventru, anguleux à sa partie supérieure qui est garnie d'une rangée de tubercules réunis par une côte décur- rente ; d'autres côtes tuberculifères sont distinctes sur tout le reste du tour, jusqu'à la naissance du canal ; celui- ci est strié, droit, effilé, très-grêle. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée à ses extrémités ; la supérieure se pro- longe en un sinus profond qui domine les tours de spire ; le bord droit est épais, arrondi, chargé de fortes denti- oulations sur sa face interne; il est bordé à l'extérieur par un bourrelet épais, arrondi, noduleux ; ce bourrelet est le seul qui existe sur toute la coquille ; la columelle est revêtue d'un bord gauche appliqué, très-développé, cal- leux à sa partie inférieure et ridé sur toute son étendue. La coquille est d'un blanc fauve ou légèrement rosé, avec quelqueslinéoles longitudinales et irrégulières, de couleur jaunâtre.

Lon^. 2 pouces.

Habite la nier des Indes.

Jolie espèce encore rare, remarquable par su forme eu massue, sa spire courte et la longueur de son canal.

5. TRITON POIRE. Triton pirum, Lam.

( Collect. Lam. et Mus. )Rumph, Mus, t. 26, fig. E.

PI. XI, fig. I.

T. testa subpirilormi, ventricosâ, caudatâ, tuberculiferâ, transversim sulcatâ, longitudinaliter slriatâ, luteo-rufescente ; anfractibus supernè angulatis; spirâ brève conicâ, lance luteâ, albo-rugosâ ; caudâ ascendente, contortâ.

Coquille oblongue, subpiriforme. ventrue ; sa spire est

GENRE TRITON.

courte, conique, obtuse, composée de six ou sept tours convexes, anguleux et aplatis à leur partie supérieure; ils sont pourvus de côtes transverses tubercuiifères ; les tubercules, qui sont coniques et déprimés, sont très-déve- loppés sur l'angle des tours de spire ; des plis longitudi- naux réunissent les rangées des côtes ; toute la surface de la coquille est couverte de petites stries longitudinales et transverses qui produisent des granulations; le dernier tour est ventru, les tubercules y sont plus rares que sur les tours précédents; le canal qui le termine est allongé, tordu, recourbé vers le dos ; les varices sont très-saillantes , arrondies, annelées par des côtes transverses, scrobiculées à leur naissance. L'ouverture est subtrigone, évasée à la base , marquée de côtes transverses dans l'intérieur ; le bord droit est épais, dilaté à sa partie inférieure, festonné sur son étendue, dentelé à sa face interne ; la columelle est arquée, revêtue d'un bord gauche peu épais et chargé de rides sur toute son étendue. Cette coquille est d'un fauve uniforme ou d'un rouge orangé; l'intérieur de l'ou- verture est blanchâtre ainsi que les rides et les denticula- tions dont les bords sont pourvus ; ces bords sont d'une coloration plus prononcée que celle de la surface.

Long. 3 pouces y lignes. Habite l'océan des Grandes-Indes.

Cette espèce, commune dans les collections, a également de l'ana logie avec les précédentes; elle est d'un volume plus considérable: ce qui, joint au renflement de son dernier tour, la distingue suf- fisamment.

GENRE TRITON. ()

fi. TRITON A GOUTTIÈRE. Triton tripus, Lam

(Collect. Lam. et Mus.) Chemn. Conch., n, t. 193, f. i858-i859.

PI. VIII, fig. 2.

T. testa ovato-oblongâ, subtrigonâ, caudatà, tuberculatà, transversè sulcatà et striatâ, albo-flavescente ; sulcis transversè striatis; anfractibus supernè angu- latis, ad suturas canaliculatis.

Coquille ovale, allongée, sublrigone ; les tours de spire, au nombre de huit, sont anguleux, séparés par une suture profondément canaîiculée; ils sont couronnés par de gros tubercules noduleux, en petit nombre ; toute la surface de la coquille est ornée de stries longitudinales et trans- verses dont l'entre-croisement, produit des séries de gra- nulations régulières extrêmement élégantes ; quelques- unes de ces séries sont plus fortes et plus saillantes que les autres ; les varices sont assez élevées, arrondies, couvertes de tubercules et de stries comme le reste de la coquille. L'ouverture est grande, oblongue, anguleuse a sa partie su- périeure, terminée à la base par un canal long, assez fort et légèrement courbé; son limbe est couvert de sillons et de denticulations à sa face interne ; il s'unit, à son extré- mité supérieure, avec le bord columellaire qui estlamel- Ieux, appliqué et couvert de rides transverses sur toute son étendue. La coquille est d'un jaune pâle, et chacun des tours est garni de trois fascies ferrugineuses, en géné- ral peu marquées.

Long. '6 pouces 1 ligne.

Habite locéan Indien.

Cette jolie espèce, assez semblable à celle qui précède, en est ce-

GUNRK TRITON.

peudanl distincte par ia régularité des granulations dont elle est couverte, elle offre des variations de forme assez importantes; ainsi, quelquefois, au lieu d'être trigone, elle est très-allongée, à peine anguleuse, et ses tubercules sont peu prononcés : dans quelques individus même, ils manquent entièrement.

7. TRITON TRIANGULAIRE. Triton fémorale, Lam.

(Collect.LAM. et Mus.) Lister, Conch., t. g4i, lig. S-j. PI. X, fig. \ .

T. testa fusiformi-trigonâ, transversim sulcato-rugosâ et striatà, fulvo-rufes- iente; aniractibus supernè angulatis ; ultimo triangulari. ad angulum tubercule majusculo instructo ; caudâ rectâ , longiusculâ.

Coquille fusiforme, à spire conique et pointue; les tours de spire, au nombre de huit ou neuf, sont anguleux à leur partie supérieure et pourvus, sur cette partie, d'une rangée de tubercules coniques et déprimés ; ils sont, en outre, munis de petites côtes et de stries transverses dé- currentes plus ou moins fortes ; les cotes sont plus pro- noncées et assez élevées sur le dernier tour; celui-ci est triangulaire dans sa longueur ; cette forme lui est donnée par le développement excessif du tubercule placé à son angle supérieur et qui, en passant sur les bourrelets laté- raux, produit deux espèces de cornes ; le reste du tour est orné de côtes plus ou moins noduleuses, plus larges que celles des tours précédents et chargées de stries trans- verses, ainsi que leurs interstices. L'ouverture est allongée, subtrigone, évasée; elle est atténuée à la base, elle se termine par un canal long et un peu recourbé vers le dos; le bord droit est épais, festonné, bordé à l'extérieur par un bourrelet arrondi et noduleux ; les nodules y sont au

GENKE TKITON. I I

nombre de six, de même que sur les aulres bourrelets. La coquille est rougeâtre ; les nodosités des bourrelets sont bleues et leurs interstices d'un brun roussâtre ; l'ou- verture est blanche à l'intérieur ; le bord droit est tacheté de roux.

Long. 3 pouces 3 lignes.

Habite l'océan des Antilles, la Martinique, les côtes du Brésil.

La forme triangulaire du dernier tour dans cette espèce lui donne un aspect singulier.

8. TRITON BAIGNOIRE. Triton lotorium, Lam.

( Collect. Lam. et Mus. ) Rumph., Mus., t. 26, fig. B. PI. IX, fig. ■•.

T. testa fusiformi-turrità, infernè distortâ, valdè tuberculatâ, transversè i u- gosâ et slriatâ, rufo-rubente ; anfractibus supernè angulato-tuberculatis ; caudâ tortuosâ, extremitate recurvâ; aperturâ trigono-elongatâ , albâ; labro intùs dentalo.

Coquille subfusiforme, turriculée, à spire courte, for- mée de sept ou huit tours étroits , anguleux , aplatis à leur partie supérieure et munis sur l'angle d'une rangée de gros tubercules écartés entre eux, coniques et subdi- visés ; toute la coquille est couverte de stries transverses régulières; le dernier tour est très-grand, gibbeux; ses tubercules sont fort développés ; les varices sont saillan- tes, arrondies, chargées de côtes transverses qui, le plus souvent, s'affaiblissent sur la convexité des tours ; la

I 'J. GENRE TRITON.

partie inférieure du dernier est atténuée, elle se prolonge en un canal fortement tordu à sa naissance et dont l'extré- mité se courbe, puis se relève un peu vers le dos. L'ou- verture est allongée, subtrigone ; le bord droit est épais, replié en dedans, muni à l'extérieur d'une varice très- développée ; il est chargé d'une rangée de denticulatious qui s'interrompent, puis se continuent dansl'iniérieur de l'ouverture en forme de côtes dentelées à leur extrémité; la columelle est sinueuse au milieu, revêtue d'un bord gauche assez épais, ridé transversalement. Cette coquille est fauve ou rougeâtre; les bourrelets sont alternative- ment colorés de bandes noires etblanches ; l'ouverture est blanche à l'intérieur; les denticulatious du bord droit sont noires ou rougeâtres, ainsi que le bord columellaire.

Long. 4 pouc. ii lignes.

Habite l'océan des Grandes-Indes.

Cette espèce se rapproche un peu par sa forme générale du T. fémorale et du T. Pirum. Elle en est distincte par le grand dé- veloppement des tubercules de sa surface et surtout par la torsiou de son canal.

9. TRITON DOS-NOUEUX. Triton tuberoium, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. , t. p35 , fig. 29 a.

PI. XIV, fig. 2.

T. testa ovatâ, caudatâ, transve sim sulcatà, rufo-rubente ; ventre magno, tuberoso, supernè angulato ; anfractibus angulo tuberculiferis : tuberculo dor- sali magno, compresso ; caudâ ascendente; columellâ supernè callosâ.

. Coquille ovale, ventrue, à spire conique et pointue ;

GENRE TRITON. l3

les tours sont convexes, au nombre de sept ou huit, garnis de côtes transverses tuberculeuses et de stries plus ou moins fortes; le dernier de ces tours est grand, ventru, gibbeux sur le dos, il existe deux ou trois gros tubercules noduleux de forme variable et le plus souvent longitudinaux ; la surface est chagrinée par un grand nombre de petites granulations irrégulières. L'ouverture est ovale, atténuée à ses extrémités; l'inférieure se pro- longe en un canal long, effilé, recourbé vers le dos ; le bord droit est épais, calleux, denticulé à sa face interne; il se réunit au bord opposé vers sa partie supérieure, en formant un sinus ; ce dernier bord est épais, appliqué et dilaté de manière à couvrir toute la face inférieure de la coquille; il est encore plus épais et calleux à la naissance du canal, et vers la base il porte quelques rides transverses. La coquille est d'un gris cendré ou d'un brun rougeâtre; une fascie blanche traverse le milieu du dernier tour; l'intérieur de l'ouverture est blanc ou rouge, les bords sont d'un beau blanc ou légèrement teintés de jaune.

Long. 22 lignes.

Habite l'océan des Grandes-Indes, l'île de Vanikoroetla mer Rouge.

Espèce remarquable par son épaisseur, le développement des tubercules dorsaux de son dernier tour, et surtout par la longueur de son canal, qui est courbé dès sa naissance.

l4 GENRE TRITON.

lO. TRITON FRONCÉ. Triton corrugatum, Lam.

( Gollect. Lam. et Mus.) Encyclop., pi. 416, fig. 3 a-b. PI. VIII, fig. \ .

T. testa fusiformi-turritâ, transversim rugosâ, noduliferâ, albp, rugis elevatis, noduliferis; interstitiis striatis ; aperturâ angustatâ; labro crasso, intùs valdè «lentato, sulcato.

Coquille fusiforme, turriculée, à spire médiocre, ob- tuse ; on y compte huit tours étroits fort convexes, entou- rés de cannelures décurrentes, arrondies et noduleuses ; ces cannelures sont au nombre de trois sur chaque tour, la supérieure est un peu moins élevée que les deux autres ; sur le dernier elles sont en plus grand nombre et le gar- nissent jusqu'à la base du canal, les trois ou quatre pre- mières sont noduleuses, les autres sont lisses et plus ou moins aplaties; le tour est assez grand, convexe, atténué à sa partie inférieure. L'ouverture est fort pe- tite, étroite, oblongue, atténuée à sa base, elle se prolonge en un canal long, effilé, rétréci, courbé vers le dos; le bord droit est épais, très-développé, dilaté à son extrémité inférieure et garni à l'extérieur d'une varice ar- rondie, saillante et noduleuse ; à sa face interne on voit des sillons transverses et une rangée de denticulations al- longées ; le bord gauche est épais, appliqué, chargé de rides transverses. Celte coquille est d'un blanc teinté de jaunâtre; l'ouverture est blanche; le bord droit est le plus souvent marqué de taches brunes ou rousses.

Long. 3 pouc. 4 lignes.

GENRE TRITON.

Habite la Méditerranée, les cotes de la Corse et de la Sicile.

La spire longue et obluse de celte espèce, ainsi que les cercles noduleux qui l'entourent, lui donnent un aspect particulier qui ne permet pas de la confondre avec aucune autre du même genre.

IX. TRITON BOUCBE-SANGUINE. Triton pi/enre, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conck. , t. p34 , f. 29. PI. VII, fig. \.

T. testa fusiformi, turrità, transversè sulcatâ, striis longitudinalibus decus- .«atâ, albo et rufo variegatâ ; anfractibus convexis, distortis, supernè noduliferis; raudâ ascendente ; aperturâ longitudinal^ sanguineâ, albo-rugosâ.

Coquiile épaisse, fusiforme, turriculée, à spire allongée, formée de sept ou huit tours distors , fort convexes, tra- versés par de petites côtes décurrentes de grosseur inégale et dont les intervalles sont remplis par de petites stries ; ces côtes sont coupées par des stries longitudinales , ce qui rend la coquille comme treillissée; quelquefois les tours, et principalement les derniers, sont pourvus de tu- bercules noduleux plus ou moins prononcés ; le dernier tour est assez grand, il forme à peu près la moitié de la longueur totale ; il est très-convexe, gibbeux à sa partie supérieure, atténué à sa base , il se termine par un ca- nal court et relevé vers le dos. L'ouverture est ovale, allongée, subtriangulaire ; le bord droit est épais, dilaté à sa partie inférieure, muni extérieurement d'une varice

l6 GENRE TRITON.

très-prononcée, arrondie et noduleuse; la face interne est garnie de denticulations réunies de deux en deux, elles s'interrompent et reparaissent ensuite dans l'intérieur de l'ouverture en forme de côtes allongées ; le bord gauche est assez épais, appliqué, chargé de grosses rides trans- verses. Cette coquille est rougeâtre ; les taches qui sont placées sur les varices sont d'un brun ferrugineux ; des fascies blanchâtres traversent chacun des tours , mais ne sont bien marquées que sur les bourrelets ; l'ouverture est d'un rouge de sang plus ou moins foncé, les denticula- tions et les côtes des deux bords sont blanchâtres ; l'épi- derme est épais, lamelleux, ou piliforme.

Long. 4 pouces.

Habite la Méditerranée, la mer Rouge, les Antilles, ia Véra-Cruz, les côtes de la Nouvelle-Zélande et Vanikoro.

Cette espèce est une des plus communes du genre; elle varie extrêmement dans sa forme et surtout dans les accidents de sa surface; quelquefois il s'en trouve des individus très-allongés, simplement granuleux, tandis que d'autres ont une forme large, raccourcie et sont chargés de tubercules noduleux fort déve- loppés.

1». TRITON A QUEUE. Triton caudata, Sa y.

( Collect. du Mus.) Say, American conckology, cah. 5, pi. 48.

PI. IX, fig. 2

T. testa subpiriformi, longitudinaliter plicatâ, transversè sulcatâ, granulosâ, subflavâjspirâ brève conicâ; caudâbrevi ascendente, aperturâ, elongatà, angustà; labro crasso, intùs valde dentato.

Coquille piriforme, ventrue, un peu gibbeuse, à spire

GENRE TRITON. \n

courte, obtuse, formée de quatre ou six tours convexes , légèrement aplatis en dessus; ces tours sont garnis de plis longitudinaux assez gros, espacés entre eux, noduleux et traversés par des côtes régulières, finement granuleuses, dans l'intervalle desquelles on dislingue de petites stries également granuleuses ; les bourrelets sont rares, assez saillants et arrondis, quelquefois visibles sur le dernier tour seulement ; ce tour est grand, convexe, un peu gib- beux ; il s'atténue à son extrémité inférieure pour former le canal, qui est effilé, légèrement flexueux, et qui constitue le tiers environ de la longueur totale du tour. L'ouverture est étroite, ovale-allongée, rétrécie à la base; le bord droit est épais, garni sur sa face interne d'une double rangée de denticulations, et bordé à l'extérieur par un bourrelet arrondi, très-saillant et costulé ; le bord gauche est assez développé, chargé de rides et de denticulations sur toute son étendue. Cette coquille est jaune ou légè- rement roussâtre ; les bords de son ouverture sont d'un rouge pâle; l'extrémité du canal est d'un brun rous- sâtre.

Long. 18 lignes. Habite les côtes de New-Yorck.

Cette espèce, à laquelle M. Say a donné le nom de Ranella eau» data, appartient véritablement aux Tritons ; ses bourrelets ne sui- vent pas une direction opposée et parallèle, quoiqu'ils en offrenl l'apparence. L'espèce avec laquelle elle a le plus de ressemblance est le Triton pileare, dans quelques-unes de ses nombreuses va- riétés; mais sa spire courte, son canal droit et effilé la séparent, sans aucun doute, de cette dernière coquille.

10 GENRE TRITON.

13. TRXTOBrOOÊPE-DE-MKB. Triton vespaceum, La*.

( Collect. Lam. et Mus.) PI. III, fig. 2.

T. testa oblongâ, medio subventricosâ, transversim sulcatâ. longitudinaliter striatâ, tuberculato-nodosâ, cinerco-cœnilescente ; anfractibus superoè angulatis : caudâ breviusculâ, curvn.

Coquille oblongue, atténuée à ses extrémités, un peu ventrue au milieu ; la spire est saillante, obtuse, formée de cinq ou six tours convexes, subanguleux, obliques à leur partie supérieure et sur lesquels on distingue des côtes transverses décurrentes, coupées à intervalles égaux par d'autres côtes ou plis longitudinaux, produisant, à leur point d'intersection, des tubercules mousses et arrondis j sur le dernier tour, qui est un peu gibbeux, ces tubercules sont en plus petit nombre, plus saillants et noduleux; toute la coquille est finement réticulée par l'entre-croise- ment de petites stries longitudinales et transverses. L'ou- verture est ovalaire, atténuée vers la base, elle se ter- mine par un canal long, étroit , légèrement courbé vers le dos. La coquille est blanchâtre, avec quelques fascies transverses rousses.

Long. i4 lignes. Habite l'océan Indien.

C'est avec le Triton chlorostomum et le T. tuberosum que cette es- pèce a le plus de ressemblance; elle en estdislincte par sa forme moins allongée et moins gibbeuse , par son canal plus long et plus étroit, mais surtout par les réticulations de sa surface.

GENRE TRITON. IQ

14. TRITON CHXiOROSTOME. Triton chlorostomum , Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Voy. de VAst.y pi. 4o, fig. 16-17.

PL XII, 6g. 2.

T. testa subturritâ, crassiusculâ, transversim sulcatâ et striatà, tuberculato- muricatâ, griseo-cœrulescente, maculis variispictâ ; caudâ breviusculà, contortâ; aperturâ ilava ; columellâ rugosâ; labro intùs dentato.

Coquille allongée, subturriculée et très-épaisse; la spire est conique, composée de huit ou dix tours con- vexes, subanguleux, chargés de plis ou côtes longitudi- nales et transverses ; ces côtes sont plus ou moins fortes, mais sur la partie dorsale du dernier tour et les parties correspondantes, elles sont très-prononcées ; dans leurs interstices on voit deux ou trois petites stries ; toute la surface delà coquille est rugueuse. L'ouverture est petite, oblongue, terminée par un canal court, étroit, un peu tordu; le bord droit est fortement denticulé à sa face in- terne, bordé à l'extérieur par une varice très-développée, arrondie, costulée et scrobiculée à sa base 5 le bord colu- mellaire est mince, appliqué, garni de rides transverses. Cette coquille, dont le fond est d'un gris cendré, est variée par un grand nombre de petites maculations ponctifor- mes d'un brun roussâtre ou violacé; l'ouverture est rouge à l'intérieur et sur ses bords.

Long. 2 pouces 3 lignes.

Habite l'océan des Antilles, la Martinique et les côtes de l'île de France.

La coloration de cette espèce est tout à fait singulière parmi celles du même genre.

20 GENRE TRITON.

15. TRITON ROUGET. Triton rubecula, La.m.

(Collect. La.m. et Mus. ) Gualt, Test., t. £g, fig. I. PI. XVIII, fig. 2.

T. testa ovato-oblongâ, crassâ, transversim sulcato-granosâ, aurantio-rubente ; ultimo anfractu zona albâ cincto; spirâ obtusâ ; columellâ albo-striatâ ; labro intùs albo, margine dentato ; caudà breviusculâ.

Coquille ovale, oblongue, épaisse, à spire obtuse ; les tours qui la composent sont au nombre de six ; ils sont convexes, gibbeux , ornés de côtes décurrentes , régu- lières et granuleuses, qui ont l'aspect de rangées de pe- tites perles; les bourrelets sont saillants et arrondis; le dernier tour est convexe ; sa partie dorsale est le plus souvent surmontée d'un tubercule noduleux plus ou moins prononcé. L'ouverture est ovale, un peu atténuée à la base, elle se termine par un canal très-court; le bord droit est pourvu d'un bourrelet externe très-épais ; il est denticulé à sa face interne ; le bord gauche est ap- pliqué, chargé de rides transverses. La coloration de cette espèce est très- variable, le plus souvent elle est d'un rouge orangé; les interstices des côtes sont colorés de rouge brun ; les bourrelets offrent des taches blanchâtres ; d'au- tres fois, on en trouve des individus d'un beau rouge de vermillon avec une fascie orange sur le dernier tour ; les bourrelets sont de même tachetés de blanc.

Long. 18 lignes. Habite les mers équatoriales. Cette espèce, variable dans sa coloration, est très- voisine du

GENKE TRITON.

Triton pileare. Elle en est distincte par sa forme oblongue, sa spire obtuse, son canal court, et surtout par la disposition de ses côtes qui sont régulièrement granuleuses.

Deuxième Groupe.

Coquilles à ouverture grimaçûnte.

16. TRITON GAUFRÉ. Triton clathratum, Lam.

(Coll. Lam. et Mus. ) Gualt., Test., t. 3i, fig. D.

Pi. XIV, fig. 4.

T. testa fusiformi-turritâ, distortâ, dorso gibbosâ, obsolète nodulosâ, sulcis eminentibus clathratâ, albâ; caudâ longiusculâ; aperturâ coarctatâ, sinuosâ irre- gulari, ringente.

Coquille subfusiforme, turriculée, gibbeuse, ventrue; la spire est longue, pointue, conique ; on y compte dix tours dont les premiers sont réguliers, tandis que les sui- vants sont bossus, mais chacun d'une manière différente; ces tours sont treillissés par un réseau de petites côtes longitudinales et transverses qui produisent des granula- tions à leur point d'intersection ; le dernier tour est très- convexe, plus ventru du côté gauche; les varices y sont à peine saillantes. L'ouverture est étroite, sinueuse, atté- nuée à la base, elle se termine par un canal médiocre- ment allongé et à peine recourbé vers le dos ; le bord droit, un peu épaissi à l'extérieur, est largement dilaté au dehors, dentelé àsa face interne; la columelle est sinueuse, profondément échancrée dans le milieu, chargée de côtes transverses et de denticulations à la naissance et sur le

22 GENRE TRITON.

bord du canal ; le bord gauche est mince, il s'étend sut une partie de la surface inférieure du dernier tour. La co- quille est blanche ou généralement teintée de fauve ; l'é- piderme, très-déveioppé, est piliforme et jaunâtre.

Long. 2 pouc. 4 lignes.

Habite les mers de la Chine et celles de l'Amérique méri- dionale.

Celte jolie espèce ressemble beaucoup à la suivante par l'en semble de ses caractères ; mais des différences assez marquées l'en distinguent ; elle est plus allongée, ses côtes forment par leur entre-croisement un réseau réticulé beaucoup plus fin et plus régulier que celui du T. anus. Son canal est aussi plus long et presque droit; son ouverture est beaucoup moins rétrécie, et enfin son bord gauche s'étend moins sur la surface inférieure que celui du T. anus,ce qui est une particularité remarquable dans celui- ci. Le T. clathratum est vulgairement appelé la Grimace gaufrée.

17. TRITON GRIMAÇANT. Triton anus, Lam.

(Collect. Lam. et Mus. ) Bonanni, Récréât., t. 3, fig. 279-280. Pi. XV, fig. 4.

T. lesta o va ta, ventricoso-gibbosâ, distortâ, subtùs planulatâ, suprà nodulosâ, «ubcancellatâ , albidâ, rufo-maculalâ ; aperturâ coarctatâ, sinuosâ , irregulari, ringente ; labro valdè dentato ; caudâ brevi, recurvâ.

Coquille ovale, conique, ventrue, très-épaisse, bossue, mais de diverses façons sur chacun de ses tours ; ceux-ci sont au nombre de dix, cancellés par de petites côtes lon- gitudinales et transverses ; le dernier est aplati en dessous, très-ventru en dessus ; les côtes longitudinales y sont fort développées et noduleuses. L'ouverture est étroite, si-

GENRE TRITON. 3 3

nueuse, grimaçante, terminée par un canal très-court et fortement relevé vers le dos ; le bord est élargi, festonné, épaissi à l'intérieur par une rangée de dents transverses très-prononcées ; la columelle est profondément contour- née et sinueuse ; elle est revêtue d'un bord gauche mince, lamelleux, largement dilaté et appliqué sur toute la face inférieure jusque sur les deux tours précédents; il recou- vre presque entièrement la varice du côté gauche ; il est garni à sa base d'une callosité granuleuse. Cette coquille est colorée de fascies rousses et blanches sur un fond d'un brun rouge assez intense.

Long. 3 pouces.

Habite l'océan des grandes Indes, les mers de la Nouvelle- Guinée.

La forme générale de cette coquille, et surtout son ouverture, la rendent extrêmement singulière. Elle est fort commune. On la nomme vulgairement la Grimace ramassée.

Troisième Groupe.

Coquilles étroites et turriculées.

18. TRITON TOUR-TACHETÉ. Triton maculosum, Lam.

(Gollect. Lam. et Mus.) Lister , Conch.,t. 1022, f. 86.

Pi. XVII, fig. 4.

T. testa turrità, crassâ, striis decussatâ, albâ, luteo et rufo-macuiatâ ; aper- turâ angugtâ, albâ ; columellâ medio lœvigatâ ; labro crenulato, intns sulcato ; caudâ brevi.

.1

Coquille allongée, turriculée, épaisse, régulièrement

a4 GENEE TRITON.

acunimée , pointue au sommet ; on y compte douze tours de spire peu convexes, déprimés et resserrés à leur partie supérieure près de la suture, qui est simple et su- perficielle ; ces tours sont ornés de fortes stries longitu- dinales qui sont coupées par d'autres stries transverses un peu moins prononcées; leur entre-croisement produit de petites granulations coniques qui rendent la coquille rude au toucher ; tout l'intervalle de ces stries est rempli par un réseau d'autres stries longitudinales et transverses d'une finesse extrême ; les bourrelets sont assez saillants, larges, arrondis, couverts de stries longitudinales un peu granuleuses; ils sont disposés de manière à produire trois séries longitudinales placées séparément vers le tiers delà circonférence de la coquille. L'ouverture est étroite, al- longée, atténuée à ses extrémités ; l'inférieure se termine par un canal très-court, relevé vers le dos; le bord droit est épais, crénelé sur son limbe, sillonné à sa face interne ; le bord gauche est calleux, appliqué, très-développé vers la base, il recouvre et dépasse même le canal. Cette coquille, d'un fond blanchâtre, est parsemée de taches irrégulières d'un brun rouge, disposées quelquefois par zones transverses ; la partie inférieure de chacun des tours est colorée d'une fascie jaune ; il y en a deux sur le dernier ; les bourrelets sont maculés de blanc et de rouge.

Long. 3 pouces.

Habite les mers des Indes orientales.

Grande et belle espèce; elle peut être considérée comme le type de notre groupe des Tritons turriculés. Nous avous à l'obligeance de M. Boivin le bel individu que nous avons fait re- présenter, et qui fait partie de sa magnifique collection.

GENRE TRITON. 2 5

19. TRITON TORDU. Triton distortum, Schub.

(Collect. du Mus.) Schubert et Wag., suites à Ghemn. pi. 23 1 - 4074-4075.

PI. XVII, 6g. 2.

T. testa turritâ, subdistortâ , crassâ, cingulis granulosis elegantissimè cinctâ , luteâ, fusco-maculatâ; varicibus conjunctis, in lineâ obliqua positis; labro mar- gine integro, intùs sulcato; columellâ minutissimè granulatâ.

Coquille épaisse, turriculée, tordue, infléchie latérale- ment, pointue au sommet ; les tours de spire sont au nombre de dix ; ils sont convexes et treillissés par l'en- tre-croisementd'un grand nombre de stries longitudinales et transverses ; les varices sont très-larges, arrondies, lis- ses et peu saillantes; il s'en trouve une sur chaque tour; elles sont disposées de manière à former une ligne obli- que sur toute la longueur de la coquille. L'ouverture est étroite, allongée, atténuée près de sa base; le canal qui la termine est très-court, large, un peu versant ; le bord droit est épaissi à l'extérieur en un large bourrelet; il porte à sa face interne une série de denticulations ; le bord gauche est peu distinct à sa partie supérieure, très- développé et fort épais à sa base, il recouvre le canal ; il est orné de granulations extrêmement fines. La coquille est blanche ou jaunâtre avec quelques taches ferrugineu- ses, disposées par zones transverses ; sur quelques indivi- dus, ces taches sont rougeâtres et assez larges pour cou- vrir presque toute la coquille.

Long. 18 lignes. Habite les mers de l'Inde.

20 GENRE TRITON.

Cette espèce est bien peu distincte de la précédente par l'en- semble de ses caractères ; cependant on y remarque la dévia- tion de l'axe de la spire et la disposition régulière des varices ; on en trouve pourtant des individus chez lesquels ces parti- cularités sont extrêmement modifiées.

aO. TRITON RÉTICULÉ. Triton reticulatum, Blaihv.

( Collect. du Mus. ) Blainville, Faune française , pi. 4, D,

Pt. XVIII, fig. 3.

T. testa minuta, ovatâ, subturritâ, sulcis confertis longitudinaiibus et trans- versis eleganter granulato- reticulatâ, fulvâ, fasciis duabus fuscis; labro intùs denticulato ; canali brevissimo, vix distincte

Coquille ovale, turriculée, à spire acuminée et poin- tue ; on y compte neuf ou dix tours convexes, arrondis, treillissés par un grand nombre de légères costules longitu- dinales et transverses qui produisent de petites granula- tions; les bourrelets sont saillants, subarrondis, quelque- fois opposés l'un à l'autre. L'ouverture est ovale, allongée, terminée à la base par un canal court, légèrement re- courbé vers le dos; le bord droit est tranchant, épaissi à l'extérieur par un bourrelet saillant; sa face interne est munie d'une rangée de denticulations ; la columelle est re- vêtue d'un bord gauche mince et appliqué. Cette coquille est variée de zones transverses rouges et blanches; quel- quefois les individus sont d'un brun rougeâtre, mais les bourrelets sont tachetés de blanc ; l'ouverture est blanche à l'intérieur et sur les bords, quelquefois violacée légè- rement.

Long, io lignes.

Habite la Méditerranée, sur les côtes de la Sicile.

GENRB TRITON. 27

Quelque rapport qu'il y ait entre cette coquille et le T. lan- ceolalum, il est impossible de les réunir, comme l'a fait Philippi dans son Enum. mollusc. Siciliœ (page 211, pi. Il , fig. 28). Leurs principaux caractères diffèrent essentiellement.

21. TRITON LANCÉOLÉ. Triton lanceolatum, Menue.

(Collect. du Mus.) PI. XVIII, fie. 1.

T. testa ovato-oblongâ, acutâ, striis granulosis longitudinalibtu transversali- busque confertis decussatâ, albâ vel fulvâ, unicoloratâ; spirâ cxsertâ; anfractu ni lima longiore ; columellà laevi ; labre intùs sulcato.

Coquille allongée, turriculée ; elle est composée de huit tours de spire peu convexes, ornés de fines stries longitu- dinales décurrentes; les bourrelets sont peu saillants et subarrondis ; le dernier tour est très-grand, aplati en des- sous, convexe et renflé en dessus. L'ouverture est ovale, allongée, terminée par un très-petit canal, un peu re- courbé vers le dos ; le bord droit est à peine strié à sa face interne ; le bord gauche est très-développé; il s'élève en une lame détachée de la columelle à la naissance du canal. Cette coquille est le plus souvent blanche ou fauve, avec des taches blanches et rougeâtres sur les bourrelets ; quel- quefois le fond de la coquille est blanchâtre avec des ma- culations irrégulières rousses ; l'ouverture est blanche.

Long. 1 pouce.

Habite la mer des Antilles, les côtes de la Martinique, celles de Porto-Rico et de la Havane.

M. Menke, dans son Synopsis methodicœ molluscorum, a placé

a8 GENRE TRITON.

cette jolie petite coquille parmi les Ranelles ; nous l'avons fait rentrer dans les Tritons, dont elle présente tous les caractères.

Quatrième groupe.

Coquilles à canal très-court.

22. TRITON ÉM AILLÉ. Triton variegatum, Lam.

(Collect. Lam. et Mus. ) Bonanni, Récr., 3, fig. 188. PI. II.

T. testa elongato-conicâ, tubœformi, inferné ventricosà, costis lœvibus obtu- sissimis cinctâ, albo, rubro spadiceoque eleganter variegatâ; suturis marginato- crispis; aperturâ rubrâ; columellâ albo-rugosà, supernè uniplicatâ; labri limbo nigro-maculato ; maculis albo-bidentatis.

Coquille ordinairement très-grande, allongée, conique, ventrue vers sa partie inférieure, à spire longue et pointue; on y compte dix bu douze tours convexes, gibbeux, cer- clés par de larges côtes lisses et peu élevées, ne laissant entre elles qu'un fort petit intervalle ; la suture est ridée longitudinalement et bordée par quelques stries décur- rentes ; le dernier tour est fort grand, très-renflé dans le milieu; les bourrelets sont peu saillants. L'ouverture est grande, ovalaire, un peu évasée vers la base, terminée par un canal très-court, large et un peu relevé vers le dos; le bord droit est versant, festonné, couvert à sa face in- terne de denticulations réunies de deux en deux ; le bord gauche est appliqué sur la columelle, muni d'un gros pli transverse à sa partie supérieure et de rides sur tout le

GENRE TRITON. 20

reste de son étendue. Cette coquille est d'une coloration élégante, variée de taches brunes sur un fond blanc ou rosé; ces taches sont rangées transversalement sur les côtes, of- frant une forme squammeuse et comme subarticulée; l'ou- verture est rougeâtre à l'intérieur ; le bord droit est muni de larges taches noires sur lesquelles paraissent bien dis- tinctement les denticulations qui sont blanches ; le bord gauche est d'un beau brun noir ; les rides dont il est cou- vert sont blanchâtres.

Long. i5 à 18 pouces.

Habite l'océan Indien, la mer des Antilles, la Méditerra- née, vers les côtes de Palerme.

Fort belle coquille, émaillée de vives couleurs et l'une des plus grandes du genre. Elle est commune dans les collections.

23. TRITON NODIFÈRE. Triton nodi/erum, Lah.

(Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conchn t. 960, fig. iî5. Pi. I.

T. teslâ ovato-conicâ, tubœformi, infernè ventricosâ, nodiferâ, albo et rufo- fuscescente, nebulosâ; anfractibus cingulato-nodosis, supernè obtuse angulatis ; columellâ supernè biplicatâ, infernè rugosâ.

Coquille ovale, conique, atténuée à ses extrémités, fort ventrue dans le milieu, médiocrement allongée et poin- tue ; on y compte neuf ou dix tours arrondis, subangu- leux vers le milieu, cette partie étant pourvue d'une ran- gée de tubercules arrondis ou obtus ; il en existe une autre

3o GENRE TRITON.

rangée un peu au-dessous, mais qui est beaucoup moins prononcée ; le dernier tour est très-grand, ventru ; son angle supérieur, ainsi queles tubercules qui le surmontent, sont peu développés ; tous les tours sont ornés de côtes ou de cercles décurrents aplatis, lisses, entre lesquels sont deux grosses stries. L'ouverture est ovale, atténuée à sa partie supérieure, évasée à sa base, elle se termine par un canal très-court, arrondi, légèrement infléchi ; le bord droit est peu épais, évasé à sa partie inférieure et forte- ment festonné ou dentelé sur toute son étendue ; le bord gauche est mince, appliqué, dilaté à sa base en une lame qui recouvre et dépasse même le canal ; ce bord est muni de rides transverses et porte deux côtes calleuses à sa par- tie supérieure. Cette coquille est en général blanchâtre, variée de larges taches brunes et rousses disposées en sé- ries décurrentes, formant des fascies longitudinales ; l'ou- verture est blanche à l'intérieur; le bord droit est maculé de taches brunes plus ou moins foncées.

Long. 10 à 12 pouces.

Habite les côtes de la Méditerranée, la mer Rouge et l'o- céan Atlantique.

Cette espèce a de la ressemblance avec la précédente ; cepen- dant elle est plus raccourcie, plus ventrue, constamment noueuse sur ses tours. Elle devient aussi d'une assez grande taille, quoique moindre que celle du Triton émsillé

GENRE TRITON. 3l

24. TRITON AUSTRAL. Triton australe, JL.AM.

(Gollect. Lam. et Mus. ) Chemn. Conch.t n, t. 194, fig. 1867-1868.

pi. ni, fig. a.

T. lesta ovato-conicâ, tubaeformi, infernè ventricosâ, transversim cingulatà et striatâ, striis Iongitudinalibus tcnuissimis decussatâ, albo et roseo-viola- oesceiite nebulosà, maculis rufescentibus pictâ; anfractibus dorso biseriatim tuberculatis ; columellâ supernè uniplicatâ, medio lœvigatâ, basi rugosâ.

Coquille ovale, conique, ventrue à la base, pointue au sommet ; les tours de spire, au nombre de huit ou dix, sont légèrement convexes, ornés de deux carènes nodu- leuses ; les nodosités sont en général peu prononcées sur les premiers tours; elles sont comprimées et coniques; tout le reste de la coquille est couvert de stries transverses plus ou moins élevées, produisant presque de petites côtes sur le dernier tour ; celui-ci-est très-grand et ventru j les bourrelets sont peu saillants. L'ouverture est grande, ovale, évasée ; elle se termine par un canal très-court, large et arrondi ; le bord droit est aplati, versant, angu- leux à sa partie supérieure, dilaté à la base; il est un peu festonné sur son limbe, sillonné et muni d'une rangée de denticulations réunies de deux en deux; la columelle est lisse, arquée, pourvue à sa partie supérieure d'une côte calleuse et trans verse ; elle est recouverte d'un bord gau- che mince, appliqué, dilaté à sa partie inférieure en une lame qui recouvre le canal, à la naissance duquel on voit plusieurs rides. Cette coquille aune teinte générale viola- cée; quelques-unes de ses parties sont fauves avec des

32 GENKE TRITON.

flammules longitudinales roussâtres ; l'ouverture est blan- che; le bord droit a des maculations transverses d'un brun rougeâtre ; le bord gauche est teinté de jaune.

Long. 6 pouces y lignes.

Habite les^mers de la Nouvelle-Hollande et celles de la Nouvelle-Zélande.

Espèce rapprochée par sa forme des deux précédentes , mais beaucoup moins commune dans les collections. Les tubercules y sont d'autant plus élevés que la coquille est plus jeune.

ZS. TRITON RIDÉ. Triton spengleri, La m.

(Collect. Lam. et Mus. ) Chemnitz, ii, pi. 191, fig. 18^9-

1840.

PI. IV, fig. < .

T. testa ovato-oblongâ, ventricosâ, transversîm rugosâ, albido-flavescente ; rugis transversè striatis, sulco excavato rufo-rubente separatis; anfractibus su- pernè tuberculato-nodosis ; aperturâ albâ, amplâ, setate valdè dilatatâ ; caudS brevi, rectâ.

Coquille ovale, oblongue, ventrue ; la spire, médiocre- ment allongée, est conique ; on y compte sept ou huit tours convexes, un peu déprimés à leur partie supérieure et pourvus d'une rangée de tubercules noduleux, obtus, en général peu saillants; ces tubercules sont assez allon- gés sur les premiers tours pour en occuper presque toute la longueur; des sillons décurrents assez profonds, régu- lièrement distants entre eux, enveloppent chacun des tours; ils ont l'aspect de côtes ou de cercles dont les plus larges sont alternés par de plus petits; la surface de la coquille

GENRE TRITON. 33

est striée longitudinalement, ce qui rend les côtes comme ridées. L'ouverture est grande, ovale, évasée, dilatée vers la base, elle se termine par un canal court, large arrondi; le bord droit est un peu versant, festonné, muni à l'extérieur d'une varice peu saillante et couvert à sa face interne de rides et de sillons transverses réunis de deux en deux et correspondant à ceux de la surface; le bord gauche est assez développé, il est appliqué sur la columelle et porte à sa partie supérieure une callosité tu- berculiforme. Cette coquille est d'un fauve plus ou moins foncé ; les sillons décurrents sont colorés d'un brun vio- let ; l'épiderme qui la recouvre est mince et réticulé.

Long. 4 pouces i/a,

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, celles de la Nou- velle-Guinée et de la Nouvelle-Zélande.

*

Espèce encore assez rare et dont les individus varient d'aspect suivant l'âge; les adultes ont le bord droit très-dilaté et à l'inté- rieur fortement sillonné.

26. TRITON CERCLÉ. Triton utccinctum, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. , t. 93a, fig. 27 ei t. 936, fig. 3i.

PI. VI, fig. 4-

T. testa subfusiformi, turritâ, ventricosâ, rugis elevatis succinctâ, decussatim » tria ta , albâ aut f ulvo-rufescente ; anfract ibus supernè angulatis, suprà plan ulatu ad aogulum nodulosis; aperturâ dilatatà ; raarginibus fulvo-rubentibuj, albo- rugosis.

Coquille subfusiforme, turriculée, à spire médiocre, co- nique, pointue; on y compte sept ou huit tours très-con-

3

34 i.i:m;j. triton.

vexes, un peu déprimés à leur partie supérieure et en- tourés de deux ou trois côtes transverses décurrentes;ces côtes sont élevées, un peu aplaties, plus ou moins nodu- leuses; les nodosités sont produites par un treillis de stries longitudinales et transverses qui couvrent toute la coquille, mais qui sont moins marquées vers la base; les sutures sont profondes et subcanaliculées ; le dernier tour est grand, ventru, déprimé à sa partie supérieure, garni de côtes jusqu'à la base du canal; les bourrelets sont peu nombreux; ils manquent presque toujours sur les quatre ou cinq premiers tours, mais celui qui se trouve sur le dernier est fort prononcé , arrondi, noduleux , marqué de taches transverses. L'ouverture est ovale , atténuée à ses extrémités; l'inférieure est terminée par un canal court et presque droit ; les bords sont évasés, celui de droite est très-épais, dilaté à sa partie inférieure, chargé de denticulations transverses très-apparentes, elles sont réunies de deux en deux, en occupant l'intervalle des côtes externes et marquées de taches brunes qui corres- pondent à celles des bourrelets ; le bord gauche est mince, appliqué, coloré de brun marron et couvert de rides trans- verses blanches. La coquille est d'un jaune plus ou moins pâle ; l'épiderme est brun, à lamelles ciliées.

Long. 5 pouces.

Habite dans la Méditerranée, les côtes de Palerme, et celles de l'Amérique méridionale

Cette espèce, remarquable par les côtes élevées qui l'entourent comme des cercles, a bien quelque analogie avec le T. undosum, mais on l'en distingue par le développement même de ces côtes et par sa forme plus allongée. Elle est extrêmement variable sui- vant les localités; ainsi, les individus qui vivent sur les côtes du Brésil, et surtout à Bahia, sont moins costulés que les autres.

GKNRB TKITOPf. 35

27. TRITON FILÉ. Triton clandestinum , Lam

(Collect. Lam. et Mus. ) Lister , Conch., t. g^o, f. 36. PI. XI, fig. 2.

T. testa oblongâ, subfusiformi, transvertim elegantissimè sulcatâ, fulv.i; sulcis iaevibus, spadiceis : interstitiis loogitudinaliter et subtilissimè «triât is; anfractibus convexis ; caudâ breviusculâ, ascendente.

Coquille oblongue, subfusiforme ; la spire est renflée obtuse, on y compte cinq ou six tours régulièrement con- vexes, très-élégamment ornés de sillons ou de petites côtes transverses régulières, lisses et aplaties. L'ouverture est ovale, terminée à la base par un canal arrondi, grêle, médiocrement allongé, un peu courbé vers le dos; le bord droit est denticulé sur sa partie interne ; il est ar- rondi, costulé, un peu saillant, épaissi à l'extérieur par un bourrelet, le seul qui existe sur toute la coquille; le bord gauche est peu développé, il présente cependant une côte trans verse, calleuse, à la partie supérieure de l'ouverture, ce qui forme un petit sinus entre cette partie et le bord droit. La coquille est fauve ; les côtes transverses ont une légère teinte rougeâtre ; les denticulations du bord droit sont d'un rouge brun.

Long. 2 pouces.

Habite les mers de l'Ile de France.

Fort jolie espèce que l'on prendrait volontiers pour un Fuseau, si l'on n'avait égard au bourrelet du bord droit; la manière élé- gante dont elle est ornée et la régularité de sa forme, la distin- guent.éminemment.

36 GBICRB TRITON.

%S TRITON FOSÏFORME Triton fusiformis, Nobis.

( Collect, de M. Delessert. ) PI. V, %. 2.

T. testa ovato-conicâ, fusiformi, transversim tenuissimè striato-granosâ, fulvo- ferrugineâ ; spirà acuminatâ; anfractibus supernè longitudinaliter costellatis : nltimo longiore, dorso tuberculato : labro marginato, intùs dentato.

Coquille ovale, conique, trigone; la spire est pointue, formée d'environ dix tours qui sont convexes, subangu- leux, garnis vers leur base d'une rangée de tubercules ; ces tubercules sont coniques sur les premiers tours, mais ils deviennent de plus en plus rares, obtus et allongés sur le dernier; la suture est simple, peu marquée; le der- nier tour est assez grand, aplati du côté de l'ouverture, très-convexe, gibbeux et tuberculeux sur le dos ; les tu- bercules sont formés par des côtes transverses qui sont fort prononcées sur les varices ; toute la surface de la co- quille est élégamment ornée de stries transverses granu- leuses qui lui donnent l'aspect chagriné, d'autant mieux qu'elles ont une teinte fauve. L'ouverture est ovalaire, ter- minée à sa partie inférieure par un canal médiocrement allongé, un peu infléchi vers le dos; le bord droit est épaissi à l'extérieur par un bourrelet saillant, arrondi et costulé ; sa face interne offre quelques denticulations assez rares ; le bord gauche est mince, lamelleux, pourvu à sa partie supérieure d'une côte calleuse ; il est appliqué sur la columelle dont il recouvre toute la base, à la naissance du canal. Cette coquille est généralement fauve ; quelques- unes de ses parties sont irrégulièrement teintées d'une

triant ïwro». 37

couleur ferrugineuse; les granulations sont un peu plus claires que le reste de la coquille.

Long, u pouces. Habite ia mer du Sud.

Cette coquille, encore rare dans les collections, a l'aspect d'un Fuseau.

2». TRITON SDB9ISTORS. Triton subdmortum , Lu*

( Coll. Lam. et Mus. ) Pi. XVI, fig. 2.

T. lesta ovaio-conica, subdistortâ, nodulosâ , transversè sulcalà, fulvo-ru- fesccnte ; ultimo anfractu cingulo albo notato ; aperturâ ovatâ, albâ; coluuiellS medio lœvigatâ ; caudâ brevi.

Coquille ovale, conique, subdistorte, assez épaisse ; la spire est médiocrement allongée, un peu ventrue ; on y compte six tours environ; ils sont convexes, gibbeux, garnis de petites côtes transverses noduleuses ; les nodo- sités sont irrégulières et obtuses; elles sont déterminées par des plis longitudinaux plus ou moins marqués ; le der- nier tour est grand, aplati du côté de l'ouverture, très- convexe sur le dos; les bourrelets sont peu saillants, ar- rondis, noduleux et non scrobiculés. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à la base, elle se termine par un canal droit et court; le bord droit est épais, denticulé a sa face interne ; le bord gauche est calleux ; l'on dislin- gue quelques rides transverses à sa partie inférieure. Cette

38 GENRE TRITON.

coquille est fauve ; elle offre vers le milieu du dernier tour une fascie transverse blanchâtre.

Long. 23 lignes. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.

Le dernier tour de cette espèce, très-convexe, gibbeux sur le dos, très-aplati au contraire du côté de l'ouverture , lui donne quelque analogie avec le T. anus, ce qui l'a fait nommer la fausse Grimace ; mais la forme de son ouverture, celle de son canal, et enfin tout l'ensemble de ses caractères, ne permettent pas de la confondre avec cette dernière coquille.

30. TRITON TUBERCULEUX. Tricon lampas, Lxm.

(Gollect. Lam. et Mus.) Lister , Conch. , t. ioa3, f. 88.

Pi. V, fig. •».

T. testa ovato-conicâ, interne ventricosâ, transversim striato-granosà, tuber- culis eminen t ibus , valdè mur icatâ , f ulvo-r ufescen le ; anfractibus angulatis ; ultimo luberculis magnis coronato; caudâ breviusculâ, contortâ; columellâ ru- gosâ; labro margine dentato.

Coquille ovale, conique, tuberculeuse, très-ventrue; ses tours de spire, au nombre de huit, sont anguleux vers leur milieu, pourvus sur cette partie d'une rangée de gros tubercules coniques ; toute la surface de la co- quille est garnie de sillons transverses granuleux ou légè- rement tubercules ; les tubercules sont irréguliers dans leur forme et leur disposition ; les bourrelets sont gros et arrondis; les côtes qui les traversent sont très-fortes et leurs intervalles sont creusés en fossettes profondes. L'ouverture est grande, ovalaire, terminée à la base par

G£NR£ TRITON. 3o,

un canal court et infléchi vers le bord droit ; celui-ci est épais, dilaté à sa partie inférieure, profondément fes- tonné sur toute son étendue ; chacun de ces festons forme un sinus qui se prolonge dans l'intérieur de l'ouverture, à peu de distance du limbe, vers la partie supérieure duquel il existe aussi une rangée de petits tubercules ; le bord droit, en se réunissant au bord columellaire, donne naissance à une gouttière large et profonde ; le bord columellaire est mince, dilaté, s'étendant vers sa partie inférieure en une lame très-large ; la colnmelle est ridée transversalement dans toute sa longueur. La coloration de cette coquille est d'un brun rougeâtre ; les bords de l'ouverture sont carnéolés; l'intérieur est d'un rouge plus ou moins vif.

Long. 6 à 8 pouces.

Habite les mers de l'Inde, les côtes de Madagascar et celles de la mer Rouge.

Espèce qui devient quelquefois très-grande; vulgairement la Culotte suisse.

31. TRITON T£TE-D£-VIPÈRE. Triton viperinum, Lan.

( Collect. Lam. et Mus.) pi. xvin, fis. 4.

T. testa oblonga, subventncosâ, flavo-pallidâ, ad médium lasciato-aurantià, transversim sulcatâ, longitudinal ilur costatâ, granulosâ; anfractibus convexius- culis; varicibus raris ; aperturâ angustâ; labro incrassato , intùs dentato; caudâ breviusculâ.

Coquille oblongue, un peu ventrue à sa base, conique et pointue au sommet; on y compte sept ou huit tours

4o GENRE TRITON.

convexes, quelquefois subanguleux, ornés d'un reseau à mailles carrées, à l'entre-croisement de petites côtes longitudinales et de sillons transverses ; ceux-ci s'élèvent en granulations très-régulières, en passant sur les côtes dans l'intervalle desquelles sont tracées de petites stries; le dernier tour est arrondi, renflé, pourvu du côté gau- che d'une varice régulièrement arrondie et peu saillante. L'ouverture est grande, ovalaire, terminée à la base par un canal extrêmement court, large, arrondi; le bord droit, muni de denticulations à sa face interne, est épaissi à l'extérieur par une varice ; la columelle est arquée ; le bord gauche qui la recouvre est peu développé, appliqué et denticulé à la base. Cette coquille est d'un jaune pâle avec une ou deux fascies oranges vers le milieu du dernier tour.

Long. 5 lignes.

Habite

Cette espèce n'était connue de Lamarck et d'autres auteurs que dans l'état fossile : on la trouve ainsi à Grignon.

32. TRITON CUTACÉ. Triton cutaceum, Lam.

(Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 942, fig. 38. Pi. XIII, fig. 4.

T. testa ovatâ, ventricosâ, depressâ, cingulatâ, tuberculato-nodosâ, fulvo- rufescente ; cingulis prominulis, sulco divisis ; anfractibus supernè angulato- tuberculatis, suprà planulatis ; caudà brevi, umbilicatà; labro intùs crenato.

Coquille ovale, ranelliforme , plus ou moins ventrue et déprimée d'avant en arrière; la spire est courte, ob- tuse, les tours qui la composent sont au nombre de cinq;

GENRB IJUIO.n- 41

ils sont anguleux, aplatis, étages vers leur partie supé- rieure, couronnés d'une double rangée de tubercules no- duleux plus ou moins développés ; ces tubercules pren- nent naissance dans deux côtes décurrentes et finement granuleuses, qui elles-mêmes, sont divisées par des stries ; le dernier tour est grand, large, déprimé, muni de côtes transverses jusqu'à sa base, vers laquelle il s'atténue pour former un canal excessivement court. L'ouverture est grande, ovale; le bord droit est bordé à l'extérieur par un bourrelet assez épais, arrondi, noduleux; quel- quefois ce bourrelet est unique, mais le plus ordinaire- ment il y en a un autre vers le bord gauche ; ce bord peu épais, appliqué dans presque toute sa longueur, est relevé à la base au-dessus d'un ombilic assez grand et profond. Cette coquille est d'un fauve uniforme, un peu plus roussâtre sur le dos.

Long. 2 pouces.

Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de la Sicile, et aussi l'océan Atlantique.

Les variétés de cette espèce sont assez nombreuses; nous en trouvons des individus dont la spire est allongée, d'autres présen- tent à peine des stries transverses sur leurs tours; les tuber- cules y sont alors plus gros.

33. TRITON RETUS. Triton dolanum, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Bonanni, Récréât., 3, fig. 347. Pi. XV, fig. 2.

T. testa ovato-ventricosâ, tenui, cinguliferâ, tuberculato-nodosà, rufcscente; cingulis elevatis, sulco Jivisis, transversé striatis, noduliferis;anfractibus superné angulaUs, suprà planis; spirâ brevi, apice retusâ; caudà brevi, perforatâ.

Coquille ovale, ventrue, mince, doléiforme; les tours

4^ GENRE TRITON.

de spire, peu nombreux, sont convexes, anguleux, aplatis et contabulés ; à leur partie supérieure, ils sont entourés de cercles ou de côtes décurrentes très-prononcées, no- duleuses et divisées par un ou deux sillons ; le dernier tour est très-grand, ventru ; il n'a qu'une seule varice marginale. L'ouverture est grande, ovale, atténuée vers la base elle se termine par un canal extrêmement court et largement ouvert ; le bord droit est mince, festonné, garni de sillons transverses qui se continuent dans l'in- térieur de l'ouverture et qui correspondent aux côtes externes; ce bord est garni d'un bourrelet arrondi, no- duleux; le bord gauche est mince, appliqué, lisse, il laisse à découvert un ombilic profond. Cette coquille est entièrement fauve.

Long. 20 lignes. Habite la Méditerranée.

Espèce qui a beaucoup de ressemblance avec ia précédente ; elle en présente tous les caractères, et, en examinant un certain nom- bre d'individus de chacune de ces espèces, on distingue les passages presque insensibles qui servent à les réunir; nous pensons donc que le T. rétus n'est qu'une variété du T. cutaceum, dont la forme est plus convexe, et dont les côtes transverses sont plus saillantes et moins tuberculeuses.

34. TRITON ANNULÉ. Triton tranquebaricum , Lan.

( Collect. Lam. et Mus. ) Encyclop., pi. 422vfig. 6. PI. VII, Og. 2.

T. testa ovatâ, ventricosâ, cingulatâ, îiodulosâ, fulvo-rubente; cinguli» prominulis, sulcodivisis, transversè striatis, cœrulescentibiis; spirâ contabulatâ, «ubacutâ; aperturâ albà; columellâ rugosâ; caudâ brevi.

Coquille ovale, ventrue, épaisse ; la spire est courte, étagée, subconique ; on y compte six tours très-convexes

GENRE TRITON. 4^

et subanguleux , cerclés par des côtes transverses dé- currentes, divisées par un sillon ; des plis longitudinaux forment un réseau peu serré sur la surface et produisent des nodosités à leurs points d'intersection avec les côtes ; ces nodosités, d'abord très -petites, acquièrent sur la par- tie dorsale du dernier tour un peu plus de saillie ; ce tour est très -grand, ventru, cerclé jusqu'à la base; toute la coquille est garnie de fines stries trans ver- ses et longitudinales qui , en passant sur les côtes , les rendent granuleuses. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée vers la base elle se termine par un canal court et large ; le bord droit est épais, muni d'un très- gros bourrelet à sa partie externe; ce bourrelet est le seul qui existe sur la coquille ; sur la face interne du bord on voit une rangée de tubercules dentiformes qui se pro- longent dans l'intérieur de l'ouverture ; le bord gauche est pourvu à sa partie supérieure d'une côte calleuse transverse, et sur toute son étendue, de fortes rides paral- lèles. Le fond de cette coquille est blanchâtre ; ses côtes transverses sont grises ou brunes.

Long. 18 lignes. Habite l'océan Indien, vers les côtes de Tranquebar.

Celui-ci a beaucoup d'analogie avec celui qui précède, et il se rapproche également du T. cutaceum. La forme plus conique de sa spire, le manque d'ombilic à la base de la columelle, le dis- tinguent de ces deux derniers.

44 ttKNRB TRITON.

35. TRITON BUCCINÈ. Triton undosum, Nom».

(Collect. Lam. et Mus. ) Martini, Conch., 3, t. n8, t\ io83> PI. VI. fig. 2,

T. testa ovatà subfusiforiui, ventricosà, albo-rufescente, luaco-eiiiyiitati», anfractibus convexis, supernè subangulatis ; ultinio majore, carinato ; labro dextro intùs denticulato ; caudà longiusculâ, subrecurvâ.

Coquille subfusiforme, ovale, ventrue ; la spire pointue et conique, est formée de six tours convexes plus ou moins anguleux aplatis à leur partie supérieure ; ils sont entourés de cercles nombreux, peu saillants, rappro- chés entre eux , aplatis et presque lisses ; les premiers tours sont treillissés ; le dernier est fort grand, il compose environ les deux tiers de la longueur totale ; il est caréné à sa partie supérieure, ventru au milieu et s'atténue à sa base pour former le canal qui est assez court et un peu relevé vers le dos. L'ouverture est grande, ovale, rétrécie à la base ; le bord droit est peu épais, légèrement évasé, à peine marginé à l'extérieur et muni sur sa face interne d'une rangée de denticulations transverses, réunies de deux en deux; le bord gauche est mince, appliqué, ridé transversalement; il se prolonge à sa partie inférieure en laissant à découvert une fente ombilicale. La coquille est d'un fond blanchâtre ou roux ; les cercles qui l'entourent sont d'un brun marron ou noirâtre, ornés de quelques maculations longitudinales de couleur fauve ; l'ouverture est blanche dans l'intérieur ; les bords sont légèrement orangés ; le bord gauche est marqué de brun.

Long. 2 pouces.

Habite

GENBB THITON. ^5

Lamarck, dans sou ouvrage des Animaux sans vertèbres, vol. 7, pag. 216, 3 , avait placé cette coquille dans les Cassidaires, sous le nom de Cassidaria cingulata; mais comme elle a plutôt les ca- ractères des Tritons, nous l'avons reportée dans ce dernier genre.

36. TRITON TREXLIiXSSÉ. Triton cancellatum, La m.

{ Collect. Lam. et Mus. ) Davila, cat., i t. 7, fig. q. PI. XVI, fig. 4.

T. testa ovato-conicâ, vcntrico.-à. tenui, cancellatâ, albidâ; anfractibus valdè convexis; caudâ breviusculâ ; aperturâ albâ; labro laevigato.

Coquille mince, ovale, conique, subfusiforme , très- ventrue; ses tours de spire, au nombre de sept ou huit, sont fort convexes, à suture profonde, ornés de côtes longitudinales et transverses, produisant un treillis assez régulier; les bourrelets sont rares, peu saillants, à peine développés; le dernier tour est fort grand, régulièrement ventru, un peu atténué vers la base il se termine par un canal médiocrement allongé, large et presque droit. L'ouverture est grande, ovalaire, évasée; le bord droit est mince , assez versant et lisse ; le bord gauche est peu développé, appliqué sur la columelle, pourvu à sa partie supérieure d'une côte transverse calleuse. Cette coquille est toute blanche.

Long. 3 pouces.

Habite les mers de l'Amérique méridionale.

Triton remarquable par sa forme qui le rapproche de certains Rochers, et devient ainsi une nouvelle preuve de l'affinité des espèces que Linné avait comprises dans ce grand genre. Les bourrelets peu nombreux de cette coquille ne permettent cepen- dant pas delà placer ailleurs que parmi les Tritons.

ERRATA.

PI. X, fig. \ . Triton baignoire. Triton totorium. Lisez : Triton triangulaire. Triton fémorale, La m.

table

DES ESPÈCES DE TRITONS

DIVISEES EH QUATRE GROUPES.

Premier Groupe.

Coquilles à canal prolongé et légèrement recourbé.

NOMS

Triton Cynocéphale.

Masse torse.

Canalifère.

Masse rétuse.

Poire.

à Gouttière.

Triangulaire.

Baignoire.

Dos-Noueux.

Froncé.

Bouche-Sanguine.

à Queue.

Guêpe de mer. Chlorostome.

Rouget.

des espèces.

de leurs auteurs.

Pag.

PI.

Fi,

Triton Cynocephalum.

Lam.

5

42

4

Clavator.

Lam.

4

40

2

Canaliferum.

Lam.

5

43

2

Retusum.

Lam.

6

4

2

Pyrum.

Lam.

7

44

4

Tripus.

Lam.

9

8

2

Fémorale.

Lam.

10

40

4

_

Lotorium.

Lam.

44

9

4

Tuberosum .

Lam.

42

44

S

Corrugatum.

Lam.

U

8

4

__

Pileare.

Lam.

45

7

4

Caudata.

Say.

46

9

2

Vespaceum.

Lam.

48

3

2

Chlorostomum.

Lam.

49

42

2

Rubecula.

Lam.

20

48

2

48

Deuxième Groupe.

Coquilles à ouverture grimaçante.

NOMS

Triton Gaufré. Grimaçant

des espèces.

Triton Clalhratum. Anus.

Troisième Groupe.

Coquilles étroites et turriculées.

Triton Tour-Tacheté.

Triton Maculosum.

Lam.

23

47

4

Tordu.

Ristortum.

Schub.

25

IT

2

Réticulé.

Reticulatum.

Blainv.

26

48

3

Lancéolé.

Lanceolatum.

Menke

27

48

4

Quatrième Groupe.

Coquilles à canal très-court.

Triton Émaillé.

Triton

Variegatum.

Lam.

28

2

Nodifère.

Nodiferum .

Lam.

29

4

Austral.

Australis.

Lam.

34

3

4

Ridé.

Spengleri.

Lam.

32

4

4

Cerclé.

Succinctum.

Lam.

33

6

4

Filé.

Clan des tinum.

Lam.

35

44

2

Fusiforme.

Fusiformis.

Nobis.

36

5

2

Subdistors.

Subdistortum.

Lam.

37

46

2

Tuberculeux.

Lampas.

Lam.

38

5

4

Téte-de-Vipère.

Viperinum.

Lam.

39

48

4

Cutacé.

Cutaceum.

Lam.

40

43

4

Rétus.

Dolarium.

Lam.

44

45

2

Annelé.

Tranquebaricum.

Lam.

42

7

2

-— Bucciné.

Undosum.

Nobis.

44

6

2

Treillissé".

Cancellatum.

Lam.

45

46

4

THE UWURY OF THE

TRITON Ti-iloi

PI a

Ti-ilon émaille

fTrùon i><irif(/a/iwi /.am.i

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Pulilie par J.B, Bailliére et

THE UB3M

OF THE

E2iV£a«TÏ If WW<W

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1. Triton austral . fTrtton aiùrù-ciù.''. /.am>

2 .Triton o-uèpe de nier. / Triton vt\ri>d<<u</>i . £mnj

"Pabliè par J, B Bailhére et fils Pans.

THE U8RARY

OF THE

(I5!ÎV£8$iîîf 8f **«<«

TRITON Triton.)

PI. 4-

1 . Triton ride .

■2. Triton masse -réluse

(Triton sperujleri Lam .) I Trùo/i rettcrum I.amj

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PuMié par J B, Baillierr et fils, Tarif

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TRITON (Triton}

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i. Triton tuberculeux 2. Triton fiisiiorme .

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(Triton la/npas. Lam)

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TRITON (Triton

PI . G .

i. Tri ton cerclé. (Trïfo/i .n/fci/u&arv. Lcurv.)

2. Triton \>uccjné . (Trùon zuidosuni Larw.)

DelaAaye pùu>. Pviblié par J. B .Baillière et fils , Paris . Zocourl ,

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OF THE

TRITON (Triton)

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i .Triton liouclie-saiioniine

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2. Triton annelc

/Triton piicare . Lan .)

I Triton ira/u/ueùttricit/n . Ctatf.)

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THE LWMM

OF THE

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1 Triton froncé . ( Trùo/i c&mtçaàun Lan.)

2 . Triton a o'onttière . (Triton (ripu.r £mmj)

,'nc/i /iuijt . Publié par J. B. Bailliére et fils Paris.

THE UWMW OF THE

TRITON (Trilon

l'I

î.l ri ton baignoire. (Triton /o/oria/n , Lam.)

a. Triton a queue . i Yrito/i oaueltUU', J&.l

&><■/, p„i.v . PuUié pa-r J.B. Baillière et. fils. Paxis /!,„,>„,■/

liriNUiP

OF THE

TRITON (Triton

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î . Triton Lai^-noire . /Triton lotorài/n. Lam.j

2. Triton masse-torse. /Triton c/avator. Lamj

De/aAtii/c pùu? . I'ublié par J. B. Baàllièi f e1 i il." , Paris .

THE UMARY

OFÏKE

TRITON (Triton.)

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i. Triton poire . ■2 Triton filé .

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/Triton pyrunp Lanv.j

/'J'riion c/and&fdruun, Lam.)

THE 'LMffllW OFTHE

TRITON (Triton]

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1. Tri ton cynocéphale. (Triton ci/zwcephaiimi La/n.)

a. Triton chlorostome . (Triton. Moro.r/omum . Lam.j

/Ma/uit/e pùui> . Publii- par J.B.Bailliàre et l'ils, Paris,

FHE tWARY

OFÎHE

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TRITON (Triton}

PI. l3.

Jfoc/i pùiu-

i. Triton cutacé. (Triton eutucatm Lam)

2. Triton canaliiere. (Triton canctli/èrum. L*m .)

Publié pair J.B.Baillière et fils/Pan:

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CF ÏHE

T Kl TON (Triton)

PI . 14.

1 . Triton p'anffi-é .

2 .Triton dos -noueux .

/Triton càU/iretlu/tv.La»^.) /Triton tuAwosii/n.Lam.}

Jlach pin*r .

Publié par J.B.Bailliére et fils, Paris

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TRITON (Triton.

Pl.xS.

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i Triton grimaçant 2 . f ri ton rétus .

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Publié par J. B. Baillière et fils, Paris , Socourt? je.

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OF THE

TRITON (Triton)

PI.16.

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1. Triton treilhssé. 2. Triton subdisloi's.

I Triton canceUeUufn/ , J.am) '.Triton suit&râfréutn , Lam)

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TRITON (Triton!

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i. Triton tour-tacheté. 2. Triton tordu.

(Triton macalojwn Letni.) (Triton disforlu/n Sc/iul>)

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TRITON (Tri Ion.

PI 18.

3.

Publié par J. B , Baillière et fils, Paris . jlocourl se

i. Triton lancéolé. (Triton àvu-eo/dlu/n. Al 'atAr)

•2. Tri ton rgua-et . (Triton ru6ecu/it Lam/. )

3. Triton réticulé. (Triton reticii/d/tmi /ilaino .)

4. Triton tête de vipère. (7'ri/on oiperuiurth. I.a»i. )

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Ûf ÏHE

GENRE RANELLE.

(RANELLA, Lam.)

Coquille ovale ou oblongue, subdéprimée, canaliculée à sa base, ayant à l'extérieur des bourrelets distiques ; ouverture ovalaire ou subarrondie ; bourrelets droits ou obliques, à intervalles d'un demi-tour, formant une rangée longitudinale de chaque côté.

Testa ovata veloblonga, subdepressa, basi canaliculata, extù» varicibus disti- chis onusta. Apertura rotundata vel subovata. Varices plus minùsve obliqui, ad dimidiam partem anfractûs remoti, utroque latere seriem longitudinalem effor- mantes. Operculum ovatum, corneuin, lamellae concentricœ, vertex submar- ginatus.

Animal à tête large, portant de gros tubercules cylin- driques, écartés, évasés en branches de lyre et à la base desquels sont placés les yeux, qui sont saillants ; le pied est iarge, quadrilatère, sillonné en avant ; la trompe est cylindrique dans son allongement, cordiforme lorsqu'elle est rentrée; elle est garnie d'une langue assez longue, armée de cinq rangées de crochets simples ; les deux ran- gées latérales sont presque jointes à leur base ; les bran- chies sont arquées, adhérentes au côté gauche. L'opercule est large, ovalaire, à lamelles concentriques, à sommet submarginal.

Ce genre fut établi par Lamarck, dans l'Extrait de son cours, (1811), pour réunir quelques espèces du genre Murex de Linné; mais en comparant la caractéristique des Ranelles et celle des Tritons, l'on reste convaincu que l'un de ces deux genres doit

i

a GENRE UAXELLE.

disparaître de la méthode : les différences qui existent entre eux sont de si faible valeur, qu'à peine suffisent-elles pour l'établisse- ment d'un sous-genre; la plus saillante dans les flanelles est la singulière disposition des bourrelets qui forment une rangée longitudinale de chaque côté de la coquille; cette disposition a lien parce que ranimai, en croissant, n'établit qu'un demi tour à la fois ; ers bourrelets successifs, élargissant la coquille à droite et à gauche, la rendent un peu déprimée; particularité encore assez remarquable.

Les bourrelets des Ranelles sont mutiques ou tuberculeux, quelquefois même épineux; les autres caractères observés dans ces coquilles sont les mêmes que ceux des Tritons; les animaux sont également identiques. Les bourrelets et la dépression qu'ils occasionnent aux Ranelles deviennent des caractères de peu d'importance, parce qu'ils sont très-variables et se modifient par des nuances insensibles, au point qu'il est impossible de bien placer certaines espèces dans l'une ou l'autre de ces divisions : elles semblent appartenir à toutes deux et sont des Ranelles ou des Tritons, selon l'appréciation arbitraire du caractère dis- tin ctif.

M. de Blainville avait déjà indiqué cette grande analogie dans ]a Faune française, en parlant de la Ranella gigantea, quoiqu'il eût adoplé le genre Ranelle dans son Traité de malacologie ce genre est compris dans la seconde section de la famille des Siphonostomes, entre les Tritons et les Rochers, tel que La- marck l'avait déjà placé. M. Cuvier, dans sa première édition du Règne animal, rétablit le genre Ranelle comme sous-genre des Rochers, et, par un double emploi, il admit le genre Apolle de Mont fort. Ce genre n'a point été adopté par les zoologistes.

GENRE IUNIM.1-.. 3

1. RANEM.E GRENOUILLE Ranclla emmena, La il.

(Collect. La.m. et Mus.) Séba, Mus., 3, t. 60, fig. i3. pi. II, fig. *.

K. testa ovato-acutâ, ventricosâ, tuberculato-muricatâ, transversé sulcatJ, aut striato-granulosâ, albido-rufescente ; tuberculis longiusculis acutis, fmco- maculatis; aperturâ aurantio-rubrâ, albo-sulcatâ.

Coquille ovale,, ventrue, conique, à spire pointue, formée de six tours convexes, chargés vers leur milieu d'une rangée de tubercules coniques et pointus; il y a deux ou trois rangées semblables sur le dernier tour, mais les tubercules en sont plus petits ; toute la surface de la coquille est ornée d'un grand nombre de stries assez fortes et granuleuses ; les bourrelets, peu développés sur les premiers tours, deviennent assez gros sur le dernier ; ils sont surmontés de deux ou trois tubercules conique», spiniformes, correspondant aux séries de tubercules de la surface. L'ouverture est oblongue, atténuée à ses extré- mités ; l'inférieure se prolonge en un canal court, très- large et un peu recourbé vers le dos; la supérieure se perd dans une gouttière étroite qui s'allonge comme une sorte d'épine sur les tours précédents ; le bord droit est aplati, lamelleux, marqué de rides transverses très-pro- noncées ; le bord gauche est mince, appliqué sur la colu- melle ; il est très-développé et recouvre même le canal ; il porte un grand nombre de rides transverses. Cette co- quille, d'un blanc jaunâtre, offre des maculalions ou flammules longitudinales d'un brun rouge ; l'intérieur de

4 GENRE RANELLE.

l'ouverture est jaune, et ses bords sont vivement colorés d'un beau jaune orangé.

Long. 74 roillim.

Habite les mers de l'Inde, sur les côtes d'Amboine.

Coquille fort élégante, peu commune dans les collections *, on l'y trouve rarement dans un état parfait de conservation.

2. RANELLE ÉLÉGANTE. Ranella elegans, Bics..

(Collect. du Mus.) Lister, Conch., t. 995, f. 58.

PI. III, %. 4 .

R. testa ovatâ, largâ, depressâ, striis transversim granulatis, fulvâ; anfrac- tibus tuberculis coronatis, interstitiis bruneo-maculalis., ultimo convexis trise- riatim tuberculis ; aperturâ albâ ; limbo flavo- aurantio.

Coquille ovale, conique, élargie et déprimée ; les tours de spire, au nombre de six ou sept, sont convexes, sub- anguleux, pourvus sur l'angle d'une raugée de gros tu- bercules coniques et déprimés ; le dernier tour est très- grand, convexe ; il porte trois rangées de tubercules ; ces rangées sont également distantes entre elles 5 mais les tubercules des deux dernières sont plus petits et plus nombreux ; les bourrelets sont comprimés , arrondis, placés régulièrement les uns au-dessous des autres ; toute la surface de la coquille est couverte d'un grand nombre de petites stries granuleuses plus ou moins prononcées. L'ouverture est ovaie, terminée à son extrémité inférieure par un canal court, aplati, très-ouvert, légèrement re- courbé vers le dos ; à sa partie supérieure elle se continue en une large gouttière qui s'étend jusque sur le milieu de l'avant-dernier tour ; le bord droit est aplati et lamel- leux; il est pourvu dans toute son étendue de fortes stries

GENRE RANELLF..

transverses, plus ou moins denticulifortnes ; à son sommet il se relève en une lame taillée à angle droit, qui forme la gouttière. La columelle, très-aplatie, est ridée trans- versalement sur toute son étendue, revêtue à sa partie inférieure d'une lame très-développée , extrêmement mince, qui laisse voir les granulations et les stries. Cette coquille, d'un fauve plus ou moins foncé, est chargée de petites taches d'un brun marron, principalement entre les tubercules ; l'ouverture, blanchâtre à l'intérieur, est co- lorée sur ses bords d'un jaune orangé.

Long. y5 millim.

Habite les mers de l'Inde, les côtes des îles de Nicobar et de Geylan.

Espèce qui a beaucoup de rapport avec la Ranella emmena, mais qui s'en distingue cependant par sa forme plus élargie et plus déprimée, surtout vers la base. Ses tubercules et ses bourre- lets sont également plus prononcés; enfin sa coloration est diffé- rente, puisque ses tubercules semblent former des séries articu- lées à cause des taches noires qui les séparent.

3. KAKELLE DE BECE, Ranella BecÀii, INob.

(Collect. du Mus.) Lister, Conch., pi. 993, fig. 59. PI. IV, fig. 4.

R. testa ovato-elongatâ, bruneo-violaceâ, striis transversîm numerosis, gra- nulatis, maculis sparsis longitudinalibus albidis. Anfractibus medio série unicâ tuberculorum minutorum, transversîm distinctis ; aperturâ violaceà, basi atte- nuatâ.

Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités ; la spire est conique, pointue, formée de sept ou huit tours convexes, pourvus sur leur partie moyenne d'une série transverse de petits tubercules coniques, placés sur une

fi GKNBB lUNKIli:.

forte strie ; le dernier tour est muni de deux séries sem- blables ; les tubercules de la série inférieure diminuent sensiblement et sont réduits même à de simples macu- lations ; toute la surface de la coquille est couverte d'un grand nombre de stries transverses plus ou moins fortes et garnies de granulations irrégulières en grosseur; les bourrelets sont peu prononcés, arrondis, disposés à peu près les uns au-dessous des autres. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée à sa partie inférieure, elle se pro- longe en un canal dilaté, profond, largement ouvert; le bord droit est mince, lamelleux, festonné, fortement denticulé; il est peu développé, excepté à la base; à sa partie supérieure, il se dilate et se courbe en une sorte de bec ou de pointe horizontale qui produit une gouttière très-large et peu profonde; la columelle est arquée à sa partie inférieure ; on voit à peine quelques traces du bord gauche vers la naissance du canal, il est cependant garni de petites denticulations. La coquille a une teinte générale d'un brun violacé ; on y voit quelques macu- lalions longitudinales blanches ou rousses; plusieurs par- ties, telles que les bourrelets, le sommet des tubercules et souvent même les granulations, se détachent par leur couleur blanche sur le fond de la coquille; l'ouverture est violacée sur les bords; l'intérieur a une coloration brune avec des lignes plus foncées qui sont dues aux traces des séries externes de granulations.

Long, y '2 ni 1 11 im,

Habite la mer de Chine, les côtes de Manille.

Cette espèce, qui, au premier aperçu, pourrait être réunie a la Ranella crumena, en est distincte par sa forme plus allongée el plus mince, le nombre, la petitesse et la régularité de sesgranula-

GENRE RANELLB. J

lions, surtout par la différence de son bord droit qui est à peine apparent, tandis que celui de la Ranella emmena arrive à un dé- veloppement considérable.

Nous n'avons pas cru devoir conserver à cette coquille le nom que lui avait donné M. Beck, celui de Ranella subgranosa, La- marck ayant déjà décrit une autre Ranelle sous celui de semigra- nosa, et ces deux noms ayant trop de rapport ensemble. Nous lui avons donné celui du savant distingué qui, le premier, l'a éta- blie comme espèce.

4. RANELLE ÉPINEUSE. Ranella spinosa, Lam.

( Gollect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch., t. 949, fig. 44* PI. V.

K. testa ovatâ, depressâ, tuberculis acutis, brevibus, sparsis muricatà, grisco- Fulvâ ; varicibus lateralibus longé spinosis ; caudâ sulcatà ; labro intùs crenato.

Coquille ovale, oblongue, très-déprimée, atténuée à ses extrémités ; elle est formée de sept ou huit tours suban- guleux dans leur partie moyenne, et on voit s'élever sur cette partie une série de tubercules ; ces tubercules mousses et peu saillants sur les premiers tours, prennent plus.de développement sur ceux qui suivent et y forment de véri- tables épines ; les bourrelets sont très-prononcés, régu- lièrement disposés les uns au-dessous des autres, de ma- nière à former des côtes longitudinales parallèles ; ils sont surmontés d'épines longues et pointues ; on en compte deux ou trois pour chaque tour; la surface de la coquille est lisse ou un peu striée en travers; sur la partie in- férieure du dernier tour, ces stries prennent beaucoup plus de développement. L'ouverture est grande, ovale, allongée, atténuée à la base elle se continue en un canal médiocrement long , mais dilaté , très-ouvert et

8 GENRE RANELLE*

un peu relevé vers le dos ; cette ouverture forme à sa partie supérieure une gouttière assez profonde, se prolon- geant en un sillon pratiqué sur l'une des épines qui sur- montent le bourrelet ; le bord droit est épais, chargé sur sa face interne de sillons et de fortes denticulations réu- nies de deux en deux ; la columelle, peu arquée, offre à peine quelques petites granulations. La coquille est d'un brun clair, avec quelques fascies étroites un peu plus fon- cées qui correspondent aux épines.

Long. 70 millim. Habite les mers de l'Inde.

Espèce très-commune dans les collections ; sa forme très-apla- tie et surtout les longues épines de ses bourrelets la rendent remarquable.

3. RANEILE PRÉCIEUSE. Ranella pulchra, Gray.

( Collect. de M. Delessert. ) Sow., Conch. illust., pi. 6, f. 19. Pi. VI, fig. h .

R. testa subfusiformi, turriculatâ, fulvâ; spirâ conicâ, suturis subcanalicu- latis ; anfractibus costis transversim et longitudinalibus granulatis ornatis ; vari- eibus sublongè spinosis; aperturâ mediocri, rotundatâ, basi canali prolongo; labro dextro tenui, lamelloso, inciso.

Coquille élégante , subfusiforme , turriculée , à spire longue, conique, pointue, dont les tours, au nombre de huit ou dix, sont très-convexes et réunis par une suture profonde ; ils sont ornés de côtes longitudinales et trans- verses, formant à leur point d'intersection de véritables granulations arrondies ; le dernier tour est fort grand ; il

GENRE RANELLE. C)

constitue à peu près la moitié de la longueur totale ; les bourrelets sont très-développés; ils occupent parallèle- ment les deux côtés de la coquille, et ont une disposition iamelleuse ; ils sont pourvus de petites côtes transverses qui se développent sur le dernier tour de manière à former de véritables épines. L'ouverture est petite, arrondie ; elle se prolonge à sa partie inférieure en un canal très-long, étroit, un peu flexueux ; les deux bords se réunissent sans former de gouttière supérieure ; le bord droit est mince, lamelleux, festonné ; le bord gauche est lisse et appliqué. La coquille est d'un fauve uniforme ou entièrement blanche.

Long. 46 millim. Habite les mers des Indes orientales.

Coquille extrêmement rare; l'individu qui nous a servi de type appartient à l'élégante collection de feu M. Tessier, collection que M. Delessert a réunie à son magnifique musée concbylio- logique.

6. RANELIiE BRULANTE. Ranella nitida, Broderip.

( Collect. du Mus.) Sowerby, Conck. illust., pi. i, f. 4- PI. II, fig. 2.

R. testa subrhomboideâ, valdè depressâ, transversim tuberculato-striatâ (tu- berculis subacutis), nigro-purpureâ, interdùm albo fasciatâ, varicibus latis, pinnatis, laciniatis, albis ; columellâ lœvi ; labro intùs denticulato; canali subelongato.

Coquille rhomboïdale, très aplatie, à spire conique,

IO GENRE RANELLE.

pointue, formée de cinq ou six tours convexes, chargés de plis longitudinaux qui sont traversés par des côtes saillantes, arrondies et tuberculeuses ; on compte deux de ces côtes sur les premiers tours ; le dernier en porte un plus grand nombre qui en occupe l'étendue jusqu'à la base du canal; les bourrelets sont très-développés, la- melleux et tranchants; ils sont disposés parallèlement de chaque côté de la coquille ; toute la superficie, c'est-à- dire l'intervalle des côtes longitudinales et transverses, est rempli d'un grand nombre de stries longitudinales extrêmement fines qui sont des traces d'accroissement. L'ouverture est petite, ovale, atténuée à sa base, elle se termine par un canal peu allongé et assez large ; il n'y a pas de gouttière à la partie supérieure ; le bord droit se confond avec le bourrelet qui s'épaissit à l'exté- rieur, ce qui le fait paraître dilaté en une sorte d'aile tran- chante, dont les bords sont découpés; les découpures correspondent aux côtes transverses ; à la face interne, le bord droit est chargé de petites granulations ; le bord gauche est peu développé, il est mince et appliqué. La coquille est d'un brun violet; les bourrelets, le canal et les bords de l'ouverture sont blanchâtres.

Long. i3 millim. Habite la mer du Sud, les côtes de la Colombie.

Très-jolie petite espèce à laquelle sa coloration, sa forme et le développement de ses bourrelets donnent un aspect tout parti- culier.

GENRE HA.NELLB. 1

7. HANEUE GIBBEUSE Ranella bufonia, Lam.

Collect. Lam. et Mus. ) D'Arg, , Conch., 3, pi. 9, fig. R. Pi. VII, fig. h.

R. testa ovali, j;ibbà, crassâ, tuberculato-nodosâ,albo-griseâ, maculis minium fu.'cis pictâ; laterum nodulis utrinqué tribus canaliferis; aperturâ albâ, subro- tundâ , labro crassissimo, margine interiore dentato.

Coquille ovale, conique, très-épaisse et gibbeuse ; ses tours de spire, au nombre de six ou sept, sont suban- guleux, aplatis à leur partie supérieure et chargés vers leur milieu d'une rangée de gros tubercules noduleux, plus ou moins comprimés et tranchants; ils sont sur- montés d'une sorte de côte qui les réunit et se continue sur les bourrelets ; ceux-ci sont gros, arrondis, disposés régulièrement les uns au-dessous des autres de chaque côté de la coquille ; ils sont accompagnés de fossettes, surtout vers leur base, interrompus à chaque tour par des canaux ouverts qui sont les traces des gouttières formées par les ouvertures précédentes ; ces canaux font saillie sur les bourrelets et ont l'aspect de fortes épines ; toute la surface est criblée d'une infinité de petites granulations assez irrégulières dans leur forme et disposées le plus sou- vent d'une manière transverse; le dernier tour est très- grand, il forme presque la moitié de la spire ; les bour- relets sont traversés par trois côtes saillantes et arrondies. L'ouverture est médiocre, ovale, grimaçante ; elle est ter- minée à la base par un canal court, assez large, ayant une direction oblique vers l'extérieur du bord droit ; à la partie supérieure, elle se prolonge en une gouttière pro-

12 GENRE RANKLL11.

fonde qui remonte vers le bourrelet du tour précédent ; le bord droit est épais, aplati, dilaté à sa partie infé- rieure 5 il est festonné et chargé sur sa face interne de fortes denticulations réunies de deux en deux ; !a columelle est munie de deux côtes transverses et d'un bord gauche lamelleux qui concourt à former la gout- tière ; il est extrêmement mince vers son milieu, à peine distinct et finement ridé transversalement ; les rides se continuent jusqu'à la base de la coquille, le bord se dilate en une lame épaisse et denticulée qui forme le canal. Cette coquille est d'un fond blanchâtre; tous les points qui couvrent sa surface sont colorés d'un brun rouge ; il en résulte qu'elle paraît picotée et comme cha- grinée; l'ouverture est ordinairement blanche, quelque- fois tout à fait noire, sanguine ou violette avec les bords jaunâtres.

Long. 76 millim.

Habite la mer Rouge, celle des Séchelles, le Havre-Gar- teret à la Nouvelle-Irlande, les côtes de la Californie.

Cette espèce, commune dans les collections , est surtout re- marquable par les tubérosités noduleuses qui sont placées le long de ses varices. Vulgairement le Crapaud à gouttières.

GENRE RANELT.E. 1 3

8. RANELLE SANGUINOLENTE. Ranella cruentata Sow.

(Collect.du Mus.) Sowerby, Conch. illustr., pi. 2, fig. 5-5*. Pi. VII, fig. 2.

R. testa ovato-conicâ, iufernè ventricosâ, transversim striato-granosâ, tuber- culis eminentibus valdè muricatâ, subflarâ, fusco-punctatâ ; caudà breviusculâ; columellâ rugosâ, macula sanguinolentà ; labro irargine dentato.

Coquille conique, à spire médiocre et obtuse; le der- nier tour forme environ la moitié, de la longueur totale ; on y compte cinq ou six autres tours subanguleux, ceints d'une série de tubercules arrondis et granuleux comme tout le reste de la coquille ; une autre série de tubercules beaucoup plus petits, borde la suture. Le dernier tour est un peu gibbeux, pourvu de trois rangées de tubercules dont les inférieurs sont les plus petits. Les varices sont saillantes, arrondies, chargées de légères granulations et scrobiculées à leur base. L'ouverture est petite, ovalaire, terminée à sa partie inférieure par un canal court. Le bord droit est épais, évasé, festonné, dentelé à sa partie in- terne. Le bord gauche est mince, appliqué sur toute son étendue, plissé en travers. Cette coquille est d'un blanc jaunâtre; ses tubercules, et en général toutes les parties qui sont en relief, sont pointillées de brun ou de rouge. L'ouverture est blanchâtre. La columelle est marquée d'une petite tache allongée d'un rouge de sang.

Long. 32 milliiu.

Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines.

Cette espèce a beaucoup d'affinité avec la Ranella buffonia; elle en diffère cependant par sa forme un peu plus raccourcie, par les

l4 GENRE lUMKU.i:.

petites granulalious dont elle est couverte, mais surtout par le manque de gouttière à la partie supérieure de son ouverture. Au contraire, la gouttière existe toujours dans la Ranella buffonia.

9. RANEUE PERLEE. Ranella margariuila, Desh.

(Collect. du Mus.) Bélanger, Voy. aux Indes orientales, pi. 3, fig. i3-i4-i5.

PI. Vffl, fig. 2.

R. testa ovatâ, utrinquè acutâ, depressâ, rufo-fuscoque pictâ; anfractibus convexis, in medio carinato nodosis ; striis transversalibus tenuissimis granulis ornatis ; varicibus comprcssis ; aperturâ ovatâ, utrâque extremitate canaliculatâ ; labro dextro incrassato, dentato, sinistro granuloso, basi rugoso.

Coquille ovale, conique, à sommet pointu ; on y compte six ou sept tours de spire convexes, carénés vers leur milieu et pourvus sur cette partie d'une rangée de tuber- cules aplatis et coniques ; ces tubercules, au nombre de dix sur chaque tour, sont assez saillants sur le dernier ; celui-ci est très-ventru, pourvu d'une seconde rangée de tubercules, mais moins prononcés, quelquefois même à peine distincts; la surface de la coquille est traversée par un nombre infini de petites stries granuleuses ; les bourrelets, fort saillants et arrondis, sont très-régulièrement disposés les uns au-dessous des autres, à l'exception du dernier qui s'éloigne un peu de celui du tour précédent ; outre les stries granuleuses qui les garnissent, ils sont traversés par des côtes qui correspondent aux rangs de tubercules. L'ouverture est ovale, un peu allongée, terminée à chaque extrémité par un canal; celui de la base est court et in- cliné vers le bord droit; ce bord est lamelleux, strié et denticulé ; il forme avec le bord gauche, vers sa partie

GENRE RANELLE. l5

supérieure, une gouttière profonde et assez prolongée ; le bord gauche est mince, appliqué, marqué sur toute son étendue de rides transverses qui deviennent plus fortes à ses extrémités. Cette coquille est parsemée de petites taches d'un brun marron; le fond est de couleur fauve; on y voit aussi quelques maculations longitudinales ir- régulières, soit blanches, soit rouges; les deux rangées de tubercules sont blanchâtres et sont bien distinctes sur les bourrelets.

Long. millim.

Habite les rochers de la côte Malabar.

Cette jolie espèce de Ranelle est assez commune dans les collec- tions : elle est facile à distinguer de toutes les autres; nous la trouvons décrite par M. Sowerby, dans son Concholog. iilustr., pi. 6, fig. 22, sous le nom de Ranella neglecta.

ÎO. KANEILE VENTRUE. Ranella ventricosa, Brodeiup.

(Gollect. du Mus.) Sowerby, Conck. illust., pi. 5, fig. 16. PI. XIV, fig. 2 et 2a.

R. testa ovato-acutâ, ventricosissimâ, tuberculatâ, transversîm striatâ, «ub- granosâ, albidâ, fasciis angustis, castaneis ornatâ ; aperturâ albâ, crenatâ.

Coquille mince, ovale, conique, très-ventrue, formée de six ou sept tours de spire convexes, subanguleux, ca- rénés, pourvus sur la carène d'une rangée de tubercules transverses plus ou moins saillants ; le dernier tour est fort grand, moins anguleux que les autres, également muni de tubercules plus ou moins développés ; il porte quelquefois deux rangées de ces tubercules ; toute la sur- face de la coquille est en outre marquée de sillons ou de stries transverses très-superficielles; quelquefois elle

10* GENRK RANKLLE.

parait comme chagrinée de petites granulations; les bourrelets sont à peines distincts, formant une légère saillie; ils sont disposés latéralement les uns au-dessous des autres d'une manière à peu près régulière. L'ou- verture est grande, ovale, terminée à la base par un canal fort court, arrondi, très-large; le bord droit est mince, tranchant, légèrement denticulé ; il est échancré à sa partie supérieure ; la columelle est arquée, revêtue d'un bord extrêmement mince, portant quelquefois à sa base des traces de denticulations. Cette coquille est d'un fond blanchâtre avec des maculations ferrugineuses ; le dernier tour est entouré de fascies plus foncées qui enve- loppent les rangées de tubercules ou colorent les stries dont la coquille est quelquefois ornée ; l'ouverture, ainsi que les bourrelets, sont blanchâtres.

Long. 60 millim.

Habite la mer Pacifique, les côtes du Pérou.

Espèce mince et très-ventrue, nommée par M. Potier, dans le catalogue de Douai (pi. 34, fig. 1-2), Ranella tenuis. On la trouve toujours encroûtée et rongée au sommet ; il est assez rare d'en voir des individus un peu frais. Elle paraît assez variable dans le développement de ses tubercules; quelquefois ils sont à peine apparents. (Voir la figure 2a.)

11. HANEILE GRANIFÈRE. Ranella granifera, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Lister , Conch. , t. 939, i. 34-

PJ. XI, Og. \ .

R. testa oblongâ, ovato-conicâ, scabriusculà. striis granosis cinctâ, albo-lu- tescente aut rufâ, albo-fasciatâ; granis subacutis; columeltâ sulcatâ ; labro margine dentato.

Coquille ovale, oblongue, à spire conique, pointue,

GENRE KANELEE. n

formée de six ou sept tours convexes, un peu déprimés à leur partie supérieure, entourés de cinq ou six séries de granulations plus ou moins fortes ; celle du milieu de chacun des tours est la plus prononcée; les bourrelets sont arrondis, accompagnés de fossettes et régulièrement disposés les uns au-dessous des autres ; le dernier tour est très-grand, plus ou moins ventru, couvert sur toute son étendue de rangées de granulations d'inégale grosseur ; les granulations de deux de ces rangées sont assez pro- noncées pour présenter l'aspect de véritables tubercules. L'ouverture est ovale, terminée à sa partie inférieure par un canal court et oblique ; à sa partie supérieure elle se prolonge en une gouttière large et peu profonde ; le bord droit est très-épais, festonné, chargé d'une double rangée de denticulations transverses réunies de deux en deux ; le bord'columellaire est mince, appliqué, ridé transver- salement sur toute son étendue. La coquille est fauve ou rougeâtre; les granulations se détachent quelquefois en blanc ; l'ouverture est blanche dans l'intérieur ou légè- rement rosée; sur quelques individus on remarque une fascie blanchâtre qui traverse le dernier tour.

Long. 60 millim.

Habite la mer Rouge, les mers des Indes et de la Chine, l'océan Pacifique, les côtes du Pérou.

Cette espèce, assez variable dans sa forme, qui est plus ou moins déprimée, l'est également dans le nombre et le développement de ses granulations ; quelquefois elles sont nombreuses, petites, d'égale grosseur; d'autres fois elles sont plus rares, irrégulières, formant de véritables tubercules, couverts eux-mêmes d'autres petites granulations; on peut rapporter aux individus qui présen- tent ces dernières variétés l'espèce décrite par M. Broderip, .sous

2

j8 GENRE RANELLE.

\e nom de Ranella af/înis{Sow.,Conch. illustr.,p\.l, fig. 12).M.So- werby a aussi donné !e nom de Ranella albo-fasciata (même ou- vrage, pi. 4, fig. 14) à un individu un peu plus petit que notre type, et sur lequel la fascie transverse du dernier tour est mieux marquée.

12 RANELLE GRANULEUSE. Ranella granulata, L\u.

(Collect. Lam. et Mus.) Martini, Conch., 4> l- ï33, f. 1272,

1273.

PI. 42, fig. 4.

R. testa o\ato-acutà, striil granulosis confertis cinctâ, pallidè luteâ, fulvo- zonatâ ; columellâ sulcatâ ; labro crasso, dentato.

Coquille ovale, très-déprimée, atténuéeàses extrémités; la spire est conique, fort aiguë ; les tours, au nombre de six ou sept, sont légèrement aplatis en biseau à leur partie supérieure, ce qui produit un angle au- dessus de la suture ; toute la surface de la coquille est ornée de petites côtes transverses sur lesquelles sont dis- posées un grand nombre de granulations à peu près d'égale grosseur, excepté sur l'angle elles sont un peu plus fortes ; les bourrelets sont peu développés ; ils sont arrondis et chargés des mêmes granulations que le reste de la coquille ; le dernier tour est très-grand ; il forme environ les deux tiers de la longueur totale. ^L'ou- verture est ovale, atténuée à sa partie inférieure elle se prolonge en un canal court, large, légèrement incliné sur le dos ; à sa partie supérieure elle se perd dans une large gouttière arrondie et d'une profondeur égale à l'é- paisseur du bourrelet ; le bord droit est épais, muni d'une double rangée de denticulations réunies de deux en deux ;

GENRE KANELLE. XQ

la coltimelle est arquée ; elle offre à sa partie supérieure quelques fortes granulations ou côtes transverses, à sa base un bord gauche extrêmement mince et (lenticule. Cette coquille est de couleur fauve et présente deux fascies transverses plus foncées; les stries sur lesquelles sont portées les granulations sont d'un brun rougeâtre ; quel- quefois ces granulations prennent elles-mêmes cette der- nière teinte; les bords de l'ouverture sont légèrement orangés.

Long. 56 millini. Habite l'Océan indien.

La forme de cette espèce est très-déprimée; elle est peut-être la seule entre les Ranelles dont les bourrelets ne fassent pas saillie dès leur naissance, et soient confondus d'abord avec le reste de la coquille; on en voit souvent des individus qui offrent sur leur dernier tour un tubercule un peu élevé, comprimé sur les côtés et disposé transversalement sur le dos et sur le ventre de la coquille.

13. KAÏSTieiiLE SEMI-&HENUE. A(«f/7« w/^sbom, La«.

(Collect. Lam. et Mus.) Sowerby, Conch. illust., pi. 2, fig. 8. PI. II, fig. 2.

R. testa ovato-conicà, castaneâ, costis striisque transversis granoso-monilifor- mibus, nigricantibus ; aperturâ rugoso-granosâ, fulvâ, dentibus rugisque albidis; labri limbo Gmbriato lato, fusco, albo-radiato.

Coquille ovale, conique, déprimée ; sa spire est ob- tuse, formée de six tours subanguleux qui sont garnis d'une rangée de tubercules arrondis, obtus, divisés trans-

20 GENRE RANELLE.

versalement; le dernier tour est très-grand; il est garni d'une seconde rangée de tubercules , mais plus saillants et plus petits; toute la surface de la coquille est ornée d'un grand nombre de stries transverses très-finement granuleuses; celles qui passent sur les tubercules sont un peu plus marquées; les bourrelets, assez prononcés, sont disposés latéralement et d'une manière régulière les uns au-dessous des autres ; ils sont arrondis, chargés de côtes transverses qui produisent à leur base une série de fossettes assez profondes. L'ouverture est ovale, atténuée \ sa partie inférieure, elle se termine par un canal ourt, large, arrondi, un peu froncé ; le bord droit est épais, lamelleux, festonné ; à la face interne il laisse voir une saillie encore augmentée par les denticulations dont il est pourvu; le bord gauche est épais, appliqué, muni de rides transverses et de granulations. Cette coquille est d'un brun rougeâtre; les côtes qui traversent les bourrelets sont blanches; l'intérieur de l'ouverture est également blanc; les bords sont d'un rouge un peu orangé; les denticulations et les granulations dont ils sont pourvus sont blanches.

Long. millim. Habite la mer Pacifique, les côtes de Panama.

L'individu de la collection de Lamarck qui a servi de type à cet auteur est une coquille en mauvais état de conservation et sur lequel les granulations du dernier tour ne sont pas apparentes. M. Sowerby a donné une figure assez bonne de celte espèce dans son Conchol. ïllustr., pi. 2, fig. 8; elle y est nommée Rane/la eœlata (Broderip).

v

GENRE UANELLE. 31

14. RANELLE MAINE. Raneila nana, Bkodeki-,

(Gollect. du Mus.) Sowerby, Conch. illustr., pi. 2, fig. 6'. PI. IX, fig. 2.

R. testa ovato-acutà, subcompressâ, muricatâ, anfractu basaii albo-fasciatâ , bruneâ, lineis castaneis transversis varia ; labro subfoliato, supernè cana ku- lato; columellâ crenulatà.

Coquille ovale-oblongue, un peu déprimée, atténuée à ses extrémités; la spire est conique, pointue au som- met* elle est formée de sept tours anguleux vers leur tiers inférieur; l'angle est surmonté d'une série de tu- bercules assez saillants, coniques et plus ou moins poin- tus ; ils se prolongent sur les bourrelets ils deviennent plus aigus ; les bourrelets sont peu développés et placés latéralement les uns au-dessous des autres d'une manière très-régulière; le dernier tour est assez grand ; la série de tubercules y occupe le tiers supérieur ; la coquille est lisse, à l'exception des deux ou trois premiers tours qui pré- sentent quelques légères stries longitudinales et transver- ses. L'ouverture est grande, ovalaire ; elle se termine à la base par un canal large, très-ouvert, dirigé oblique- ment vers le côté droit et un peu recourbé vers le dos; elle se prolonge à sa partie supérieure en une gouttière arrondie, très-profonde, appliquée sur le bourrelet de Pavant-dernier tour; le bord droit est lamelleux, fes- tonné, chargé de denticulalions; le bourrelet qui Tépais- sit à l'extérieur est un peu comprimé, surmonté de quatre côtes iransverscs plus ou moins tuberculiformes qui correspondent à la rangée de tubercules de la surface et à trois autres séries que leur coloration seule rend bien

5 3 GENRE RANELI.E.

visibles; la columelle est arquée, aplatie à la naissance du canal, garnie de quelques denticulations. La coquille est d'un brun violacé, ornée de fascies d'un brun noirâ- tre ; les bourrelets et les tubercules sont d'un fauve très- clair; les bords de l'ouverture sont blancs; dans l'inté- rieur on distingue la coloration externe, la coquille étant fort mince.

Long. 38 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes de Panama.

Cette espèce est une des plus jolies et des plus brillantes du genre par sa coloration ; sa forme lui donne de l'analogie avec la Ranella granifera, mais elle s'en distingue éminemment par son test, qui est moins épais et ses tours de spire qui sont à peine granuleux.

15. K.ANEI1LE SCK.OBICULÉE. Ranella scrobiculata, Sowerby.

(Gollect. Lam. et Mus.) Lister , Conch. , t. q43, f. 39. PI. X, fig. \, et Pl. III, fig. 2.

R. testa subturritâ, infernè ventricosâ, lœviusculà, fulvo et rufo-variegatâ ; varicibus nodosis, ad latera scrobicularis ; aperturâ dilatatâ, intùsalbâ; mar- ginibus lutcis, albo-rugosis.

Coquille subturriculée, ventrue; la spire est médiocre, composée de six ou sept tours convexes, subanguleux vers leur milieu, réunis par une suture simple ; ils sont interrompus par des bourrelets opposés et comme éche- lonnés de chaque côté de la coquille; ces bourrelets sont très-prononcés, noueux et accompagnés de fossettes; de chacun des nœuds partent des côtes transverses plus ou

GENRE RANELLK. ï3

moins apparentes, surmontées de tubercules obtus et de très-petites granulations; on remarque ces côtes princi- palement sur les jeunes individus; le dernier tour est très-ventru, arrondi, lisse,' à l'exception de la partie su- périeure du canal qui offre quelques stries longitudi- nales ; le bourrelet qui le termine est fort développé ; on y compte quatre nodosités sur lesquelles il existe des stries et des granulations, de même que dans leurs inter- valles. L'ouverture est ovalaire, terminée à la base par un canal court, oblique, descendant perpendiculairement du bourrelet placé sur le bord gaucbe ; le bord droit est épais, festonné, pourvu sur sa face interne de rides ou de petites cotes transverses; à sa partie supérieure il est entaillé de manière à former une assez forte gouttière en se réunissant au bord gauche; celui-ci est lamelleux, appliqué, également marqué de côtes et de rides trans- verses, La coquille est variée de brun rougeâtrc et de f.mve; les coslules sont irrégulièrement disposées par pe- tites maculations étroites et onduleuses.

Long. 70 millim.

Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de la Sicile.

Cette espèce, assez commune et bien facile à reconnaître, offre une particularité remarquable : c'est que, chez les jeunes indivi- dus, la coquille est quelquefois couverte d'une infinité de petites granulations, tandis qu'au contraire, chez les adultes, elle est presque complètement lisse. Elle a été placée par Lamarck dans les Tritons, sous le nom de Triton xcrobiculator.

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24 GKNRK RANhLLE.

H JÉfiÉ

16 KANEILE A VERRUES. Ranella verrucosa, Sow.

Sowerby, Conch. illust., pi. 6, fig. 20. PI. XIV, %. ■!.

11. testa acuminato-ovatâ, verruco.-â, albà; ullimo anfractu seriebus tribus verrucarum ; macula fuscâ in summitatem singularum ; labro interno transversè aurantiaco-lineato.

Coquille 'ovale,^conique, pointue au sommet, élargie, ventrue à la base, formée de sept ou huit tours con- vexes et subanguleux, qui sont chargés de grosses côtes longitudinales, portant sur l'angle une série de tuber- cules arrondis; il existe deux séries semblables sur le dernier tour ; toute la surface de la coquille est, en outre, couverte de stries transverses extrêmement fines. L'ouverture est arrondie, terminée à l'extrémité inférieure par un canal très-court et à la supérieure pur une gout- tière peu profonde; le bord droit est épais, fortement denticulé ; le bord gauche est également très-développé et pourvu de rides transverses. Cette coquille est d'un fond blanc ou jaunâtre, sur lequel tranchent vivement les tubercules, qui sont colorés d'un brun rouge ; les lignes transverses de la columelle sont d'une belle cou- leur orangée.

Long. 34 miilim

Ha bit*

Cette coquille paraît se rapprocher infiniment de la Ranella Bufonia. l.a figure que j'ai fait représenter est celle que M. So- werby a publiée.

GENRE l'.ANELLK.

à

17. RANEUE GÉANTE. Ranella gigantea, Lam.

(Collecl. Lam. et Mus. ) Lister, Conck., pi. 935, fig. 3o.

PI. I.

R. testa fusiformi-turritâ, ventricosâ. transversim sulcatâ et striatâ, albâ, rufo- nebulosâ; sulcis tuberculoso-asperatis ; ultimo anl'ractu penultimoque inedio tuberculis majoribus série unicâ cinctis, caudâ ascendente.

Coquille fusiformc, turriculée, composée de neuf ou dix tours de spire très-convexes, arrondis, à suture pro- fonde ; ils sont ornés de stries ou de côtes plus ou moins granuleuses, qui deviennent très-épaisses et très-dévelop- pées sur les derniers tours ; les bourrelets sont saillants, chargés de côtes et de stries, placés dans une position un peu oblique par rapport à l'axe de la coquille, de telle sorte qu'ils sont échelonnés latéralement en se dépas- sant les uns les autres. L'ouverture est grande, arron- die, prolongée à sa partie inférieure en un long canal arrondi et légèrement courbé ; le bord droit est épaissi à l'extérieur par un bourrelet très-développé ; il porte à sa face interne une série de denticulations assez pronon- cées; à sa partie supérieure, au point de jonction des deux bords, on aperçoit un sinus peu profond à une côte du bord gauche; celui-ci est mince, appliqué et re- vêtu d'une série de granulations. La coquille est d'un gris cendré, marquée de grandes taches roussâtres; l'ou- verture est blanche.

Long. iy centi m.

Habite la Méditerranée, la rade de Toulon, les côtes de la Corse, de la Sicile et celles d'Afrique.

uG GENRE RANELLE.

La plus grande du genre, comme son nom l'indique, cette es- pèce en est aussi une des plus communes. La plupart des ailleurs ont été portés à la regarder comme un Triton dont les varices seraient plus régulièrement distantes entre elles; c'est un exem- ple bien frappant de l'affinité des Tritons et des Ranelles.

18. RANELLE BÏTUBERCDLAIRE. Ranelta bitubercularis, Lam.

( Gollect. Lam. et Mus ) Encyclop., pi. 4*2, fig. 6. PI. VI, flg. 2.

R. testa ovato-acutâ, transversè sulcatâ et stria ta, albidâ; anfractibus dorso subtùsque bituberculatis ; tuberculis distinctis compressis apice spadiceis; caudâ secondes te.

Coquille ovale, conique, pointue au sommet, un peu ventrue ; on y compte neuf ou dix tours de spire con- vexes, ornés de fortes stries transverses ; ils présentent des tubercules noduleux au nombre de deux sur chacune de leurs faces et sur lesquels se développent les stries; les bourrelets sont saillants, disposés d'une manière régu- lière. L'ouverture est ovale; elle se termine à la base par un canal long, étroit, légèrement recourbé vers le dos ; le bord droit est muni de quelques denticulations sur sa face interne ; il s'unit au bord gauche vers sa partie su- périeure, sans former de gouttière; le bord gauche est mince, appliqué, denticuléà ses extrémités. Cette coquille est d'un fond jaunâtre. Ses tubercules sont colorés de brun.

Long. 34 millira. Habite les mers des Indes orientales.

Espèce remarquable par les quatre tubercules placés réguliè- rement sur chacun de ses tours.

GENRE RANELLR. I']

19. RANELLE TUBERCUIÉE. Ranella mbercnlata, Broderip.

( Gollect. du Mus.) Sowerby, Conch. illust., pi. 4? f* *3. PI. XII, fig. 2.

R. testa pyramidali, seriaiim tuberculatâ, transversim striatâ, sulifulvâ, albo- fasciatâ, tuberculis subaequalibus nigricantibus ; apcrturâalbidà; columellâ sub- rugosâ; labri limbo intùs dentato, dcntibus subremotis.

Coquille ovale, conique, subturriculée, dont les tours de spire sont convexes et subanguleux; on en compte huit ou neuf; ils sont ornés d'un grand nombre de gra- nulations arrondies, régulièrement disposées par séries longitudinales et transverses; les séries qui occupent le milieu de chacun des tours sont un peu plus dévelop- pées ; elles sont placées sur des côtes transverses ; les bourrelets sont gros, arrondis, traversés par des côtes et des stries extrêmement fines qui garnissent aussi la surface de la coquille, entre les rangées de granulations. L'ouverture est ovalaire, arrondie; elle se prolongea son extrémité inférieure en un canal court; le bord droit est épais, un peu dilaté, versant à sa base et garni sur sa face interne d'une rangée de denticulations obtuses ; il s'unit au bord gauche vers son sommet, sans former de gouttière; le bord gauche est mince et appliqué. La co- quille est roussâtre ; ses granulations sont plus foncées ; le milieu des tours est entouré d'une faicie blanche; l'ou- verture et les côtes qui passent sur les bourrelets sont également blanches.

Long. 5o millim.

Habite la mer des Indes, les côtes de Malabar et les îles de la Polynésie.

<8

GJKNUK U AN KL LE.

C'est avec la Ranelle grenouillette que cette espèce a le plus de ressemblance; elle en a presque la forme et la disposition de co- loration, mais elle est plus allongée; ses granulations sont plus nombreuses, plus régulières, moins nodtileuses; enfin, son ouver ture est plus arrondie et son canal plus long.

20. RANEtLS GRENOUILLETTE. Ranella ranina, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Séba Mus., 3, t. 60, f. 25-27. PI. II, fig. 3.

R. testa ovato-acutâ, striis granosis cinctâ, albâ, zonis rufo-castaneis pictâ ; caudâ brevi ; aperturâ rotundà; labro margine dentato.

Coquille ovale, conique, un peu ventrue; les tours de spire sont renflés, au nombre de sept et garnis de côtes ou de plis longitudinaux, traversés par d'autres côtes produisant à leur point d'intersection des granula- tions assez fortes ; les bourrelets sont gros, arrondis, ornés de côtes et de stries comme le reste de la coquille. L'ou- verture est arrondie, terminée à la base par un petit ca- nal légèrement courbé vers le dos ; les deux bords s'unis- sent vers leur partie supérieure sans former de gouttière; le bord droit est presque confondu avec le bourrelet et ne se distingue que par une légère saillie lamelleuse et dentelée ; le bord gauche mince et appliqué, porte quel- ques rides transverses à sa base il laisse à découvert une petite fente ombilicale. La coquille est ornée, sur un fond blanc, d'une fascie rougeâtre qui traverse chacun des tours ; le dernier esl garni de deux fascies semblables ; l'extrémité du canal est colorée de la même ma- nière.

Long. 3o millini. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse.

GENRE KANEELE. 2Q

Petite espèce assez jolie que Linné a nommée Murex gyrinus, paraissant ainsi la comparer à l'insecte aquatique appelé Gyrin : telle est l'opinion de Lamarck.

ai. RANEÏ.IE BOUCHE-BLANCHE! Ranella leucostoma, Lam.

(Coll. Lam. et Mus.) Voy. de l'Jstr., pi. 4o, fig. 3-4. PI. IX, fig. K.

R. testa ovato-conicâ, transversim tenuissimè striatâ, rufo-castaneâ ; anfrac- tibus medio tuberculis parvulis série unicâ cinctis; varicibus albo nigroque va- riis; fauce albâ.

Coquille subfusiforme, ovale, conique, un peu ventrue ; la spire est longue, turriculée; on y compte de neuf ou dix tours peu convexes, aplatis vers la suture et suban- guleux dans leur partie moyenne ; l'angle est produit par une rangée de tubercules peu saillants, obtus et ar- rondis ; les deux premiers tours sont complètement lisses ; les deux ou trois suivants sont cancellés par un treillis de stries longitudinales et transverses ; les bourre- Jets sont assez saillants et arrondis, ils ont une disposition un peu obli ue et sont échelonnés de manière à dominer les uns sur les autres ; le dernier tour est grand et ven- tru. L'ouverture est ovalaire, un peu évasée à sa par- ie inférieure elle se termine par un canal court, arge, un peu recourbé; le bord droit est pourvu d'un bourrelet externe et garni sur sa face intérieure d'une sé- rie de denticulalions ; il s'unit vers son sommet avec le bord gauche ; celui-ci est pourvu d'un fort pli qui pro- duit une échancrure assez large; il est d'ailleurs mince, appliqué, tantôt lisse et tantôt marqué de rides et de granulations sur toute son étendue. La coloration de cette coquille est d'un brun roussâlre; les premiers tours sont toujours d'un rouge plus foncé ; les bourrelets sont

3o GENRE KANELLE.

maculés alternativement de blanc et de brun noir ; l'ou- verture est d'un beau blanc de lait; l'épidémie est jau- nâtre.

Long. 10 centim.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle- Zélande.

Belle espèce, remarquable par sa bouche blanche et la colora tion de ses bourrelets. Elle a été placée par M. Quoy dans le genre Trilon. (Voyage de l'Astrolabe, page 546.)

22. HANELLE HISPXDE. Ranella scabra, Grateloup.

(Gollect. du Mus.) Voyage de tV Orbignj , pi. 62, fig. i3.

PI. XV, Gg. \ et 2 var.

R. testa ovato-ventricosâ, scabrâ, albà, transversim inœqualiter costatà, lon- gitudinaliter undulato-sulcatâ ; spirâconicâ; anfractibus convexis; aperlurâ al - bidâ ; labro intùs denticulato ; columellâ bagi plicatâ.

Coquille ovale, ventrue, à spire un peu obtuse ; elle se compose de sept ou huit tours convexes, chargés de côtes longitudinales et transverses, formant à leur point d'intersection des aspérités coniques peu élevées, mais qui rendent la coquille rude au toucher ; les côtes sont ordinairement très-nombreuses et placées à une distance à peu près égale les unes des autres, ce qui donne à la surface un aspect cancellé ; quelquefois les côtes longi- tudinales sont plus rares, mais plus prononcées, et les transverses disparaissent ou sont réduites à de simples stries; les bourrelets sont peu marqués et ne sont pas disposés régulièrement de chaque côté de la coquille. L'ouverture est ovale, arrondie, elle se termine à la base par un canal court, très-large, également arrondi; le

GENRE RANELLE. 3l

bord droit est tranchant, chargé sur sa face interne d'une rangée de denticulations plus ou moins fortes ; il s'unit vers sa partie supérieure au bord columellaire sans for- mer de gouttière ni d'échancrure ; le bord columellaire est mince, appliqué, muni de quelques denticulations très-prononcées vers la base. Cette coquille est entière- ment blanche, elle est revêtue d'un épiderme velu très- épais et noirâtre.

Long. 70 millim.

Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou.

Cette singulière espèce offre beaucoup de variétés, qui sont dues aux localités différentes qu'elle habite; les unes sont d'une forme plus ou moins raccourcie; les autres ont leurs côtes longitudinales plus ou moins nombreuses et développées. Nous avons fait représenter une de ces variétés dont les côtes sont très-fortes et en petit nombre (pi. 15, fig 2) ; une autre particula- rité très-remarquable de cette espèce est le peu de développe- ment et la disposition de ses bourrelets. Ils sont en effet tellement échelonnés et distants les uns des autres, que M. Broderip avait rangé celte Ranelle dans les Tritons ; une telle analogie est encore un puissant argument en faveur de l'opinion qui tend à confondre les deux genres.

23. HANEUE ARGUS. Ranella argus, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Rumph., Mus., t. 49) tig- B. PI. VIII, fig. \.

R. tesiâ ovali, valdè ventricosâ, transversim tenuissimè striatâ, longitudina- li ter pticalo-nodosâ, Iutescente, spadiceo-fasciatâ; nodis rubris, subocellatis ; labro crasso, intùs albo, limbo interiore crenato.

Coquille ovale, très-ventrue, aspire médiocre, conique, pointue ; on y compte sept ou huit tours convexes, tra- versés par des côtes ou costules plus ou moins pronon-

3 a GENRE RANELLE.

cées, sur lesquelles on voit des séries de granulations peu saillantes ; elles sont plus nombreuses, plus rappro- chées entre elles sur les premiers tours et acquièrent pins de développement sur le dernier; celui-ci est un peu dé- primé, dépourvu de tubercules près de la suture, mais au contraire très-ventru et tuberculeux sur sa partie moyenne ; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses extrêmement fines, un peu plus mar- quées dans les interstices des côtes. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à ses extrémités ; l'inférieure est terminée par un canal court et arrondi ; la supérieure présente par la réunion des deux bords une sorte de gout- tière, le bord droit est tranchant, festonné, épaissi exté- rieurement par un bourrelet très-peu marqué ; il est de même muni à l'intérieur d'un épaississement bordé de granulations et de denticulations, tantôt simples, tantôt réunies de deux en deux ; la columelle est garnie à son sommet d'une côte transverse peu prononcée, puis re- vêtue d'un bord gauche mince, appliqué, granuleux vers sa base.

Long. 80 millîm.

Habite l'océan Pacifique, les côtes du Chili.

Cette coquille a été placée dans les Tritons par le capitaine King (Zool. journal, page 347), sous le nom de T. ranelliformis. M. Sowerby, dans son Concholog. illust., pi. 1, fig. 3, a fait repré- senter, sous le nom de Ranella vexillum (Cuming), une variété de l'espèce que nous venons de décrire. Elle est un peu plus allon- gée et les costules qui traversent ses tours sont garnis d'un nom- bre plus considérable de tubercules.

GENRE RANILLE. 33

24. RANELLE PYGMÉE Ranella pygmea , Lam.

(Gollect. Lam. et Mus.) Blainv., Faun. franc., pi. 14 c fig. 3. PI. X, fig. 2.

R. testa parvà, ovato-acutâ, ventricosâ, decussatâ, cinereo-rufcscente, costel- lis longitudinalibus exiguis crebris ; caudà brevi; labro denticulato.

Coquille nassiforme, pointue, conique, un peu ven- true ; elle est formée de sept tours de spire convexes, ornés de stries transverses et longitudinales, produisant un treillis assez régulier et très-fin ; le dernier tour forme environ la moitié de la longueur totale; il est très-ventru, porte de chaque côté un bourrelet longitudinal gros et large, tandis qu'au contraire les bourrelets des pre- miers tours s'aperçoivent à peine. L'ouverture est ar- rondie, terminée à la base par un canal extrêmement court, largement ouvert; le bord droit est épais, tran- chant, muni de denticulations sur sa face interne ; le bord gauche est mince, lisse, appliqué. La coquille est rougeâtre, quelquefois d'un fauve rosé; les bourrelets sont blancs ou teintés de jaune. L'ouverture a une coloration rosée.

jong. i5 millim.

Habite la Manche, vers les côtes du Havre et de Bou- logne.

Celte petite espèce a tellement le faciès d'unBuccin de la division

3

34 GENRE RANELLE.

des Nasses, qu'on ne la reconnaît que par le bourrelet du dernier tour, les autres bourrelets se distinguant à peine sur les premiers.

25. KANEtliE LISSE. Ranella lœvigata, Lam.

(Collect. Lam et Mus.) Sowerby, Conch.il/ust. pi. 4, fig. i5. PI. XIII, fig. 2.

R.. testa ovatâ, ventricosà, crassâ, albidâ, lœvè aut leviter transversim strialâ ; caudâ spirâque brevibus; labro intùs crenulato.

Coquille épaisse, ovale, très-raccourcie et ventrue, un peu déprimée; la spire est courte, obtuse; les tours de spire sont peu nombreux, convexes, séparés entre eux par une suture bien marquée ; ils sont lisses ou légère- ment striés transversalement; les bourrelets sont peu prononcés sur les premiers tours, gros, larges, arrondis sur le dernier; celui-ci est très-grand et forme plus des deux tiers de la coquille. L'ouverture est ovale, terminée à la base par un canal excessivement court, largement ouvert; elle s'atténue à sa partie supérieure et se prolonge en une gouttière assez large qui traverse l'avant-dernier tour; le bord droit est épais, assez tranchant; une ran- gée de denticulations garnit toute sa face interne ; le bord gauche est assez développé ; il est pourvu de quel- ques rides a ses deux extrémités. La coquille est blanche ou légèrement jaunâtre.

Long. 33 millim.

Habite

GENRE RANELLE. 35

Coquille très- remarquable par sa forme courte et globuleuse; nous n'en avons vu jusqu'à présent qu'un petit nombre d'indi- vidus à l'état vivant. Lamarck n'a indiqué cette Ranelle que comme fossile du Piémont.

26. RANELLE TURR.ICULÉE. Ranella candicata , Lan .

( Collect. Lam. et Mus.) Chemn. , Conch. , 10, t. 162, fig. i544j i545.

PI. XIII, fig. 4.

R. lesta turritâ, transversim striato-granulosà, albâ, luteo- nebulosâ; striis confertis : unicâ majore prominulâ in dorso anfractutim ; anfractibus infrà su- turai marginatis; (olumellà riigoi>â; labro intùs sulcato.

Coquille turriculée, à spire très-longue, pointue, for- mée de sept ou huit tours convexes, à suture bien mar- quée ; ils sont élégamment ornés d'un nombre infini de petites granulations arrondies qui sont disposées en séries transverses d'une manière très-régulière ; près de la suture et vers le tiers supérieur de chaque tour, on voit aussi des séries de tubercules peu développés sur lesquels domi- nent également de petites granulations; les bourrelets sont arrondis, traversés par des tubercules et des granu- lations ; ils sont échelonnés et se dépassent les uns les au- tres ; le dernier tour est un peu déprimé. L'ouverture est ovale, élargie à sa partie inférieure ; le bord droit est tranchant, festonné, denticulé à sa face interne; il est épaissi à l'extérieur par un fort bourrelet, un peu aplati en dessus et creusé en dessous de fossettes assez profondes; le bord gauche est mince, appliqué, chagriné et ridé transversalement dans toute son étendue. Cette belle espèce est blanchâtre avec des lignes transverses rouges,

36 GRNRE RANELLK.

ponctuées et comme articulées, au nombre de trois ou quatre sur chaque tour; les bourrelets sont marqués de taches carrées rougeâtres.

Long. 80 inillim.

Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée.

Cette coquille est certainement l'une des plus élégantes du genre; c'est à M. Boivin, amateur très-distingué et plein d'obli- geance, que nous devons le bel individu que nous avons fait repré- senter.

27. RANELIE GLADIÉE Ranella anceps, Lam.

(Collect. Lam. et Mus.) Sowerby, Conch. illust., pi. 1, t. 2. PI. IV, lig. 2.

R. testa pa vulà, subianceolatâ, ancipiti, Isevi, nitidâ, albâ ; varicihus lamel- liformibus, ad latera oppositis ; lamellis Inngitudinalibus medianis supra infrà- (|ue dispositis; caudâ brevi, complanatâ.

Coquille très-petite, allongée, pyramidale, lancéolée, un peu comprimée; les tours de spire, au nombre de huit ou neuf, sont légèrement convexes , à suture pro- fonde et dentelée; ils sont ornés de lamelles longitudi- nales un peu obliques, régulièrement posées et comme soudées sur la surface; il existe six de ces lamelles, doni deux sont un peu plus développées et placées latérale- ment; ce sont les bourrelets; les quatre autres garnis- sent chaque face des tours. L'ouverture est petite, ova- laire, terminée à son extrémité inférieure par un canal court et relevé vers le dos ; le bord droit est iinement denticulé à sa face interne, le bord gauche est mince et appliqué. Cette coquille est toute blanche.

GENRE RANELLE. ij

Long. 16 millirn. Habite les côtes du Pérou et celles de Panama.

Petite coquille assez singulière et fort rare ; nous n'en connais- sons qu'un très-petit nombre d'individus. Sa forme gladiéeet ses lamelle^ longitudinales la rendent facile à reconnaître. Cependant M. Broderip l'a nommée Ranella pyramidaLis dans les Procee- dings (1832, page 194), et M. Sowerby lui a conservé le même nom.

®abk

DES ESPÈCES DE RANELLES.

NOMS

des espèces.

de leurs auteurs.

Pag.

PI.

Fi6

nielle Grenouille.

Banel

a Crumena.

La ni.

3

2

4

Elégante.

Elegans.

Beck.

4

5

4

de Beck.

Beckii.

Nobis.

5

4

4

Epineuse.

Spinosa

Lam.

7

5

Précieuse.

Pulchra.

Gray.

8

h

4

Brillante.

Nitida.

Broderip.

9

2

2

Gibbeuse.

Bufonia.

Lam.

44

7

4

Sanguinolente.

Cruentata.

Sowerby.

45

7

2

Perlée.

Margaritula.

Desh.

44

8

2

Ventrue.

Ventricosa.

Broderip.

45

4 4

2a

Granifère.

Granifera.

Lam.

4b

44

4

Granuleuse.

Granulata.

Lam.

48

42

4

Sefni-Grenue.

Semigranosa.

Lam.

49

2

2

Naine.

Nana.

Broderip.

24

9

2

Scrobiculée.

Scrobiculata.

Sowerby.

22

140 i 3

4 2

I

1"

NOMS

H'g.

Pi.

des

espèces.

de leurs auteurs.

Pi;

Ranelle à Verrues.

Ranelli

i Verrucosa.

Sowerby.

24

14

4

Géante.

Gigantea.

Lam.

25

4

Bituberculaire.

Bitubercularis.

Lam.

26

6

2

Tuberculée.

Tuberculata.

Broderip

27

42

2

Grenouillette.

Ranina.

Lam.

28

2

3

Bouche-Blanche.

Leucostoma.

Lam.

29

9

4

Hiopide.

Scabra.

Gratelou)).

50

45

4-i

Argus.

Argus.

Lam.

54

8

4

Pygmée.

Py^mea.

Lam.

53

40

2

Lisse.

Laevigata.

Lam.

34

43

2

Turriculée.

Gandicata.

Lam.

35

45

4

Gladiée.

-

Anceps.

Lam.

36

4

2

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RANELLE (Ranella)

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î.Ranelle g-renouille. a.Jlaiielle brillante.

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KANELLE fBanella.

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î.Ranelle élégante.

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Publié par J.B Barllière et fiU, Paris

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Publié par J. B. Bailliére et l'iU, Paris.

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RAXELLE (Ranella,

PI. 5.

Ranelle épineuse . tiïaneila spinoscu. Lcurv-.

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rVblié par J,B, Bailliere- et fils, Paris

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RANELLE (Ranella .)

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1 . Ranelle précieuse .

i. Ranelle bihiberculaire .

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Publié par J. B. Bailhère el fils, Paris .

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i. Rouelle çibbcuse.

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Public par J. B. Ba.iUi.ere et fils, Paris.

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i . llanelle arp^us 2. Rajielle perlée .

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Publié par J. B. Baillière et fiW, Paris.

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RANELLE (Ranella.)

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1 . RancIIe bouche- blanche . (Ranellw leucOiFtomev Lam.)

2 . Ranelle naine . (JlaneUa, na/id Uroderipj

Ile la I/ayepiax-.. Publié par J. B. BaûUère et fils, Pans , Mocoiu-ù .

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Publié par J. B. Bailliére et fils, Tarir

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